Semua Bab Bound to you: Bab 41 - Bab 50

Le silence régnait dans l’appartement, pesant et presque irréel après la tornade d’événements qui venait de se dérouler. Léna était partie se coucher, laissant Camila et Seth seuls dans la chambre de Camila. La porte se referma doucement derrière elle, et soudain, le monde sembla s’éteindre autour des deux. Seth resta un instant figé, observant Camila. Elle était assise sur le bord du lit, les yeux encore rougis par les larmes, le souffle tremblant. La peur qu’elle avait ressentie, la terreur pure, était encore palpable dans l’air. Il s’avança doucement, comme s’il craignait de la briser davantage, et posa une main sur son épaule. — Camila… murmura-t-il, sa voix rauque, pleine de tension. — Je… je suis là. Tout va aller… je suis là. Camila leva les yeux vers lui, et son regard, malgré la fatigue et la panique, était rempli d’un mélange d’amour, de soulagement et de frustration. — Seth… tu ne peux pas savoir… je… j’ai cru… j’ai cru que… Sa voix se brisa. — Que je n’allais jamais

Seth roulait vite, ses doigts crispés sur le volant. Son téléphone, posé sur le siège passager, affichait toujours la photo que Camila venait de lui transférer : elle, debout devant la fenêtre, prise depuis l’extérieur. L’idée que quelqu’un se tienne assez près pour capturer cette image lui donnait la nausée. Il se gara brutalement devant la maison et bondit hors de la voiture. — Camila ! appela-t-il en montant les marches. La porte s’ouvrit presque aussitôt. Elle était là, le visage pâle, les yeux écarquillés. — Seth… j’ai vu quelqu’un. Juste là… derrière le jardin, souffla-t-elle, la voix tremblante. Il entra et referma derrière lui. — Tu es sûre ? — Oui ! J’ai… j’ai senti un mouvement, et quand j’ai regardé… il y avait une silhouette. Et puis cette photo est arrivée… Elle lui tendit son téléphone. Seth observa encore l’image, sa mâchoire se contractant. — On ne prend aucun risque. Je vais faire venir des hommes pour surveiller la maison, dit-il d’un ton ferme. I

Camila rentra enfin à la maison, l’esprit embrouillé, les épaules lourdes de fatigue et de frustration. La sortie de la maison de Madame E l’avait laissée épuisée, physiquement et mentalement. Chaque pas semblait peser des tonnes. Ses mains tremblaient légèrement, et son regard se perdait dans le vide, incapable de trouver un point d’ancrage. Seth l’accompagna jusqu’au salon, la guidant doucement vers le canapé. — Camila… respire, murmura-t-il, essayant de calmer ses sanglots. Je suis là. Tout va bien maintenant. Elle secoua la tête, ses larmes roulant sur ses joues, silencieuses mais lourdes de douleur. — Je… je ne sais plus quoi faire… sanglota-t-elle. Tout me semble… impossible. Seth s’assit à côté d’elle, posant une main ferme mais douce sur son dos. — Écoute-moi… je sais que c’est dur. Je sais que tu te sens perdue. Mais tu n’es pas seule. Je suis là, et je ne te laisserai jamais tomber. Camila inspira profondément, essayant de calmer son souffle saccadé. Elle leva les yeu

Les jours passaient, mais Camila avait encore du mal à reprendre son souffle après la visite glaciale chez Madame E. Pourtant, elle n’avait pas eu le choix : reprendre son poste dans l’entreprise de Madame E signifiait reprendre sa place dans un jeu bien plus dangereux qu’elle n’aurait voulu. Aux côtés de Seth, elle passait ses journées à trier, enquêter, observer, dans l’espoir de démasquer enfin le traître qui s’était introduit dans le cercle de confiance de Madame E. Chaque matin, ils arrivaient ensemble, se tenant à distance des regards, travaillant dans une discrète complicité. Ce jour-là, alors que Camila sortait d’une réunion, un silence inhabituel s’installa dans le couloir. Les employés semblaient nerveux, leurs regards se tournaient vers l’homme qui avançait d’un pas assuré. Grand, élégant, une carrure sportive et un visage marqué par une assurance glaciale : le fils de Madame E venait d’entrer dans l’immeuble. Camila le reconnut immédiatement, bien qu’elle ne l’ait jamai

Quelques jours s’étaient écoulés depuis le dîner tendu avec Damien. Camila et Seth, assis dans le bureau feutré de Seth, échangeaient à voix basse. Seth, les bras croisés, la mâchoire serrée, rompit le silence : — Je te le dis, Camila, il n’est pas là par hasard. Damien… ce type a un plan. Et je suis convaincu qu’il a approché Lena sciemment. Camila soupira, posant son stylo sur le bureau. — Seth… tu le juges peut-être trop vite. Peut-être qu’il l’a vraiment rencontrée par hasard. Et qu’il s’est attaché à elle… Tu sais, parfois, les choses les plus improbables arrivent. — Tu crois vraiment à ça ? (Il fronça les sourcils, incrédule.) Ce n’est pas un homme ordinaire, Camila. C’est le fils de ma tante. Tout ce qu’il fait a une raison cachée. Camila le fixa, le regard sérieux. — Quoi qu’il en soit… si tu as raison, alors Lena sera brisée. Parce qu’elle croit en lui. Elle commence déjà à l