Semua Bab MA VIRGINITÉ CONTRE MILLES EURO : Bab 81 - Bab 90

LE POINT DE VUE DE LUCAS J'étais encore en pyjama, la cafetière venait à peine de commencer à gronder dans la cuisine, quand quelqu’un tapa à la porte. Je fronçai les sourcils. Il n’était même pas huit heures. Qui pouvait bien venir à cette heure-là ? Alaric dormait encore, et Allysa prenait sa douche.Je me dirigeai vers la porte en traînant un peu les pieds, les cheveux encore en bataille et l’esprit embrumé par la nuit que nous venions de passer. Une nuit intense. Chargée. Chargée de tension relâchée, de soupirs, de silences, de mains qui cherchent à se retrouver. Une nuit de retrouvailles dans un monde en vrac.Quand j’ouvris, je me retrouvai face à William.Toujours aussi impeccable.Costume bien taillé, sourire poli, regard clair et direct. Il tenait une serviette de cuir à la main. Son visage afficha un air cordial — presque trop, à mon goût.— Bonjour, Lucas.Je hochai la tête, tendant la main pour une poignée franche.— Bonjour William.Nous nous serrâmes la main brièvement.

Point de vue de LucasJe refermai doucement la porte derrière moi, la main encore chaude de la poignée. Le salon baignait dans une lumière douce, les rideaux laissés légèrement ouverts comme l’avait conseillé Williams. Pas trop d’ombre. Pas trop d’exposition non plus. “Juste assez pour que la maison parle d’elle-même”, avait-il dit.Allysa était à mes côtés, droite comme une flèche. Elle se tenait là, les bras croisés, l’air presque sereine, mais je la connaissais. Sa jambe droite tremblait légèrement, un tic nerveux qu’elle ne pouvait jamais contrôler. Elle faisait tout pour ne rien laisser paraître. Et moi, malgré mes doutes, malgré ce pincement étrange que je ressentais depuis que ce Williams s’était immiscé dans nos affaires, je voulais qu’elle tienne bon.Une voiture s’arrêta dans l’allée. Une berline administrative, sobre, presque banale. Deux personnes en descendirent. Une femme dans la cinquantaine, tailleur strict, tablette électronique à la main. À ses côtés, un homme plus j

Point de vue de SofiaJe tournai lentement la cuillère dans ma tasse de thé tiède, le regard rivé à la fenêtre du salon de Paolo. Dehors, le vent faisait danser les feuilles, comme pour rappeler que tout changeait, tout bougeait… même ce que l’on croyait stable.Paolo était assis en face de moi, le dos droit, les bras croisés. Son visage était tendu, ses mâchoires serrées. Je le connaissais par cœur. Il réfléchissait. Il pesait les options. Et ça n’annonçait rien de bon.— Tu es silencieux, dis-je doucement.Il haussa les épaules, sans me regarder.— C’est que... je refuse d’attendre qu’un juge décide ce qui est bon pour mon fils.Le mot mon était sorti avec une fermeté qui ne laissait aucun doute sur ce qu’il ressentait. Je posai ma tasse, le fixant de mes yeux clairs.— Je suis d’accord, soufflai-je. On ne peut pas tout miser sur cette audience. Surtout après ce que William a sorti.Paolo soupira, enfin il leva les yeux vers moi.— Allysa joue bien son jeu. Elle a retourné Lucas con

Je n’arrivais pas à bouger.La porte venait de se refermer derrière lui avec ce bruit sec, tranchant, final. Comme un couperet. Paolo était parti, mais son venin, lui, était resté. Il s’était infiltré sous ma peau, dans ma gorge, jusqu’au fond de mon âme.Je sentais mes mains trembler.Je n’avais jamais eu aussi peur.Je me laissai tomber dans le fauteuil, la tête entre les mains, le souffle court, presque sifflant. Mon cœur battait si fort que j’avais l’impression qu’il allait éclater dans ma poitrine. Il venait de menacer tout ce que j’avais de plus précieux. Pas Allysa. Pas cette fois. Non. Il avait visé plus loin. Plus bas. Là où ça fait mal.Ma mère… Ma sœur… Mon fils…Mon fils…J’avais mis tant d’efforts à enterrer cette partie de moi. Cette histoire. Cette erreur.Et maintenant, Paolo savait tout.Je me rappelai le regard de cette femme, il y a cinq ans. Son sourire fatigué quand je lui avais glissé de l’argent, lui promettant de ne jamais parler de cet enfant à qui que ce soit

Point de vue de Sofia Je fixais Paolo, les bras croisés, adossée au mur du couloir désert, non loin de la salle d’audience. Mon regard glissa un instant vers la grande porte fermée derrière laquelle le sort d’Alaric allait se jouer. Un silence pesait dans l’air, chargé de tension et d’attente. Puis je me tournai de nouveau vers lui.— Tu es sûr de lui ? demandai-je à voix basse, les sourcils légèrement froncés. Tu crois vraiment que Lucas va faire ce qu’on lui a demandé ? Qu’il va témoigner contre Allysa ?Paolo s’était accoudé contre le rebord de la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine, observant la rue en contrebas. Son visage était tendu, mais son calme apparent trahissait une certaine inquiétude intérieure. Il ne répondit pas tout de suite. Je le voyais réfléchir. Peser ses mots. Peut-être même ses regrets.— J’espère bien, finit-il par dire en se redressant, les yeux dans les miens. J’ai été très clair avec lui. Soit il monte à la barre et il dit exactement ce qu’on attend