Semua Bab Bound to you: Bab 31 - Bab 40

Camila n’avait pas encore eu le temps de reprendre ses esprits après le coup de fil que Seth, maintenant assis sur le bord du lit, l’observait avec une expression fermée. Ses yeux semblaient déjà deviner qu’il n’allait pas aimer la suite. — Qui c’était ? demanda-t-il, la voix basse mais tendue. Camila passa une main dans ses cheveux encore ébouriffés, évitant son regard. — Gabriel. Il… il est devant la porte. Le visage de Seth se durcit aussitôt. — Tu ne vas pas lui ouvrir. Pas maintenant. Pas après… ça. — Seth, c’est ma cible, répliqua-t-elle en cherchant son soutien-gorge à la hâte. Je ne peux pas juste l’ignorer. — Tu peux et tu devrais, gronda-t-il. Ce type n’a rien à faire ici, encore moins en pleine nuit. Camila soupira, agacée. — Écoute… reste ici, ne sors pas. Je vais lui parler deux minutes et le faire repartir. Seth se leva, torse nu, plantant son regard dans le sien. — Camila, tu crois vraiment que je vais rester planqué dans une chambre pendant qu’il

Seth fixait son téléphone, le pouce suspendu au-dessus de l’écran. Depuis troisjours, il avait tenté d’appeler Camila. Rien. Pas un mot. Pas un simple accusé de lecture à ses messages.— Allez, décroche… souffla-t-il dans le vide, en composant à nouveau son numéro.La tonalité s’éternisait, froide et distante. Puis la messagerie vocale.« Bonjour, vous êtes bien sur… »Seth raccrocha brutalement et se passa une main nerveuse dans les cheveux.— Très bien, si tu veux pas me répondre, je viendrai moi-même.Le lendemain, il se retrouva devant l’immeuble de Camila. L’air du matin était encore frais, mais Seth sentait déjà la tension lui chauffer le sang. Il monta rapidement les marches et frappa à la porte.C’est Léna qui ouvrit.— Seth ? dit-elle, surprise.— Salut… Camila est là ?Léna eut un petit rictus gêné.— Non, et elle ne m’a pas parlé de toi. Elle passe beaucoup de temps avec Gabriel ces derniers jours. Ils cherchent… des infos sur tu sais quoi.Les mâchoires de Seth se crispère

La route s’étendait devant eux, sombre et silencieuse, comme si la nuit elle-même retenait son souffle. La voiture de Seth roulait lentement, ses phares fendant à peine le voile d’obscurité. À côté de lui, Léna fixait le pare-brise, le regard perdu, le corps tendu par une nervosité palpable.— On approche, murmura Seth, les yeux rivés sur le GPS. Encore deux kilomètres.Léna hocha la tête mais ne répondit pas. Son esprit était un tourbillon de scénarios, d’angoisses et d’images de Camila, seule et vulnérable. Elle inspira profondément, essayant de calmer le tambour battant de son cœur.Soudain, Seth gara la voiture sur le bas-côté, éteignant le moteur.— Pourquoi tu t’arrêtes ? s’inquiéta Léna.— On ne peut pas juste foncer tête baissée. On doit réfléchir à comment entrer sans se faire descendre avant même d’avoir mis un pied dans la maison.Le silence de la nuit s’imposa, seulement troublé par le bruissement des feuilles. Seth sortit de la voiture, fit quelques pas sur le gravier et

La route semblait interminable. La camionnette de Gabriel n’était qu’un point rouge lointain dans l’obscurité, mais Seth ne le lâchait pas des yeux. À l’arrière de la grosse voiture noire, Léna se cramponnait à l’accoudoir, le visage pâle. L’homme de Madame E, toujours au volant, jetait des regards dans le rétroviseur. — On les rattrape, dit-il d’un ton ferme. Mais il faut être prêts. Gabriel ne va pas s’arrêter gentiment pour vous rendre la fille. Seth se pencha en avant. — On n’a pas le choix. Léna hocha la tête, ses yeux brillants d’angoisse. — Si on le perd, Camila… Seth l’interrompit, la voix plus dure qu’il ne l’aurait voulu. — On ne le perdra pas. --- Pendant ce temps, à l’arrière de la camionnette, Camila essayait de se libérer. Ses poignets brûlaient sous la corde, mais elle tirait, encore et encore, ignorant la douleur. Chaque fois qu’elle pensait que le nœud céderait, Gabriel jetait un coup d’œil dans le rétroviseur, comme s’il lisait dans ses pensée

La pièce semblait s’être figée dans un silence épais, presque irréel, à l’exception du cliquetis métallique de l’arme que Madame E tenait toujours pointée. Camila, immobile, le souffle court, sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine.Soudain, Seth fit un pas en avant, se plaçant directement entre elle et la bouche noire du revolver.— Tu veux lui faire du mal ? Alors tu devras me passer dessus, lâcha-t-il d’une voix grave et déterminée.Son regard était fixe, brûlant d’une rage contenue. La sueur perlait à ses tempes, mais il ne recula pas d’un millimètre.— Seth, non… murmura Camila, tremblante.— Tais-toi, Camila, répondit-il sans la regarder, ses yeux rivés sur sa tante.Léna, elle, s’avança à son tour, les mains jointes comme pour supplier.— Madame E, je vous en conjure… ce n’est pas la solution. Gabriel est mort, et si vous touchez à Camila, vous ne ferez que rajouter du sang à vos mains.Madame E resta immobile, l’arme tendue. Ses lèvres étaient pincées, et ses ye