All Chapters of Les larmes de la reine: Chapter 21 - Chapter 30

AlessiaJe m’étais endormie là, sur ce canapé, après l’incident avec Lorenzo. L’événement de la veille tournait en boucle dans ma tête, me rappelant chaque geste, chaque mot. Tout ce qu’il avait fait, tout ce qu’il m’avait dit… Sa voix, froide et implacable, résonnait encore dans mes oreilles. Tu es mienne, Alessia…Je me levai brusquement, un frisson parcourant mon corps. Non, je ne pouvais pas continuer comme ça. J’étais en guerre avec moi-même, et la seule chose que je savais, c’était que je ne pouvais pas lui laisser cette victoire.Je marchai jusqu’à la fenêtre et l’ouvris lentement, inspirant profondément l’air frais. Je fermai les yeux un instant, tentant de me recentrer. Il fallait que je trouve une manière de m’échapper, de me libérer de son emprise. Mais comment ? Comment me battre contre un homme comme lui ?Un bruit derrière moi me fit sursauter. Je me retournai rapidement, le cœur battant. Lorenzo se tenait là, dans l’encadrement de la porte, les bras croisés. Il me regar

AlessiaLa journée avait été plus éprouvante que je ne l'avais imaginé. Chaque minute passée au bureau, chaque appel, chaque e-mail m’avait plongée dans un tourbillon incessant d’activités, mais cela ne suffisait pas à me détacher des pensées sombres qui m’envahissaient constamment. Lorenzo. Il flottait autour de moi comme une ombre, me rappelant sans cesse qu’il n’était jamais loin. Je l’avais quitté, du moins en apparence, mais je savais que cette séparation n’était qu’une illusion. Je sentais son regard sur moi à chaque instant, même à des kilomètres de distance.La réunion avec le client important s'était bien déroulée, malgré la tension persistante dans mon ventre. Il était difficile de rester concentrée sur mon travail lorsque des images de lui, de nos rencontres et de ses menaces, se superposaient à chaque pensée. J’avais joué mon rôle, comme toujours, avec professionnalisme et calme. Mais à l’intérieur, je n’étais qu’un amas de contradictions, de peurs et de désirs non résolus

LorenzoJ'avais l'habitude des femmes, de leur douceur, de leur charme, de leur désire aveugle. Mais aujourd'hui, quelque chose était différent. Le poids de ma double vie pesait lourdement sur mes épaules, bien plus que je ne l'avais envisagé. Alessia, ma douce obsession, et moi, toujours dans ce jeu de tensions et de manipulation. Mais à côté d'elle, il y avait ces maîtresses... Ces femmes que je prenais dans l'ombre pour assouvir mes désirs, tout en maintenant le contrôle sur ma vie.Aujourd'hui, c'était Marisa. Elle était belle, trop belle peut-être, avec ses yeux de glace et son corps parfait. Une femme qui savait ce qu'elle voulait, mais qui, en même temps, savait qu'elle n'aurait jamais tout ce que je pouvais offrir. Elle était là, dans mon appartement, parfaitement à l'aise dans ce décor qui n'était pas le sien.- Tu penses à elle, n'est-ce pas ? demanda-t-elle d'une voix douce, presque accusatrice.Je n'avais même pas à poser de question pour savoir de qui elle parlait. Marisa

AlessiaJe n'avais jamais cru que la douleur pouvait être aussi palpable, aussi omniprésente. Chaque respiration, chaque battement de mon cœur semblait résonner dans ma poitrine comme un écho douloureux de tout ce que j'avais perdu. La ville, elle, continuait de tourner, les gens continuaient d’avancer, mais moi, j'étais figée dans un tourbillon de pensées tourmentées, noyée sous un poids que je ne pouvais ni fuir ni supporter.Je m’étais rendue chez moi sans but, enchaînant les gestes comme un automate. Ma maison, ce lieu qui avait été le refuge de nos moments de bonheur, semblait soudainement immense et vide, comme si tout ce qui faisait ma vie avait disparu en un instant. Il n’y avait plus de traces de lui, plus de souvenirs partagés, juste une froideur écrasante.Je fermai les volets, me retrouvant dans une obscurité totale, comme si j'essayais de me cacher du monde, de la réalité. Mais la vérité était là, insidieuse et implacable. Lorenzo m’avait trahie. Et le pire, c’est que j’a

AlessiaJe savais qu’il fallait que je me fasse une raison, mais l’amour ne se commandait pas. Et même si Lorenzo était une promesse brisée, une illusion de bonheur, je n’arrivais pas à effacer ce qui m’unissait à lui. Ces moments passés ensemble, ces éclats de bonheur, étaient-ils simplement des mensonges ? Non. Ce n’était pas possible. Mais si tout ce que nous avions vécu était une erreur, qu'étais-je censée faire maintenant ?J’étais assise à mon bureau, les doigts posés sur le clavier de l’ordinateur, mais aucune idée ne venait. Mon esprit était trop pris, trop envahi. Je repensais à notre dernière rencontre, à cette froideur qu’il avait mise entre nous comme un mur invisible. Et pourtant, avant ça, j’avais vu quelque chose dans ses yeux, une étincelle… Quelque chose de réel.- Alessia, me dit une voix qui me fit sursauter.Je tournai la tête et vis Carla, une collègue, me regarder avec un air préoccupé. Elle était nouvelle ici, mais semblait déjà s’être fait une place parmi nous.