Tous les chapitres de : Chapitre 101 - Chapitre 110

Point de vue de MirabellaL'agent Martinez a posé une tasse de café devant moi d'un geste prudent qui suggérait qu'elle s'efforçait de ne pas s'emporter.« Madame Rossi, permettez-moi de m'assurer que j'ai bien compris ce qui s'est passé ce soir.»« Je vous écoute.»« Vous avez imposé des modifications à une opération fédérale de contre-espionnage. Vous avez engagé des négociations non autorisées avec des agents étrangers présumés. Vous avez accepté de rencontrer des personnes qui menaçaient de tuer des civils. Et vous me dites maintenant que vous envisagez de travailler avec elles.»« C'est exact.»« Madame Rossi, comprenez-vous que ce que vous décrivez est une trahison ?»Alessandro se pencha en avant. « Agent Martinez, ce que ma femme décrit, c'est qu'elle essaie de naviguer dans une situation où plusieurs agences de renseignement se disputent la possibilité de la recruter ou de la tuer.»« Monsieur Rossi, la réponse appropriée dans cette situation est de faire confiance aux forces

Point de vue de MirabellaLe dossier contenait les plans architecturaux des bureaux de la fondation dans douze pays, des projections financières qui faisaient passer mon budget actuel pour de la petite monnaie, et des organigrammes qui transformeraient ma petite opération d'aide aux victimes en un réseau humanitaire international.Je le refermai et regardai Reeves et Stone, de l'autre côté de la table du café, qui observaient ma réaction avec l'attention patiente de commerciaux qui me proposaient un argumentaire que je savais irréfutable.« Cinquante millions de dollars par an », dit Reeves d'une voix calme. « Madame Rossi, vous pourriez aider des milliers de familles au lieu de dizaines. »« En échange de quoi, exactement ? » demanda Alessandro d'une voix soigneusement neutre malgré la tension que je sentais émaner de lui.Stone consulta sa tablette. « Partage d'informations sur les menaces potentielles à la sécurité rencontrées dans le cadre du travail humanitaire. Rien qui puisse c

Point de vue de Mirabella« Avec l'approbation du Congrès et une coordination administrative, possiblement. »« Combien de temps cela prendrait-il ? »« Des mois. Peut-être des années. »« L'agent Martinez, Reeves et Stone ont indiqué que des agents chinois prévoyaient de me contacter dans le courant de la semaine prochaine. »« Nous pourrions assurer une protection pendant cette approche. »« Le même type de protection que vous avez assurée hier soir ? »« Madame Rossi, hier soir, nous vous avons extraite avec succès d'une situation tactique complexe impliquant plusieurs forces hostiles. »« Après avoir passé trois heures au milieu d'un échange de tirs. »« Madame Rossi, nous ne pouvons garantir votre sécurité lors d'opérations de renseignement. Nous pouvons seulement garantir que nous ferons tout notre possible pour vous protéger. »« Reeves et Stone offrent la même garantie, mais avec de meilleures ressources. »« Reeves et Stone sont des criminels qui ont trahi leur serment de ser

Point de vue de Mirabella« Madame Rossi, les organisations que vous avez aidé à démanteler faisaient partie de réseaux plus vastes qui considèrent vos clients comme des atouts potentiels pour une exploitation future.»« Vous dites que mes clients sont ciblés en raison de leurs liens avec ma fondation ?»« Nous affirmons que le succès de votre fondation a rendu vos clients précieux pour ceux qui cherchent à exploiter ce succès à des fins criminelles.»« Quel type d'exploitation ?»« Recrutement pour des opérations de traite. Coercition pour fournir des informations sur d'autres familles. Menaces contre des membres de la famille pour obtenir leur coopération avec des activités criminelles.»Elle décrivait exactement le type de victimisation secondaire que je cherchais à prévenir. Et elle suggérait que mon propre succès avait créé de nouvelles vulnérabilités pour les personnes que je cherchais à protéger.« Dr Liang, comment le savez-vous ?»« Notre organisation surveille les réseaux de

Point de vue de MirabellaSofia, la fille de Viktor, dessinait pendant que son père traduisait entre l'anglais et l'ukrainien pour les trois nouvelles familles arrivées dans les bureaux de notre fondation ce matin-là. Tous réfugiés, demandeurs d'asile légitimes, tous ignoraient que leur présence dans mes bureaux faisait d'eux des cibles potentielles pour de multiples services de renseignement qui les considéraient comme des atouts précieux.« Madame Rossi », dit Viktor en levant les yeux des formulaires d'admission, « ces familles ont peur. Elles demandent s'il est prudent de recevoir de l'aide de votre fondation.»« Que leur avez-vous dit ?»« Je leur dis que vous avez sauvé ma famille. Mais Madame Rossi, je pense qu'ils entendent peut-être des histoires de personnes dangereuses qui prétendent aider les réfugiés.»J'ai regardé Sofia colorier ce qui ressemblait à une maison fleurie, complètement absorbée par la création d'un beau paysage, tandis que les adultes autour d'elle débattaie