Semua Bab La maîtresse du Président : Bab 21 - Bab 30

Les jours s'étaient écoulés depuis l'élection d'Ibrahim, et Fatu se retrouvait à un carrefour émotionnel. Elle avait pris la décision de rompre avec Moussa, ce qui n’avait pas été facile, mais il était devenu évident qu'elle ne pouvait plus se mentir. Cependant, ce qui semblait être une libération se transformait peu à peu en un tourment intérieur profond. Un après-midi, alors qu'elle était avec ses amies d'enfance, la conversation tourna rapidement vers la nouvelle du moment : le président Ibrahim. Elles étaient toutes admiratives de son ascension fulgurante, de sa jeunesse et de sa prestance. En les écoutant parler, une vague de tristesse envahit Fatu. Leurs mots, innocents mais lourds de sens, se fissuraient en elle comme des éclats de verre. La plus jeune femme du pays, l'épouse du président, co

Les semaines passaient, et Fatu ne cessait de repenser à ce qu’elle avait perdu. Elle avait pris une décision, mais maintenant elle se demandait si elle l’avait fait pour les bonnes raisons. La chaleur de la passion, l’embrasement de ses sentiments, tout cela semblait appartenir à un autre monde.Elle n’avait plus de nouvelles d'Ibrahim, et elle ne savait même pas comment se faire une place dans son univers. Elle ne pouvait pas lui envoyer de message comme avant. Cela semblait être une époque révolue. La distance semblait infinie.Un soir, en regardant la télévision, Fatu vit une interview de Nadia, la femme du président, souriante et élégante, aux côtés de son mari, le visage rayonnant. C’était un couple parfait aux yeux du monde. Ils semblaient être ce que Fatu n’avait pas pu être avec lui. Et tout à coup, elle se rendit compte que le monde autour d'elle était en train de tourner, mais sans elle.Elle se leva brusquement, se dirigeant vers son téléphone. Ses doigts hésitèrent quelqu

Ibrahim se tenait devant la grande fenêtre de son bureau, les yeux perdus dans les lumières scintillantes de Dakar. La ville, vibrante et pleine de vie, semblait plus lointaine qu’il ne l’avait jamais ressentie. Le regard de l’homme qu’il était devenu n’était plus aussi confiant qu’auparavant. Le poids de ses responsabilités, maintenant qu’il était officiellement le président de la République, lui pesait sur les épaules. Mais dans le silence de la nuit, loin des discours et des foules, une question le hantait : Est-ce que ce sacrifice en valait la peine ?Sa main effleura inconsciemment le verre froid de la fenêtre. Tout autour de lui semblait si ordonné, si parfait. Pourtant, son esprit était agité, rempli d’un tourbillon de doutes et de regrets. Fatu, la femme qui avait bouleversé ses convictions et réécrit son histoire, était désormais absente de sa vie. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de la penser, de la revoir dans les moindres recoins de sa mémoire.Les sacrifices... Il av

Quelques semaines passèrent. Fatu reprit son rythme, jonglant entre son travail et les moments passés avec sa famille. Un soir, alors qu'elle assistait à une conférence sur les droits des femmes au Sénégal, elle sentit une agitation dans la salle. Les murmures devinrent plus forts, et lorsqu'elle tourna la tête, elle comprit pourquoi. Ibrahim venait d'entrer, accompagné de Nadia.Fatu se figea, son cœur battant à tout rompre. Il était élégant, charismatique, et sa présence dominait la pièce.Pendant tout le discours d’Ibrahim, Fatu se força à garder les yeux sur lui, absorbant chaque mot. Mais elle ne pouvait ignorer la douleur sourde qui l'envahissait à chaque sourire qu'il adressait à la foule, à chaque regard complice qu'il échangeait avec Nadia.À la fin de l’événement, alors que tout le monde se dispersait, Fatu sentit une main se poser légèrement sur son bras. Elle se retourna pour croiser les yeux d’Ibrahim.Ibrahim : "Fatu."Son nom, prononcé avec cette voix qu’elle connaissa

Les larmes montèrent aux yeux de Fatu. Elle serra la lettre contre sa poitrine, incapable de cacher son émotion.Son père, voyant sa réaction, prit la parole avec calme mais fermeté.Père : « Alors ? Qu’est-ce que tu dis, Fatu ? »Elle releva la tête, le regard brillant.Fatu : « Papa… c’est lui. Depuis le début, ça a toujours été lui. »Un silence accueillit sa réponse. Puis son père se leva lentement, croisa les bras et déclara :Père : « Dans ce cas, Fatu, sache que nous te soutiendrons. Même si cela va contre tout ce que j’ai cru jusqu’à présent. »Fatu sentit un poids immense se libérer de ses épaules. La voie était désormais libre pour elle et Ibrahim, mais elle savait que leur chemin serait semé d’embûches.La délégation partit après que les formalités eurent été échangées. Fatu resta un moment seul avec son père.Père : « Je ne comprends pas tout, Fatu, mais je vois que tu es prête à te battre pour lui. »Elle hocha la tête.Fatu : « Merci, Papa. »Ce soir-là, alors que la mai