All Chapters of Entre DEUX FRÈRES : L’Élu de Mon Coeur : Chapter 31 - Chapter 40

•••Céleste Bureau du manoir, trois jours après l'accident…« Tristan, il faut qu'on parle. »Je le fais asseoir dans mon bureau, face au portrait de son vrai père. Il ne le sait pas encore, mais dans quelques minutes, vingt-huit ans de mensonges vont s'effondrer. Vingt-huit ans de secrets que j'ai portés comme un fardeau, espérant ne jamais avoir à les révéler. Mais après ce qui s'est passé avec Nicolas, je n'ai plus le choix.Tristan s'installe dans le fauteuil en cuir avec cette désinvolture arrogante qui me révulse maintenant. Il porte un costume gris impeccable, ses cheveux noirs sont parfaitement coiffés, et son sourire charmeur ne me trompe plus.— Alors, maman ? » dit-il en croisant les jambes. « Qu'est-ce qui vaut cette convocation urgente ? — L'accident de Nicolas. — Ah oui, le pauvre. » Sa voix dégouline de fausse compassion. « Comment va-t-il ? — Tu le sais très bien puisque c'est toi qui as organisé cet accident. Son sourire vacille imperceptiblement.— Je ne vois pas

Mon portable vibre. Un SMS de Agent Morrison.« Monsieur Johnson, plusieurs clients s'intéressent à votre appartement. Le marché est porteur. Quand puis-je organiser les visites ? »Ils savent déjà. Tout le monde sait déjà. La nouvelle de ma déchéance a dû faire le tour des beaux quartiers en une journée.Le soleil commence à décliner vers l'horizon. Bientôt, ce sera le coucher de soleil, ce moment magique où le ciel du Cap s'embrase. Combien de fois ai-je regardé ce spectacle depuis cette terrasse, me sentant maître du monde ?Un autre SMS. Un numéro inconnu cette fois.« Salut Tristan. Tu dois être content maintenant. Tu as obtenu ce que tu voulais, détruire ta famille. Bravo. Tu peux être fier de toi. »Pas de signature, mais je reconnais le style. Nicolas. Mon... ex-frère.Je tape ma réponse : « Va te faire foutre. »Mais au moment d'appuyer sur envoyer, je m'arrête. A quoi bon ? Qu'est-ce que ça changera ? Il a gagné. Il a Maeve, il a l'héritage, il a l'amour de maman. Il a tout

•••Elias Université du Cap, six mois après le départ de TristanNicolas m'aide à préparer mon dossier universitaire.« Tu vas étudier l'ingénierie », me dit-il en relisant ma lettre de motivation pour la troisième fois. « Tu as le potentiel, Eli. Je le sais depuis le premier jour. »Nous sommes dans son bureau du manoir, entourés de plans d'architecture et de maquettes de bâtiments durables. Sur son ordinateur, des projets révolutionnaires pour les townships, des résidences étudiantes écologiques, des centres communautaires auto-suffisants. Nicolas ne se contente pas de construire des bâtiments, il construit l'avenir. Et maintenant, il m'aide à construire le mien.« University Davis dit que j'ai mes chances pour Stellenbosch et UCT » dis-je en consultant mes notes.« Tes chances ? » Nicolas rit. « Eli, tu es premier de ta promotion en maths et en sciences. Tu as été élu capitaine de l'équipe de rugby junior. Tes professeurs ne tarissent pas d'éloges. Tu n'as pas tes chances, tu es un

Je glisse l'alliance à son autre main, puis je me relève et la prends dans mes bras. Nous restons enlacés un long moment, savourant ce moment parfait. Autour de nous, les roses de maman embaument l'air du soir, la fontaine murmure sa mélodie éternelle, et les glycines de la tonnelle nous enveloppent de leur parfum sucré.« Pourquoi deux demandes ? » murmure-t-elle contre mon cou.« Parce que la première, c'était pour la famille. Pour qu'ils soient témoins de notre bonheur. Celle-ci, c'est pour nous. Pour que ce moment nous appartienne. »« Et l'alliance ? »« C'était celle de mon père. Maman me l'a donnée le jour où je suis rentré de Paris. Elle savait déjà que j'allais tomber amoureux de vous. »« Harold portait cette bague ? »« Pendant quarante-cinq ans. Jusqu'à sa mort. »Elle examine l'anneau avec émotion, comme si elle tenait un trésor sacré.« Pour l'éternité, lit-elle. « C'est ce qu'il avait fait graver pour Céleste ? »« Non. C'est ce que j'ai fait graver pour nous. »Ses lar

Nous remontons l'allée sous une pluie de pétales de roses, main dans la main, rayonnants de bonheur. Au passage, je croise le regard de chaque personne qui compte pour nous. Céleste qui applaudit comme une petite fille. Elias qui sourit de fierté. Martha qui pleure de joie. Grace qui crie « Vive les mariés ! » avec son accent du Township.La réception a lieu sur la terrasse et dans le jardin. Tables rondes dressées sous les chênes centenaires, guirlandes lumineuses qui commencent déjà à scintiller dans la lumière déclinante, orchestre de chambre qui joue du jazz en sourdine.Pendant le cocktail, Nicolas et moi circulons entre nos invités. Chaque poignée de main, chaque embrassade, chaque félicitation nous remplit de joie. Ces gens nous aiment, nous soutiennent, croient en notre bonheur.« Félicitations, ma chérie. » Clara, mon ancienne collègue du Jardin Secret, me serre dans ses bras. « Tu es rayonnante »« Merci d'être venue »« Tu plaisantes ? J'aurais raté ça pour rien au monde