All Chapters of Qu’elle revienne, moi je règne: Chapter 251 - Chapter 260

Camille a eu un frisson dans le dos, et son sourire s’est figé instantanément.Mathis est arrivé, a tiré une chaise au hasard et s’est assis sans cérémonie, le sourire faux, fixant Camille. « Depuis quand tu connais Raphaël aussi bien, Camille ? »Camille a été sans voix. Quel jaloux, celui-là !« Mathis… » Camille a perdu aussitôt son assurance et a esquissé un petit sourire embarrassé. « Je… je présentais juste Raphaël à Lélé pour son cabinet d’avocats. »« Ah oui ? Vraiment ? » Mathis a lancé un regard glacial à Raphaël.Ce dernier s’est contenté de sourire poliment.Mathis a parlé sur un ton acide, un sourire froid aux lèvres : « Mais je t’ai entendue demander tout à l’heure pourquoi il n’avait pas accepté tes sentiments à l’époque. »Camille est restée bouche bée. « Moi… »Léa et Julie ont échangé un regard. Elles trouvaient que Mathis se comportait bizarrement aujourd’hui, mais elles ne savaient pas exactement quoi.Camille a souri timidement. « Tu as mal entendu. » Puis

L’artisan s’est gratté la tête, un peu gêné. « Pardon, c’est un malentendu. J’ai cru que c’était votre petit ami… Vous faites vraiment couple, tous les deux. »« Non, non. » Léa a secoué la tête pour démentir une nouvelle fois.Raphaël, à côté d’elle, est resté silencieux, l’air légèrement distant.Léa lui a lancé un regard embarrassé. Voyant un léger changement sur son visage, elle a ajouté, mal à l’aise : « Désolée si je t’ai mis dans l’embarras. »Raphaël a esquissé un sourire et, sur un ton taquin, a dit : « Tu veux vraiment éviter qu’on nous voie ensemble ? On dirait que tu étais pressée de démentir. »« Hein ? » Léa est restée un peu interdite. « Ce n’est pas ce que je voulais dire… J’avais juste peur de t’embarrasser… et aussi que tu te méprennes. »Raphaël l’a regardée avec un demi-sourire : « Peur que je me méprenne sur quoi ? »Léa a détourné le regard, gardant les lèvres closes.Il a semblé deviner ses pensées et a demandé, amusé : « Peur que je croie que tu m’aimes

Raphaël avait les yeux pétillants de malice.Au fait, il s’agissait d’une photo en pied : lui et Léa gardaient une distance sociale normale, rien qui ne puisse suggérer la moindre ambiguïté entre un homme et une femme.Mais Raphaël a recadré l’image, ne laissant apparaître que leurs bustes. L’effet était immédiat : en ignorant l’arrière-plan, on aurait cru à une photo d’identité destinée à un certificat de mariage.Ce matin-là, après avoir pris la photo, Raphaël a publié une story sur Instagram.La légende disait simplement : « Une journée très spéciale. »Un choix de mots soigneusement calculé.C’était la Saint-Valentin ; il n’avait pas écrit « Bonne fête » ou « Joyeuse Saint-Valentin », ce qui aurait éveillé les soupçons et risqué de froisser Léa. Mais il n’avait pas non plus opté pour un banal « Bonne collaboration », qui n’aurait suscité aucun intérêt.L’ambigu « Une journée très spéciale » tombait juste : ni offensant pour Léa, ni anodin pour ceux qui pourraient le voir.R

Léa a jeté le coffret à bijoux dans le casier sans y penser.…Chez Julie, Camille tenait son nouveau sac tout juste reçu et refusait de le lâcher.Julie affichait un air coupable : « Tu crois que ce qu’on fait est vraiment bien ? »Camille a secoué la tête : « Ce n’est rien. »« En tant qu’amies de Lélé, est-ce qu’on ne trahit pas un peu sa confiance ? »« Oh là là, mais ce n’est qu’une question d’adresse. Alex sait se tenir, il ne fera rien d’inapproprié, tu n’as pas à t’inquiéter. »Julie a froncé les sourcils. « Si Lélé savait que nous avons acheté les fleurs parce que nous avions mauvaise conscience, je ne sais pas si elle serait en colère… »« Ahem, ahem. » Camille a toussé légèrement, un peu embarrassée.« Mais non, ce n’est pas de la mauvaise conscience… Ces fleurs, c’est… c’est un symbole d’amitié ! Exact ! Symbole d’amitié ! » Elle a hoché la tête avec sérieux, comme pour se convaincre elle-même.Julie a soupiré. « Mais je me souviens que tu disais que Lélé et Rapha

Il était un peu plus de vingt-deux heures. Sur cette portion isolée de route en périphérie, il n’y avait presque âme qui vive.Léa conduisait depuis une dizaine de minutes lorsqu’elle a remarqué qu’une voiture noire semblait la suivre.Cette route ne menait pas seulement à l’aéroport : un peu plus loin, plusieurs intersections permettaient de rejoindre d’autres destinations. Même si elle roulait vers l’aéroport, rien d’étonnant donc qu’un autre véhicule soit derrière elle. Peut-être allait-il simplement dans la même direction.Mais en jetant un coup d’œil au rétroviseur, un détail lui est revenu : elle avait déjà aperçu cette voiture plus tôt, à un feu rouge en ville.À ce moment-là, le véhicule s’était arrêté juste derrière elle, garé en biais. Autrement dit, depuis le centre-ville jusqu’ici, cette voiture ne l’avait pas quittée.Un frisson glacé lui a parcouru l’échine, et elle a senti ses épaules se raidir.Elle a vite remarqué que, lorsqu’elle ralentissait, la voiture noire r