All Chapters of SOUS L'EMPRISE DU DÉSIR: Chapter 71 - Chapter 80

EmmaLe lendemain matin, la lumière du soleil filtre à travers les rideaux de la chambre, dessinant des ombres délicates sur les draps froissés. Je sens la chaleur du corps de Raphaël contre le mien, son bras lourd et possessif autour de ma taille. Son souffle régulier effleure ma nuque, créant une sensation à la fois apaisante et troublante.J’ouvre lentement les yeux, le poids des émotions de la veille toujours présent dans ma poitrine. La confrontation avec Matthias, la possessivité brute de Raphaël… Tout cela s’entremêle dans mon esprit, brouillant la frontière entre le désir et la peur.Je me tourne doucement vers lui. Il dort encore, son visage détendu, ses traits parfaits adoucis par le sommeil. Ses cheveux noirs sont en bataille, une mèche tombant sur son front. Mon regard descend le long de son torse nu, la ligne sculptée de ses muscles s'élevant et s'abaissant au rythme de sa respiration.Je passe doucement mes doigts sur sa joue. Il gémit légèrement dans son sommeil, sa mai

EmmaLa porte claque derrière Raphaël, me laissant seule dans la pénombre de la chambre. Mon cœur bat à un rythme effréné, une angoisse sourde enroulée autour de ma poitrine comme un étau. Je me laisse tomber sur le lit, fixant le plafond dans l’obscurité, mais mon esprit est trop agité pour espérer trouver le sommeil.Je ne peux pas le laisser partir comme ça. Pas alors que Matthias rôde dans l’ombre, prêt à frapper. Raphaël se croit invincible, mais je sais que Matthias est imprévisible. Il a toujours eu ce talent pour manipuler les autres, pour frapper là où ça fait le plus mal. Et maintenant qu’il sait que Raphaël est dans ma vie, il ne reculera devant rien.Je serre le drap autour de mes épaules, mon souffle court. Une part de moi voudrait me lever, courir après Raphaël et le supplier de ne pas affronter Matthias seul. Mais je sais qu’il ne m’écoutera pas. Raphaël n’est pas du genre à se retirer face à un danger.Le silence de la nuit est lourd, presque oppressant. J’entends mon

EmmaLe soleil est à peine levé lorsque j'ouvre les yeux. Le lit est froid à côté de moi, le drap froissé là où Raphaël dormait quelques heures plus tôt. Son absence est une évidence douloureuse, une brûlure sourde dans ma poitrine. Il est parti. Je le savais qu'il partirait, mais cela ne m'empêche pas de ressentir cette angoisse qui s'accroche à moi comme une ombre.Je m'assieds lentement sur le bord du lit, mes pieds nus touchant le parquet glacé. La pièce est encore plongée dans une semi-obscurité, la lumière du matin filtrant faiblement à travers les rideaux. Le silence est oppressant. Trop calme.Mes doigts tremblent légèrement alors que je repousse mes cheveux derrière mes oreilles. Mon esprit est encore embué par le sommeil, mais la peur est bien là, tapie sous la surface. Matthias est toujours dehors. Il rôde, il attend. Et Raphaël est parti le chercher, seul.— Idiot… soufflai-je.Je me lève, enroulant le drap autour de mon corps. L'air frais de la pièce me fait frissonner al

EmmaJe me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. La lumière pâle du matin filtre à travers les rideaux, projetant des ombres floues sur le mur. J’ai du mal à respirer. Mon corps est recouvert d’une fine couche de sueur froide, et ma poitrine se soulève rapidement sous le coup de la panique.Matthias.Son visage est encore là, imprimé sous mes paupières closes. Son sourire carnassier, la froideur de ses yeux. Je l’entends encore me murmurer à l’oreille qu’il reviendra, qu’il n’a pas fini avec moi.— Emma ?Je tourne brusquement la tête. Raphaël est là, assis sur le bord du lit, son regard noir fixé sur moi avec une intensité qui me brûle la peau.— Tu faisais un cauchemar, dit-il d’une voix rauque.Je passe une main tremblante sur mon visage.— Il était là. Il… il m’a dit qu’il reviendrait.La mâchoire de Raphaël se contracte. Il se penche vers moi, glissant une main dans mes cheveux, son pouce effleurant doucement ma tempe.— Il ne te touchera plus jamais, murmure-t-il a

EmmaLa nuit est tombée sur la ville, enveloppant les rues dans une obscurité lourde et menaçante. Depuis la fenêtre de l’appartement de Raphaël, je regarde les lumières vacillantes des lampadaires en contrebas. La tension dans l’air est presque palpable. Malgré la chaleur du pull que je porte, un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale.Raphaël est assis à l’autre bout de la pièce, le regard perdu dans le vide, une main posée sur son menton. Depuis l’incident avec Sophie, il est encore plus silencieux, plus sombre.— Elle savait tout, murmuré-je enfin.Il relève lentement la tête, ses yeux noirs captant la faible lumière de la pièce.— Oui. Et elle savait comment nous frapper là où ça fait mal.Je déglutis avec difficulté.— Tu crois qu’elle a déjà tout raconté à Matthias ?Il pousse un long soupir, le regard s'assombrissant encore plus.— Si ce n’est pas déjà fait, ça ne tardera pas.Je me détourne de la fenêtre, mon cœur battant à un rythme douloureux dans ma poitrine.— Alors