Deborah ne tenait plus. La cuisine, impeccablement rangée, sentait encore le plat qu’elle avait préparé pour Jonathan, mais l’odeur, loin de la réconforter, lui rappelait son rôle ingrat. Elle était la bonne, celle qui servait, nettoyait, sans un mot de gratitude. Rester dans cette maison une minute de plus lui était insupportable. Elle attrapa sa veste, déterminée à sortir, à respirer un air qui ne soit pas saturé de tension. Dans le salon, Jonathan et sa cliente, Judith, riaient, leurs voix entremêlées dans une complicité qui lui serra le cœur. Leurs têtes rapprochées, leurs gestes trop familiers, lui donnaient l’impression d’être une intruse dans sa propre vie.— Je vais me balader ! annonça-t-elle, la voix plate, debout dans l’encadrement de la porte.Jonathan la fusilla du regard, son sourire s’effaçant d’un coup.— Je ne pense pas, non, lâcha-t-il, glacial. J’ai des clients à recevoir cet après-midi.— Je ne suis pas ta secrétaire, ni ta bonne ! rétorqua-t-elle, la colère montan
Terakhir Diperbarui : 2025-05-15 Baca selengkapnya