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Léa a appris rapidement tout ce qu'elle a entrepris, y compris la peinture. Grâce à sa forte capacité à conceptualiser l'espace, elle a aimé les peintures à l'encre avec une sensation d'extension spatiale ou de symétrie, ce qui lui a rappelé des formules mathématiques. Elle a particulièrement affectionné peindre des bambous.Quand Léa était petite, elle a été espiègle et a souvent dérobé les œuvres de Marc. Aujourd'hui, plusieurs de ses tableaux sont encadrés dans son atelier. Comme Léa a appris la peinture de manière irrégulière, aimant perturber les cours, principalement parce qu'elle s'intéressait à trop de choses à l'époque et n'avait pas assez d'énergie pour tout consacrer à la peinture, Marc a trouvé qu'elle était trop indisciplinée, manquait de concentration et ne pourrait pas réussir. Il a donc décidé de ne plus l'enseigner.Léo a ri de plus en plus : « Tu as volé les tableaux de ce vieillard et tu les as cachés pendant toutes ces années. Tu n’as pas peur qu’il te demande des

Léo, qui mesurait environ un mètre quatre-vingt-cinq, a atteint à peu près la hauteur des sourcils d’Arthur. Ce dernier, âgé de vingt-huit ans cette année, n’était que de huit ans plus vieux que Léo, qui avait à peine dépassé la vingtaine. Bien qu’il approchât de la trentaine, il était encore loin d’être réellement d’âge mûr. De plus, le président Perrot, d’une beauté remarquable, a possédé une structure osseuse si parfaite qu’il serait resté un bel homme même en vieillissant. Grand, droit, avec des traits ciselés comme sculptés au couteau, il a dégagé une aura imposante et naturellement autoritaire, d’une élégance froide et hautaine, sans la moindre trace de vulgarité.Il faut dire que Léo s’est montré trop méfiant envers les hommes suspects qui se présentaient à la porte de Léa. Aveuglé par ses préjugés, Arthur, à ses yeux, n’a été qu’un individu quelconque, loin d’être impressionnant.Arthur a été surpris. Les jeunes comme Léo ont généralement eu peur de lui au premier regard. P

Léo, sans réfléchir, a ramené Léa chez elle, le visage encore plus sombre que le sien : « Tu veux t’excuser auprès de ce Perrot ? Pour quelle raison ! »Léa n’a pas anticipé une réaction aussi vive de sa part, et son visage s’est assombri davantage : « Si tu réagis comme ça, c’est sûr que tu as fait quelque chose de mal, non ? »Léo a rétorqué : « Je n’ai rien fait. »Léa n’a pas cru un mot de ce qu’il a dit et a consulté les images de la vidéosurveillance sur son téléphone. Le visage de Léo s’est figé instantanément. Il a voulu lui arracher le téléphone, mais s’est ravisé, pensant que de toute façon, elle finirait par voir les images. Il a donc admis directement : « Ce Perrot ne m’a pas inspiré confiance. Qu’est-ce que ça fait si je l’ai un peu secoué ? On est dans un immeuble avec seulement deux appartements par étage, et un type louche vit à côté. Évidemment que je m’inquiète pour ta sécurité ! Puisque je suis là et que je suis un homme, j’ai bien le droit de l’intimider un peu,

Léo a vu rouge. Arthur était, sans aucun doute, un parfait manipulateur !En réalité, Antoine était, lui aussi, un manipulateur, mais Léo n’a pas trouvé cela exagéré, car il était l’ami de Mathis et Léa l’a instinctivement rejeté. Ainsi, Antoine n’a pas pu causer de problèmes. Mais Arthur, c’était différent.Léa le respectait profondément, elle n’a pas érigé de barrières contre lui et semblait même se soucier de ses sentiments. Si Arthur jouait les bons samaritains, Léa a cru qu’il était sincèrement bon, et une certaine affection a pu naître.En y pensant, Léo n’a pas pu s’empêcher de ressentir de la jalousie.Bon sang !Léa se souciait de lui, parce qu’il était son unique frère. Mais ce Perrot, qu’était-il pour elle ? Juste un patron qui signait ses chèques, rien de plus !Pourtant, Léa s’est tellement inquiétée pour lui qu’elle l’a traîné ici pour s’excuser. Plus Léo y a pensé, plus il s’est énervé. Il a décidé qu’il fallait à tout prix mettre fin aux intentions d'Arthur ce jou

Arthur n’a eu qu’un seul objectif en cherchant à convaincre Léo : faire de lui un allié plutôt qu’un obstacle. Il a voulu éviter que, lors de leurs prochaines rencontres, Léo ne le traite comme un voleur ou ne dise du mal de lui à Léa. Cependant, il n’a pas réellement attaché d’importance à l’opinion de Léo. Du début à la fin, tout ce qu’il a fait, c’était pour Léa.En pensant à cela, le regard d’Arthur s’est assombri, empreint de froideur et de détachement. Il n’a accordé de l’attention qu’à ceux qui comptaient pour lui, sans jamais offrir de bonté superflue aux autres.Léo a fixé Arthur, puis a serré les poings.Arthur s’est exprimé sans détours, révélant le but de cette conversation : il était déterminé à conquérir Léa et voulait établir une bonne relation avec son futur beau-frère. Antoine avait proposé de l’investir dans le même but, mais Léo l’a rejeté sans ménagement. Pourtant, les paroles d’Arthur ont touché un point sensible.Trois ans plus tôt, Léa s’était mariée subite