Tous les chapitres de : Chapitre 41 - Chapitre 50

⊰᯽⊱Un mariage, ça demandait du temps à préparer, mais elle n'avait pas eu assez de temps pour tout organiser dans le délai imparti. Avec tout ce qui était arrivé à son jeune fils, elle ne savait plus où mettre la tête. Elle qui était si fière observait les organisateurs courir de gauche à droite pour tout décorer. Un soupir las traversa la barrière des lèvres de l'alpha ; elle était à bout et voulait bien faire. Son fils allait se marier et il méritait un grand mariage, comme cela avait été le cas pour celui d'Ethan.Ethan avait eu droit à un gigantesque mariage. Son premier mariage était à couper le souffle, la mariée avait été magnifique, mais ça n'avait pas été le cas de son deuxième. Alessia méritait elle aussi d'avoir un grand mariage comme cela avait été pour celui de sa sœur. Mais ne désespérait pas, qu'ils se remarient une nouvelle fois, elle l'espérait secrètement. Une main sur son épaule la fit sursauter légèrement, mais elle gardait toujours cette posture fière, digne d'u

ღLes grandes portes de la chapelle s’ouvrirent sur Kaëlle. Le cœur battant, accrochée au bras de sa mère, elle s’avança vers l’autel. Le voile sur sa tête traînait sur le sol, cachant à peine son visage. Sa tenue était une veste au dos nu qui mettait en valeur ses courbes. Les broderies dorées mettaient à l’honneur la richesse de sa belle-famille. Liam observait son amie qui marchait vers l’autel, les yeux brillants, rêvant lui aussi d’épouser son oméga. Serait-il autant magnifique que l’était Kaëlle en ce moment ? Il se posait beaucoup de questions et il avait peur de brusquer son oméga. Leur relation était toute nouvelle, et lui faire sa demande serait peut-être mal vu. La salle se leva à l’entrée de la mariée. Damien observait Kaëlle marcher vers lui, le visage à peine caché par le voile. Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Kaëlle était magnifique, et c’était rien que pour cet alpha. Damien bomba le torse ; son alpha se sentait bien. Il était guidé par son alpha qui avait déjà

❄️ Kaëlle sentait le stress lui comprimer la poitrine, chaque battement de son cœur résonnant comme un tambour affolé dans le silence feutré du vestibule. Sa main, légèrement moite, se crispa sur le bras solide de Damien. Elle ne savait pas à quoi s’attendre en poussant cette porte monumentale, mais le regard colérique de sa mère, gravé au fer rouge dans sa mémoire, lui coupait toute envie de la revoir. Une pulsion de fuite, sauvage et irraisonnée, la traversa. Mais serait-ce mal vu ? La question était rhétorique. Si elle s’enfuyait maintenant, à peine intégrée à cette famille si prestigieuse, elle les plongerait dans un embarras indescriptible face à l’élite assemblée. Et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle inspira profondément, cherchant dans la présence calme de son alpha la force d’avancer.Vêtue d’une robe longue rouge sur mesure qui épousait ses formes avec une élégance discrète, Kaëlle se tenait droite, le bras lié à celui de Damien. Debout devant l’imposant portail de chê

❍Le Holdings palace resplendissait telle une constellation tombée sur terre. Des lustres de cristal, suspendus à des plafonds voûtés incrustés de feuilles d’or, diffusaient une lumière chaude et mouvante sur les fresques murales représentant des paysages mythologiques. Les rires cristallins et le murmure élégant des conversations se mêlaient au swing envoûtant d’un orchestre jazz, créant une symphonie de luxe et de frivolité. La fête avait brillé de mille feux toute la soirée et persistait, vibrante, jusqu’aux lueurs laiteuses du petit matin, longtemps après que les mariés eurent quitté la salle de réception pour rejoindre leur suite nuptiale.Perdue au milieu de ce tourbillon de joie, Alessia Knight était une statue de mélancolie. Assise à une table recouverte d’une nappe en satin ivoire, elle observait, le cœur lourd, les derniers danseurs. Vêtue d’une robe cocktail en soie noire, si sombre qu’elle absorbait la lumière alentour, elle contrastait violemment avec l’éclat du lieu. La

⊰᯽⊱Dans un coin reculé de la ville, perdu au bout d’une route oubliée, se dressait une immense maison sinistre, encerclée de grilles menaçantes et de fils barbelés. Le paysage hivernal, silencieux et immaculé, semblait avoir enseveli jusqu’au souvenir de ce lieu. La neige, tombée en abondance, avait obstrué le chemin, interdisant pratiquement tout passage. Peu de voitures s’y aventuraient en temps normal ; en cette saison, c’était un désert blanc, un écrin de solitude et de secrets—l’endroit parfait pour cacher quelqu’un. Personne ne viendrait jamais la chercher ici.Un rugissement étouffé rompit le silence lorsque la voiture noire s’arrêta devant le portail métallique. Après un bref contrôle, les lourdes portes s’ouvrirent dans un grincement sinistre, livrant passage au véhicule qui remonta lentement l’allée enneigée jusqu’au perron du manoir. À peine le moteur éteint, des hommes armés surgirent sur les marches, armes braquées, doigts frémissants sur les gâchettes. Leurs regards se