All Chapters of Qu’elle revienne, moi je règne: Chapter 231 - Chapter 240

Gabriel pensait que, même si elle savait jouer au golf, les femmes avaient en général moins de force. Il n’était pas sûr qu’elle puisse atteindre le green. Et même si elle y arrivait, il faudrait sans doute huit ou neuf coups… Perdre un peu d’argent pour un joli sourire, après tout, ça valait bien le coup.Léa a esquissé un sourire en coin : « Je veux bien dîner avec vous, mais miser de l’argent… c’est moins amusant. Parions autre chose. »« Et que voulez-vous parier, Mme Bernard ? »« Si, en moins de dix coups, j’arrive à mettre la balle sur le green, M. Lemaire, vous signez avec notre cabinet un contrat d’un an pour le conseil juridique et la représentation. Un coup de moins, ce sera deux ans. Et si j’atteins le green d’un seul coup, on signe tout de suite pour dix ans : toutes vos affaires chez nous pendant une décennie. Ça vous va ? »Gabriel a laissé échapper un petit rire. Cette femme avait de la tête. Elle se fichait des deux cent mille euros du pari, elle visait un marché é

Au restaurant, Gabriel a réservé un grand salon privé, luxueux.Ils n’étaient que cinq, mais la table pouvait facilement accueillir dix personnes.Gabriel a tiré la chaise d’Alex avec soin, s’est penché légèrement en avant et lui a fait un signe de la main pour l’inviter à s’asseoir.« M. Dubois, veuillez vous asseoir, s’il vous plaît. »Alex s’était habitué aux marques de politesse à son égard, alors il s’est installé naturellement.Léa, elle, découvrait pour la première fois en public la manière dont on traitait le président du Groupe des Dubois.L’homme en face d’elle paraissait distant face aux flatteries : son regard était froid, ses traits austères, dégageant une aura glaciale, comme s’il repoussait tout contact.Cela surprenait Léa. Elle avait du mal à faire le lien entre cet homme distant et celui qui, un peu plus tôt, avait cuisiné pour elle, en tablier.Après qu’Alex s’est assis, Octave a pris place à sa droite.Gabriel a choisi de s’installer à la gauche d’Alex, en

Après avoir décroché ce gros contrat avec le Groupe Montreuil, le directeur a bu plusieurs verres à midi et, une fois rentré à l’hôtel, il s’est écroulé de fatigue.L’après-midi était libre, Léa pouvait en profiter comme elle le souhaitait.Montelieu, cette ville côtière, était une destination touristique très prisée dans la région.L’hôtel où logeait Léa se trouvait en bord de mer, offrant une vue magnifique : à perte de vue, elle voyait la mer d’un bleu profond et la plage de sable doré.La température a grimpé jusqu’à trente degrés dans l’après-midi.Léa s’est blottie dans son lit d’hôtel et a passé tout l’après-midi à se reposer. Vers le coucher du soleil, elle a changé de tenue, enfilé un débardeur léger et un short, appliqué de la crème solaire, puis chaussé ses lunettes de soleil avant de descendre à la plage.Cette plage appartenait à l’hôtel, elle n’était pas accessible au public et il y avait peu de monde.Léa s’est installée sur un transat, à l’ombre d’un grand paraso

Quand Léa est revenue de Montelieu, le cabinet était déjà fermé pour les vacances.Le jour même de son retour, elle a attrapé la grippe à l’aéroport et elle est tombée malade. Après avoir reçu une perfusion à l’hôpital, elle est restée couchée toute la journée, ses repas étant préparés par Josiane et apportés directement dans sa chambre.Ce jour-là, Josiane, comme à son habitude, lui a apporté le déjeuner.Léa a toussé quelques fois, a pris un mouchoir et s’est essuyé le nez : « Josiane, une fois que tu auras terminé aujourd’hui, rentre chez toi pour passer les fêtes en famille. »Josiane a hésité : « Mais vous êtes malade… Si je pars, qui va s’occuper de vous ? »« Ce n’est qu’un petit rhume, rien de grave. »Josiane a ajouté : « Et si je vous ramenais chez les Bernard ? Avec toute la famille autour de vous, je serais plus rassurée. »Benoît avait appelé quelques jours plus tôt pour lui demander quand elle rentrerait.Ces derniers temps, Léa était absorbée par son travail, pui

Chez les Dubois, dans le salon, Clara tenait une pile de photos qu’elle feuilletait lentement en marmonnant : « La fille aînée des Meunier a vraiment une belle prestance, la deuxième Durand est aussi très jolie, et puis Sally Sadoul, elle vient juste de finir son master à l’Université de Saint-Louis, elle a l’air savant que j’apprécie beaucoup. »La vieille dame a relevé la tête et a regardé Alex avec un sourire doux. « Lex, regarde ces photos, dis-moi laquelle tu préfères. »Le regard d’Alex était sombre et distrait.Il venait d’échanger un regard avec Léa dans le jardin. Son visage semblait malade, ses lèvres étaient pâles. Était-elle souffrante ?« Lex », a appelé Clara en haussant un peu la voix, son sourire s’est effacé. « Je te parle, pourquoi es-tu dans la lune ? »Alex a ramené ses pensées et a levé les yeux. « Quoi ? »Clara a posé les photos, un peu mécontente. Elle ajustait lentement son châle de soie et a dit d’un ton mesuré : « Sally Sadoul a obtenu son master. Je l’