Semua Bab La Luna Indésirable: Bab 51 - Bab 60

L'avertissement dans son sangPoint de vue de LeahTout a commencé par une tension indéfinissable, une pression sous ma peau qui s'est lentement intensifiée, une légère traction que j'ai essayé d'ignorer parce que les journées étaient longues, les nuits encore plus longues, et que j'avais tellement l'habitude de porter le poids des non-dits que je pensais que ce n'était peut-être pas différent, juste un fardeau de plus que j'avais appris à supporter en silence, une douleur de plus que je ne pouvais pas me permettre de reconnaître. Mais au fil des heures, alors que le silence du domaine m'enveloppait et que les ombres s'allongeaient à chaque coucher de soleil, je ne pouvais plus prétendre que ce qui bouillonnait en moi n'était pas ma louve, Grace, et elle n'était plus disposée à rester cachée sous la surface, plus disposée à me laisser naviguer dans ce monde sans sa voix, sa force, ses avertissements.Au début, j'ai essayé de la calmer, de me dire que ce qu'elle ressentait n'était rien

Point de vue de SophiaJe l'ai trouvée là où je savais qu'elle serait, car Leah était tout sauf imprévisible dans son silence, dans sa lâcheté, dans sa façon d'essayer de se faire toute petite, plus petite que le monde qu'elle ne méritait pas, dans sa façon de se déplacer dans le domaine comme une ombre dont personne ne voulait, dont personne ne voulait, que personne n'aimait... Et bon sang, n'était-ce pas là toute la vérité, n'était-ce pas ce que je détestais le plus, qu'elle n'ait pas à se battre pour le regard que je lui offrais sans compter, qu'elle n'ait pas à manigancer pour obtenir les miettes d'attention que j'avais passé des années à désirer, qu'elle n'ait qu'à respirer pour me voler tout ce qui m'était destiné ?Elle était dans le jardin, où les dernières roses d'automne s'accrochaient obstinément à leurs tiges épineuses, comme si elles aussi ne savaient pas quand mourir, et j'ai marché sur le chemin sans me soucier du bruit que faisaient mes bottes sur le gravier, sans me s

Point de vue de KyleLa porte claqua derrière elle, le bruit résonnant dans la pièce comme un dernier mot, comme le craquement de quelque chose qui se brise — ou peut-être était-ce juste moi, peut-être était-ce simplement le dernier fil fragile de ma patience qui se rompait en moi alors que je restais là, figé, haletant, essayant de donner un sens à la tempête qu'elle avait laissée dans son sillage, essayant de donner un sens à la tempête qui faisait rage en moi bien avant qu'elle n'entre dans cette pièce avec sa fureur, ses larmes et son besoin désespéré d'être vue, d'être désirée, d'être choisie — et bon sang, n'était-ce pas là la vérité, n'était-ce pas la vérité que j'avais refusé d'affronter, que je ne l'avais pas choisie, que je n'avais pas voulu ce qu'elle m'offrait, pas ce soir, pas à ce moment-là, pas dans les moments qui avaient précédé, et je ne savais pas quand cela avait commencé, je ne savais pas quand j'avais commencé à prendre mes distances, je ne savais pas quand j'ava

Point de vue de LeahLe domaine semblait différent ce soir, comme si les murs eux-mêmes s'étaient rapprochés, comme si les couloirs s'étaient rétrécis pendant que je ne regardais pas, comme si l'air s'était épaissi jusqu'à ce que chaque respiration donne l'impression d'avaler du brouillard, et même si je me disais que c'était seulement la nuit, seulement mon imagination, seulement le poids de l'insomnie qui pesait trop lourdement sur ma poitrine, je savais bien que ce n'était pas le cas, parce que Grace le savait mieux que moi, parce que Grace s'agitait depuis des heures, arpentant mon esprit, agitée, inquiète, pressée d'une manière qui faisait battre mon cœur plus vite même lorsque je restais immobile.Je marchais dans le couloir en silence, pieds nus, car je n'avais pas l'intention de quitter ma chambre, car j'avais l'intention de me reposer, de fermer les yeux, de voler le peu de paix que je pouvais avant l'aube, mais la paix semblait désormais un souvenir, quelque chose qui appart

Point de vue de KyleLa nuit pesait lourdement sur ma poitrine, plus lourdement qu'elle n'aurait dû, plus lourdement qu'elle n'aurait dû, et alors que je me tenais à la fenêtre de ma chambre, regardant le jardin baigné d'une lumière argentée et froide, je ne pouvais m'empêcher de penser que quelque chose avait changé, quelque chose que je ne pouvais nommer, quelque chose qui rendait l'air plus épais, les ombres plus profondes et le silence plus assourdissant, comme si le monde lui-même retenait son souffle, attendant la tempête qui n'avait pas encore éclaté mais qui était déjà là. J'essayai de me convaincre que ce n'était rien, que c'était dû aux nuits blanches, au poids des décisions qui semblaient ne jamais prendre fin, au combat incessant qui se livrait en moi entre le devoir et l'instinct, entre l'homme et le loup, mais je savais bien que ce n'était pas vrai. Je le sentais au plus profond de moi, là où réside la vérité, là où le déni ne peut atteindre, là où le lien que j'avais te