All Chapters of La Luna Indésirable: Chapter 101 - Chapter 110

Point de vue de LeahJe berçais Aiden dans mes bras, fredonnant quelque chose de doux et de grave, une mélodie dont je ne me rendais même pas compte que je me souvenais avant qu'elle ne s'échappe de mes lèvres. Il était chaud contre ma poitrine, ses petites respirations effleuraient le tissu fin de ma chemise, ses petits doigts se recroquevillaient et se dépliaient à un rythme qui commençait déjà à ressembler aux battements du cœur de mon monde entier. La lumière du matin filtrait à travers les rideaux, ses reflets dorés caressant ses cheveux et faisant briller la petite tache de naissance sur sa cuisse lorsqu'il donnait des coups de pied dans son sommeil.Tout était calme. Le genre de calme que l'on apprend à protéger dans cette maison, car il est rare et, lorsqu'il s'installe, il ne dure jamais.Je venais de le déplacer légèrement pour que sa tête repose sous mon menton lorsque j'entendis le bruit : des talons aigus claquant sur le parquet devant ma porte, rapides et délibérés. Pers

Point de vue de LeahIl y a des matins où la paix semble être un mensonge, trop fragile pour durer, comme du verre fin qui attend un geste imprudent pour se briser. C'est ainsi que je percevais le domaine aujourd'hui : silencieux, presque serein, mais sous cette apparence, je pouvais sentir la tension vibrer comme un arc tendu.Je me suis réveillée avec Aiden blotti contre moi, sa petite poitrine se soulevant et s'abaissant à un rythme qui me donnait envie de m'enfouir pour toujours dans la sécurité de notre lit. Mais la sécurité est une illusion dangereuse dans cette meute. Peu importe la douceur des couvertures, peu importe la chaleur de son corps contre le mien, le monde extérieur continuait de murmurer, de se souvenir, de juger.Je me suis glissée hors de la chambre une fois qu'Aiden a sombré dans un sommeil plus profond. Il était emmailloté confortablement, ses lèvres s'entrouvrant dans un soupir à peine perceptible, une mèche de cheveux noirs collée à son front. Il ressemblait t

Le point de vue de LeahLes chuchotements surgissaient toujours quand les gens pensaient que je n'écoutais pas. C'était le léger frottement d'une chaise contre la pierre, le ton qui baissait quand j'entrais dans la cuisine et le silence guindé qui me suivait dans les couloirs. J'avais appris à vivre avec, à laisser leurs jugements et leurs doutes me piquer la peau comme des épines sans jamais me briser. Mais ce matin-là, alors que je changeais Aiden dans mes bras et faisais semblant de chercher un linge propre près du lavabo, les mots qui flottaient dans la pièce m'ont frappée plus fort que n'importe quelle lame.« Elle est à Crescent Shadow », murmura l'une des servantes, me tournant le dos tandis qu'elle cueillait des herbes dans un bouquet. « Je le jure sur la Déesse, je l'ai vue de mes propres yeux ; elle était habillée comme si elle n'avait rien perdu. »Ma poitrine se serra.Une autre voix siffla rapidement : « Baisse la voix. Tu veux que l'Alpha entende ? »Mais c'était trop ta

Point de vue de SophiaPersonne ne vous dit combien il est difficile de séduire un alpha, et je ne parle pas des plus faciles, ceux qui sont tout en bas de l'échelle hiérarchique : les anciens sportifs grisonnants, les types qui ont eu de la chance avec leur divorce, les accros à la salle de sport avec des dettes de carte de crédit et des cicatrices de guerres anciennes et ennuyeuses. Je parle de l'alpha Darius. Celui qui a des mains assez grandes pour étrangler un loup et une peau si sombre qu'elle fait passer l'obsidienne pour du verre bon marché. Le genre qui vous laisse sans voix, puis vous dit que vous avez bien fait de mettre sa Luna en colère.Oui, Selene, je te vois. Je te vois qui m'observes à travers les portes vitrées, ta main gauche agrippant le pied de ta ridicule flûte à champagne comme si c'était un couteau. Si tu voulais me tuer, tu le ferais avec plus de classe. Ou tu attendrais au moins que je sois sous la douche.Cela fait deux jours que j'ai laissé ma marque. Selen

Point de vue de KyleC'était juste après le lever du soleil lorsque la douleur dans ma poitrine a finalement surpassé celle dans mon sexe. Je restais allongé sur le côté, fixant la faible bande de lumière sur le mur et la silhouette pâle des cheveux de ma compagne sur l'oreiller, le souffle coupé comme cela m'arrivait parfois lorsque je retenais quelque chose trop longtemps à l'intérieur. Elle s'était à nouveau détournée de moi, et je regardais ses épaules nues se soulever et s'abaisser pendant son sommeil, sa peau marquée par les légères traces de mes ongles et les endroits où ma bouche s'était attardée quelques heures plus tôt. Un mois s'était écoulé depuis la naissance de notre fils, et mon corps était en proie à une tempête de nerfs et de désir, une poussée hormonale dont on nous avait prévenus, mais rien ne m'avait préparé à la façon dont cela me donnait envie d'elle. La façon dont cela me donnait envie de la briser.Mais la culpabilité était là aussi, rongeant chaque parcelle de