LÉNAJe ne sais pas comment il est revenu, s’il a quitté la pièce ou s’il est resté dans l’ombre, tapi là, juste à côté, à me regarder respirer, suinter, m’ouvrir sans défense, je sais juste qu’il est là, de nouveau, debout près du lit, vêtu d’un simple pantalon, torse nu, les muscles tendus, les yeux plus sombres que la nuit, et moi, je suis toujours allongée, les cuisses entrouvertes, le corps à vif, la gorge nouée, encore mouillée de lui, de moi, de cette chose entre nous qui me consumeJe ne bouge pas, je n’ose pas, je suis suspendue à ce regard qui me sonde, me perce, me sculpte, je suis encore attachée au bord de son silence, comme pendue à un fil invisible qui me tient au-dessus du videIl s’approche sans bruit, sans parole, il s’agenouille près du lit, sa main chaude sur mon genou, lente, précise, presque tendre, il remonte doucement, il trace sur ma peau les vestiges de ce qu’il m’a fait, il s’imprègne de son œuvre, il me lit comme un livre dont il aurait écrit chaque page av
Last Updated : 2025-08-07 Read more