Semua Bab Fracture: Bab 421 - Bab 430

Point de vue de HarperLe ventre de Knox gronde si fort qu'on sursaute tous. Il cligne des yeux, surpris, comme s'il réalisait seulement maintenant que son corps avait de nouveau besoin de choses.« Oh mon dieu », je ris en essuyant les dernières larmes sur mes joues. « À peine revenu depuis cinq minutes et déjà affamé. »« J'imagine que les fantômes ne mangent pas, donc ça fait plus d'un an qu'il n'a rien avalé », dit Dillon.« Ouais, laissez-lui un peu de répit. Le gars est carrément en train de dépérir », réplique Finley d'un ton sec.« Mais on sait même pas de quoi un corps ressuscité a besoin. Il doit compenser avec de la nourriture ? Il a besoin de soleil ou bien il va griller comme une chipolata ? » demande Archie avec un sourire narquois.Knox renifle de rire, posant son front contre le mien. « Je pense que j'ai besoin de bouffe, mais je prends aussi le soleil et les câlins, au cas où. »« Je vais faire griller du pain », propose Archie en partant vers la cuisine. « Le p

Point de vue d'ArchieJe fixe mon téléphone comme s'il allait me mordre. Honnêtement, ce serait peut-être préférable à devoir appeler Mason ou Deacon maintenant.Une partie de moi a juste envie de sortir en courant, de filer dans les bois, peut-être de feindre ma propre mort et d'espérer qu'ils pensent que je n'étais qu'un dommage collatéral… Quand est-ce que je suis devenu à ce point dramatique et lâche ? … C'est Finley qui déteint sur moi, ou bien c'est parce que mon lien est entré en chaleur, a ressuscité un type, est peut-être enceinte, et qu'elle nous a expressément demandé de ne pas prévenir ses parents, qui pourraient très bien me faire arracher la tête ?Mais Harper a besoin d'aide. Et même si, officiellement, on est des adultes, je crois que la situation exige des adultes encore plus… adultes. Je pousse un long soupir et je compose le numéro de Josie en premier. Elle répond toujours plus vite, et franchement, je préfère qu'elle m'engueule plutôt que l'un des pères de Harp

Point de vue de HarperL'air est humide, saturé de l'odeur de pourriture et de terre, et mon cœur rate un battement…Non… pitié, pas ici.Je pivote sur moi-même, la respiration coincée dans ma gorge, alors que les parois étroites et oppressantes du tunnel se referment autour de moi. L'eau goutte quelque part dans l'obscurité. Le sol, sous mes pieds nus, est froid et détrempé, la boue s'écrasant entre mes orteils.Je connais cet endroit. Je le connais trop bien.« Non… » je murmure en collant mon dos contre le mur moite. « Non, non, non. »Les ombres bougent et je jurerais entendre un cliquetis de chaînes. Mes bras s'enroulent d'instinct autour de mon corps, et la panique m'étrangle, m'écrasant la poitrine.« J'étais sortie… j'étais sortie », je répète comme une litanie, cherchant à me réveiller, à respirer, à réfléchir. « Ce n'est pas réel. Je ne suis pas là. Je ne suis pas là… »Mais ça paraît réel. Trop réel.Chaque inspiration me brûle les poumons. Mon cœur cogne contre ma

Point de Vue de FinleyJe me laisse aller contre la table basse et j'essaie de ne pas sortir une connerie monumentale. Ce qui, dans mon cas, est beaucoup plus difficile qu'il ne faudrait.Il y a quelque chose dans cette tension. Pas la mienne, pas celle que j'aime semer juste pour m'amuser, mais la vraie, la lourde. Et forcément, ça fait dérailler mon cerveau. Genre, oui, on est en train de planquer le retour à la vie d'un mec qui était mort il y a encore cinq minutes… mais pourquoi le sandwich au fromage d'urgence de Théo est aussi bon ? Est-ce qu'il a mis du beurre ? C'est quoi son secret ?« Troisième fils du domaine Carrington », je marmonne, le sourire collé aux lèvres.Théo me renvoie un petit rictus. Au moins, lui, il apprécie mon humour.Mason, par contre, nous lance un regard de travers assez tranchant pour découper une artère. Je toussote, comme si je n'étais pas à deux doigts de faire une blague sur une lettre de Poudlard à falsifier.Allez, Finley. Concentre-toi. Pa

Point de vue de HarperMa chaleur est enfin passée. J'en suis à la fois soulagée et un peu triste. Avoir cette excuse pour nous couper du monde et rester juste entre nous, ensemble, avait été merveilleux.Maintenant, il faut revenir à la réalité. Si on veut un avenir sûr, il faut le construire.Ma peau ne me lance plus de besoin, mes pensées ne brûlent plus de désir constant. Pourtant, je m'accroche encore au réconfort de mes liens comme à une bouée de sauvetage. Est-ce ça, la nouvelle normalité ? Ou juste une espèce de gueule de bois post-chaleur ?Le soleil se lève à peine, projetant une lumière douce dans la chambre. Elle traverse les rideaux entrouverts et vient caresser le visage de Knox, assis au bord du lit, occupé à lacer ses nouvelles bottes avec un calme qui ne trompe personne.Hier soir, on a passé des heures à mettre mes parents au courant : mes dons qui s'amplifient, la silhouette masquée, et surtout le plan pour Knox.Il doit partir aujourd'hui. Juste quelques heure