All Chapters of Épouser un monstre de la mafia: Chapter 51 - Chapter 60

Point de vue de MirabellaJe me suis réveillée lentement, la conscience s'installant peu à peu. Un corps chaud contre le mien. Une chambre inconnue. L'odeur d'une eau de Cologne onéreuse se mêlait à quelque chose d'unique chez Alessandro. L'espace d'un instant, j'ai paniqué, pensant avoir commis une terrible erreur.Puis je me suis souvenue. Le choix. Les baisers. La sensation d'être exactement là où je voulais être.Alessandro dormait encore, son visage détendu comme je ne l'avais jamais vu auparavant. Sans la tension qu'il ressentait habituellement, il paraissait plus jeune, plus proche de l'homme qu'il aurait pu être s'il avait grandi dans un autre monde.J'ai scruté ses traits dans la lumière matinale : la mâchoire puissante qui pouvait paraître intimidante mais qui était pour l'instant douce de sommeil, les cils noirs, anormalement longs pour un homme, la petite cicatrice près de sa tempe gauche que je n'avais jamais remarquée auparavant.« Tu me fixes », dit-il sans ouvrir les y

Point de vue de Mirabella« Attends », dis-je tandis qu'Alessandro attrapait sa veste. « Avant de nous précipiter, il faut qu'on parle stratégie. Et j'ai besoin de savoir quelque chose.»Il marqua une pause, me regardant avec inquiétude. « Qu'as-tu besoin de savoir ?»Je m'assis au bord du lit, soudain perplexe. « Ce matin, quand tu m'as parlé de rester mariés, de construire une vie ensemble, c'était parce qu'on risquait de mourir aujourd'hui ?»Alessandro s'immobilisa complètement. « Qu'est-ce que tu veux dire ?»« Je veux dire, est-ce que tu as des sentiments parce qu'on est en danger ensemble ? Parce qu'il n'y a rien de tel que la possibilité de la mort pour rendre les choses plus intenses ?»Il revint vers moi et s'agenouilla pour que nos yeux soient à hauteur. « Mirabella, c'est ça que tu crois ? »« Je ne sais pas quoi penser. Il y a six mois, nous étions des inconnus qui se sont mariés pour des raisons politiques. Il y a trois jours, je ne savais même pas si tu étais en vie. Ma

Point de vue de Mirabella« Attends », ai-je répété tandis qu'Alessandro prenait son arme et vérifiait le chargeur.Le voir manier l'arme me rappela que malgré tout ce dont nous avions parlé, malgré les moments tendres et les conversations franches, nous étions toujours deux personnes issues d'un monde violent, sur le point de sombrer dans le danger.« Mirabella, il faut vraiment qu'on y aille… »« Je sais. Mais Alessandro, te voir avec cette arme m'a fait réaliser quelque chose.»Il leva les yeux de son arme, l'inquiétude lisant son visage. « Quoi ?»« Je ne t'ai jamais vu en action. Vraiment en action. La nuit à la cathédrale, c'était le chaos, à l'entrepôt, tu jouais la victime la plupart du temps. Mais aujourd'hui, tu vas redevenir Alessandro Rossi, n'est-ce pas ?»La compréhension se lut dans ses yeux. « Et ça te fait peur. »« Ça me terrifie. Et si je te voyais faire quelque chose de terrible ? Et si, au plus fort de la situation, tu devenais quelqu'un que je ne pourrais plus ai

Point de vue de MirabellaAlors qu'Alessandro et moi approchions du périmètre, j'ai aperçu des snipers du FBI postés sur les toits voisins et des équipes tactiques essayant de passer inaperçues.« Là », dit Alessandro en désignant le centre de la place.Maria Volkov se tenait sur les marches du tribunal comme si elle prononçait un discours, mais au lieu d'une estrade, elle était entourée de quinze jeunes femmes enchaînées en cercle. Chacune portait un dispositif attaché à la poitrine qui ressemblait étrangement à un gilet explosif.J'ai eu un pincement au cœur. « Elle les a piégés avec des bombes.»« Des pressostats », dit Alessandro d'un air sombre, en étudiant le dispositif à la jumelle. « Si l'un d'eux tente de s'enfuir ou si quelqu'un tente de retirer les dispositifs sans le bon code… »« Ils meurent tous.»L'agent Martinez apparut à côté de nous, l'air sombre. « Madame Rossi, elle vous demande spécifiquement. »« Absolument pas », ai-je dit immédiatement Alessandro.« Ce n'est pa

Point de vue de MirabellaAlessandro était assis au bord du lit d'hôpital tandis qu'un médecin lui recousait l'épaule. Nous faisions tous deux des déclarations à l'agent Martinez et à la police locale. Ce qui aurait dû être une victoire semblait étrangement creux.« Dix-sept femmes secourues hier, quinze aujourd'hui », disait l'agent Martinez. « Cela fait trente-deux vies sauvées grâce à votre enquête. »« Mais combien d'autres sont mortes ? » demandai-je doucement. « Maria a dit qu'elle avait tué le reste de ses captives la nuit dernière. »« Nous enquêtons sur plusieurs lieux. Jusqu'à présent, nous avons trouvé des preuves d'au moins huit autres victimes. »Huit autres femmes mortes parce que nous n'avions pas été assez rapides, assez intelligents, plus efficaces à ce jeu mortel. Ce chiffre me pesait comme une pierre.« L'important, c'est que le réseau soit démantelé », poursuivit l'agent Martinez. « Maria Volkov est morte, son opération est détruite et le réseau de trafic passant p