บททั้งหมดของ Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère: บทที่ 241 - บทที่ 250

La mâchoire de Léo se contractait par vagues douloureuses.Depuis l’accident de leur mère, Léa s’était mariée. Quant à son père biologique, pour lui, cet homme n’existait déjà plus…Léo s’était retrouvé, sans prévenir, totalement seul. Il avait fini par comprendre ce qu’était ce monde, il en était devenu cynique. Il en avait même voulu à Léa d’avoir pu se marier aussi facilement, sans se soucier de lui, de sa survie ! Il était pourtant son frère !Léo, un temps, avait lui aussi rayé Léa de sa vie. Il avait coupé tout lien, même quand elle était venue le chercher, il avait refusé de la voir.Mais là, pour la première fois, Léo prenait conscience aussi clairement que, même si Léa avait eu cette idée folle de se marier, elle ne l’avait jamais oublié. Elle l’avait toujours gardé dans son cœur.Dans ce monde, il n’y avait qu’elle qui lui voulait vraiment du bien. Et seules les choses qu’elle faisait, Léo pouvait les croire sincères, sans jamais douter de ses intentions.C’était elle,

Louis, voyant que Léa restait impassible, a repris sur un ton moqueur et triomphant : « Au fait, Mathis a acheté un appartement à Élise. Un truc immense, super bien placé. Il l’a acheté pour qu’elle s’en serve pour le boulot, et c’est Mathis qui l’a accompagnée du début à la fin, ils l’ont choisi ensemble avec beaucoup de soin… Léa, Mathis ne t’a jamais traitée aussi bien, non ? T’en crèves de jalousie, avoue. »Nathalie, en entendant ça, a observé attentivement Léa.Léa avait été impitoyable avec elle, mais elle avait aussi profondément aimé Mathis, elle s’était accrochée à lui pendant trois ans. Léa avait hérité du QI de Catherine, mais aussi de sa ténacité amoureuse : une fois qu’elle s’attachait à quelqu’un, elle ne lâchait plus. Cette rupture si nette, elle l’avait vraiment surmontée ?Nathalie avait toujours nourri envers Catherine une forme d’attente étrange : celle de la voir échouer, ou du moins de la voir imparfaite. Une manière pour elle, la cadette, de ne plus être const

Léa a raccroché sèchement.Frapper là où ça faisait mal, il suffisait d’en dire juste assez.De toute façon, Léa ne pouvait pas faire comme si Mathis n’existait pas. Sinon, à chaque fois qu’elle croisait sa route, elle allait continuer à se demander pourquoi il ne disparaissait jamais, ce qui finirait par lui coûter de l’énergie pour rien. Alors autant accepter qu’il soit là.Et maintenant qu’elle avait un « homme-outil » nommé Arthur, Mathis pouvait bien revenir se traîner devant elle, elle n’en avait plus rien à faire. Il n’obtiendrait plus jamais rien.Plus Mathis se prendrait des râteaux, plus il hésiterait la fois suivante entre revenir et s’écraser… ou laisser tomber. Et à force, il finirait par se calmer.Alors plutôt que de couper net les liens, autant le laisser ronger son frein.Léa a tourné la page. Elle a appelé un taxi pour retourner au bar de la veille, a récupéré le Range Rover et a roulé jusqu’à l’entreprise.Mathis, lui, était toujours assis dans la Maybach. Ces

Manon n’a rien répondu.Elle a ajouté mentalement un nouveau trait à la liste des dettes d’Octave.« J’ai trop bu hier soir », a-t-elle improvisé. « J’ai un peu mal à la gorge. »Léa a répondu : « Alors fais attention. »Manon a enchaîné : « L’argent de Baptiste est arrivé, on partage moitié-moitié. »Léa a souri : « Évidemment, vous avez bossé pendant deux semaines pour les tests, faut bien payer les salaires. »Même si elle avait apporté un soutien technique crucial, tous les tests et les ajustements avaient été gérés par Manon.Manon a ajouté : « Baptiste s’intéresse beaucoup à toi, il voudrait te rencontrer. »Léa a demandé : « Il veut me voir pour quoi faire ? »Manon a répondu sur un ton moqueur : « Rien de spécial, il admire le génie. Tu devrais venir, rien que pour voir leur tête stupéfaite. »Léa a compris : « J’ai pas de temps à perdre dans des mondanités inutiles. Refuse. »« C’est déjà fait, on a du talent, on peut se permettre d’être fières. Pas question que n’i

Le grand appartement de la Résidence Bellefontaine a été légué à Léa par son oncle. Léo, lui, n’y avait jamais mis les pieds.Pour renforcer les liens entre frère et sœur, Léa a décidé de l’y emmener. Léo, évidemment, traînait les pieds, mais heureusement, l’affaire concernant Louis lui tenait à cœur.Une fois garée, Léa est descendue de voiture. Tous ses documents étaient sur la banquette arrière. Elle a ouvert la portière et les a récupérés.Léo se tenait juste à côté d’elle. Il a jeté un regard dédaigneux au tout, puis, sans prévenir, il a attrapé son sac de travail et l’a soulevé pour en jauger le poids : « C’est super lourd, y’a quoi là-dedans ? »Qu’il l’aide à porter le sac, pour Léa, c’était normal. Inutile de le remercier.Elle a pris les devants, Léo sur ses talons.« Des références pour ma thèse. »Léo n’était jamais aussi intelligent que Léa, mais il s’en fichait. Il compensait largement par ses compétences sportives. Cela dit, quand ils étaient gosses, il se faisait