Lahat ng Kabanata ng SOUS L'EMPRISE DU DÉSIR: Kabanata 91 - Kabanata 100

RaphaëlL’air est lourd, chargé d’une tension sourde qui me serre la poitrine. Le silence règne dans la pièce, pesant, presque suffocant. Emma est à mes côtés, son regard ancré dans le mien, mais quelque chose dans ses yeux trahit une inquiétude qu’elle peine à dissimuler. Peut-être que le poids des événements commence à l’écraser elle aussi, mais elle ne veut rien montrer. Elle reste cette guerrière silencieuse que j’admire tant, prête à tout pour protéger ceux qu’elle aime, même si, au fond d’elle, elle doute.Je tourne les talons et fais quelques pas dans la pièce, mes pensées tourbillonnant. Matthias est toujours là, quelque part dans les recoins sombres de ce réseau tentaculaire. L’homme est un véritable fantôme, insaisissable, dangereux, toujours en train de manœuvrer dans l’ombre. Il sait que nous le traquons, et il attend le moment propice pour frapper. La question est : quand et où ?— Raphaël, dit la voix d’Emma, brisant le silence.Je me tourne vers elle, mes yeux se posant

RaphaëlLa salle de réunion est plongée dans une obscurité partielle, seulement troublée par les néons vacillants du plafond. L’ancien entrepôt à la périphérie de la ville porte les cicatrices de son passé industriel : des murs éraflés, des poutres métalliques rouillées, des vitres brisées par endroits. L’air sent le métal et la poussière, et pourtant, il y a une tension électrique dans l’air qui dépasse largement l’ambiance glauque des lieux.Gabriel est là, adossé nonchalamment contre une poutre en métal, son expression impénétrable. Emma est à mes côtés, son regard sombre fixé sur Matthias, qui se tient au centre de la pièce, entouré de deux de ses sbires. Matthias est impeccable, comme toujours. Costume noir ajusté, cheveux tirés en arrière, une élégance glaciale dans chacun de ses gestes.— Alors ? lance Gabriel avec un sourire sarcastique. Prêt à nous faire ton discours sur la paix et la réconciliation ?Matthias esquisse un léger sourire, mais ses yeux restent froids, calculate

GabrielLa nuit est froide, glaciale même, mais je ne la ressens pas. Mes muscles sont tendus, prêts à l’attaque, alors que je marche d'un pas rapide dans le couloir sombre de l'entrepôt. L’odeur de métal et d’humidité imprègne l’air, un rappel brutal de ce qui va suivre.Raphaël est à mes côtés, silencieux, le visage fermé. Son calme apparent cache une tension sourde. Nous savons tous les deux ce que cette nuit signifie : une déclaration de guerre. Matthias nous a poussés trop loin cette fois. Il a osé s’attaquer à Lucas. C’est impardonnable.Derrière nous, Emma et Lucas avancent lentement. Lucas est pâle, son visage crispé de douleur malgré les soins prodigués par le médecin d’Emma. Il tient à peine debout, mais son regard est dur. Il veut voir ce qui va se passer. Il veut voir Matthias payer.— Tu es sûr de vouloir rester ? demandé-je à Lucas.— Je ne partirai pas, répond-il d'une voix faible mais ferme.Je hoche la tête. Il est son frère après tout. Il a le droit de voir comment ç

RaphaëlLe silence du manoir est étouffant. Une chape de plomb semble peser sur les murs, sur les marches du grand escalier, sur l’air que je respire. Après la nuit mouvementée que nous venons de vivre, l’absence de bruit est presque insupportable.Je suis debout dans le salon, adossé au grand piano noir. Dehors, la pluie tambourine doucement contre les vitres, projetant des ombres mouvantes sur le parquet ciré. Lucas est assis dans un fauteuil près du feu, le regard fixé sur les flammes.Il ne parle pas depuis que nous sommes revenus. Son visage est figé, les traits tirés. Sa main droite repose sur son genou, les doigts crispés. Je sais qu’il est encore hanté par ce qu’il a fait à Matthias, par la violence qu’il a laissée s’exprimer.— Tu vas rester là encore longtemps ? demandé-je en brisant enfin le silence.Lucas ne bouge pas. Il continue de fixer le feu, les yeux vides.— Lucas, insisté-je.Enfin, il lève lentement les yeux vers moi.— Je ne sais plus quoi faire, murmure-t-il.Je

LucasJe me tiens devant la grande baie vitrée de la maison familiale, le regard perdu dans l'obscurité du jardin. La nuit est calme, presque trop silencieuse, comme si la nature elle-même retenait son souffle. Mon reflet dans le verre me renvoie une image que je peine à reconnaître. Les cernes sous mes yeux, la tension dans mes mâchoires, ce vide dans mon regard… C’est comme si une part de moi s'était évaporée.Depuis la confrontation avec Matthias, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Chaque fois que je ferme les yeux, je revois son sourire déformé par la haine, son regard chargé de mépris. Et ce qu'il m'a dit…"Tu ne vaux pas mieux que nous. Tu finiras par devenir exactement comme Gabriel. Cruel. Sans pitié."Je serre les dents, le souffle court. Ce n’est pas vrai. Ça ne peut pas être vrai. Pourtant, une petite voix dans ma tête s’insinue sournoisement : Et si c'était le cas ?Un bruit de pas dans mon dos me fait sursauter. Je me retourne brusquement, prêt à frapper, mais je m’arr