All Chapters of Épouser un monstre de la mafia: Chapter 71 - Chapter 80

Point de vue de MirabellaL'entrepôt du Queens ressemblait à tous les autres bâtiments abandonnés du quartier industriel : vitres brisées, bardage métallique rouillé, mauvaises herbes poussant à travers les fissures du béton.Mais je savais qu'à l'intérieur, Victor Torrino attendait avec une puissance de feu suffisante pour raser trois pâtés de maisons et assez de patience pour orchestrer un complot de vengeance qui durerait trente ans.« Dernière chance de changer d'avis », dit Alessandro alors que nous étions assis dans sa voiture, observant le bâtiment à deux pâtés de maisons.« Tu changes d'avis ?»« Non.»« Alors moi non plus.»La voix de Ricardo grésillait dans nos écouteurs. « Le périmètre est sécurisé. Je compte quinze hommes, peut-être plus à l'intérieur. Patron, ils ne prennent aucun risque.»« Nous non plus », répondit Alessandro. « N'oubliez pas, nous nous en tenons au plan. Quoi que Victor dise ou fasse, nous nous en tenons au plan.»Le plan était simple en théorie, compl

Point de vue de MirabellaLe palais de justice fédéral de Lower Manhattan ressemblait exactement à ce qu'il était : une forteresse de justice construite pour intimider et impressionner à la fois. Alors qu'Alessandro et moi gravissions les marches de pierre, je sentais le poids de l'histoire peser sur nous. Combien de familles avaient-elles franchi ces mêmes marches ? Combien de vies avaient-elles été changées à jamais par des décisions prises dans les salles situées derrière ces portes imposantes ?« Tu n'as pas à être ici », dit Alessandro pour la troisième fois ce matin-là.« Si. »« Mirabella, voir ton père plaider coupable n'est pas une chose à laquelle tu dois t'exposer. »Je m'arrêtai et me tournai vers lui. « Alessandro, c'est toujours mon père. Quoi qu'il ait fait, quels que soient ses mensonges, quelles que soient les conséquences auxquelles il est confronté, je dois être là pour ça. »« Même si ça te détruit ? »« Même alors. »Nous avions eu plusieurs variantes de cette con

Point de vue de MirabellaL'appartement qu'Alessandro nous a trouvé se trouvait à Brooklyn Heights, suffisamment loin de Manhattan pour que les journalistes ne puissent pas camper devant notre porte, mais suffisamment proche pour que nous puissions encore nous sentir connectés à la vie que nous avions construite ensemble.Il avait des murs en briques apparentes et de grandes fenêtres qui laissaient entrer trop de lumière, le genre d'endroit qui respirait l'espoir quand je ne me noyais pas dans le chagrin d'avoir vu la vie de mon père finir dans un tribunal fédéral.« Tu regardes ce mur depuis vingt minutes », dit Alessandro depuis la porte de la cuisine, deux tasses de café à la main.« C'est un beau mur.»« C'est un mur blanc.»« Exactement.»Il s'assit à côté de moi sur le canapé qui sentait encore le magasin de meubles, tout dans notre vie soudainement temporaire et emprunté. « Tu veux en parler ? »Il n'y a rien à dire. Mon père est en prison fédérale. Les médias sont passés au sc

Mirabella « C'est souvent comme ça que la guérison commence. Par la différence plutôt que par l'amélioration. »« Docteur Moreau, y a-t-il d'autres familles qui souhaitent se rencontrer ? »« Plusieurs. Mais je vous recommande de bien réfléchir à cette conversation avant d'envisager d'autres rencontres. »« Je pense que je devrais toutes les rencontrer. »Alessandro me serra la main. « Mirabella… »« Non, Alessandro. Je pense que Mme Santos avait raison. Je ne peux pas avancer avec une culpabilité qui n'est pas la mienne, mais je ne peux pas non plus avancer sans comprendre ce que les choix de mon père ont réellement coûté. »« C'est un point de vue très mature », dit le Dr Moreau. « Mais c'est aussi un travail émotionnellement exigeant. Je vous recommande vivement de commencer à voir quelqu'un individuellement avant de planifier d'autres séances de médiation. »« Je le ferai. »Alors que nous prenions l'ascenseur jusqu'au hall, Alessandro resta silencieux.« À quoi pensez-vous ? » d

Point de vue de Mirabella« Peut-être que si.»« Non, Mirabella. Peut-être que si, mais ce n'est pas le cas. Et tu le sais, sinon tu n'aurais pas commencé les fondations.»J'ai senti des larmes me monter aux yeux, mais c'étaient des larmes de colère, de frustration.« Papa, je ne peux pas continuer à reconstruire ma vie autour de tes choix.»« Alors ne le fais pas. Construis ta vie autour de tes choix.»« Quels choix ? Tout ce que je fais est réactif. Tout ce que je construis est détruit quand tu fournis de nouvelles informations ou que tu te fais de nouveaux ennemis.»« Alors il est peut-être temps d'arrêter de construire des positions défensives et de commencer à construire des positions offensives.»« Qu'est-ce que ça veut dire ?»Mon père se pencha légèrement en avant, baissant la voix, même si j'étais sûr que tout ce que nous disions était enregistré.« Mirabella, ceux qui te veulent du mal ne s'arrêteront pas parce que tu t'enfuiras ou que tu te cacheras. Ils s'arrêteront quand