All Chapters of JE TE DÉTESTE: Chapter 41 - Chapter 50

AiméeJe suis installée dans le salon, une tasse de thé entre les mains, lorsque mon père entre dans la pièce. Il a l’air détendu, une légère lueur dans les yeux après son dîner avec Justin la veille. Moi, en revanche, je suis encore secouée.Justin.Ce regard noir. Cette tension palpable entre nous. Ce contrôle qu’il essaie désespérément de maintenir… mais je l’ai senti faiblir.J’ai frôlé ses limites. Et il le sait.Mon père s’installe dans le fauteuil face à moi, croisant les jambes.— Alors, le dîner t’a plu ?Je hausse les épaules, un petit sourire en coin.— Oui. C’était… instructif.Il rit légèrement.— Justin est un excellent homme d’affaires. Il a le don de toujours anticiper le marché.Je le fixe, une idée prenant forme dans mon esprit.— Papa…Il relève la tête.— Oui ?— J’y pensais… maintenant que j’ai terminé mes études, j’aimerais me lancer dans le milieu des affaires.Il arque un sourcil, intrigué.— Vraiment ? Tu n’as jamais parlé de ça avant.Je prends un air faussem

AiméeCela fait une semaine que j'ai commencé mon stage dans l'entreprise de Justin. Une semaine passée à le harceler méthodiquement, à tester ses limites, à le pousser jusqu'à ce qu'il craque.Il résiste. Bien sûr qu'il résiste.Mais je vois les fissures dans son masque de contrôle parfait. Chaque fois que je l’appelle Maître, son regard s’obscurcit, sa respiration s’accélère légèrement, et ce muscle dans sa mâchoire se contracte toujours de la même manière.Aujourd’hui, j’ai décidé de frapper plus fort.Je suis dans son bureau, assise en face de lui, portant une robe noire moulante au tissu léger, légèrement transparente sous la lumière directe du soleil. Mes jambes sont croisées, et le haut de mes cuisses est bien visible sous la fente du tissu.Justin est concentré sur son ordinateur, les sourcils froncés. Il n’a pas encore levé les yeux vers moi.Je décroise lentement les jambes, le froissement du tissu attirant son attention.Il relève le regard.Son expression se fige en me voy

AiméeIl glisse sa main sous ma robe, caressant l’intérieur de ma cuisse. Je cambre légèrement les hanches vers lui.— Dis-moi d’arrêter, Aimée.— Non.Il me retourne doucement, me maintenant fermement contre lui. Sa main glisse dans mes cheveux, tirant légèrement en arrière.— Si je continue… il n’y aura plus de retour en arrière.— Je ne veux pas de retour en arrière.Il pousse un grondement rauque.— Tu es à moi maintenant.Je frémis.— Oui… Maître.Son souffle s’accélère.Il se redresse soudainement, me laissant haletante sur le canapé. Il passe une main dans ses cheveux, son regard noir brûlant de désir et de frustration.— Ce n’est pas le bon moment.Je me redresse, essuyant ma lèvre du dos de ma main.— Pourquoi ?Il s’avance, glissant ses doigts le long de ma joue.— Parce que la prochaine fois… je ne pourrai plus m’arrêter.Il se penche, ses lèvres effleurant mon oreille.— La prochaine fois… tu comprendras vraiment ce que cela signifie d’être à moi.Nous passons un dîner pai

Le miroir ne mentait pas.Il renvoyait à Aimée l’image d’une étrangère. Une fille au regard dilaté, maquillée trop fort pour masquer ce qui débordait de l’intérieur. Les lèvres gonflées, violacées, marquées d’un baiser interdit. Les cheveux en désordre, trahissant l’agitation de ses doigts qui les avaient tant tirés, tant tirés, à force de doutes et de désirs.Et ses joues… Ses joues portaient une rougeur indélébile. Pas celle du fard. Celle de la honte. Celle du feu qu’on ne peut pas éteindre.Elle n’avait pas changé de tenue depuis le dîner. Pas osé. Comme si le moindre vêtement propre aurait été un mensonge. Elle était restée là, recroquevillée sur le rebord de son lit, le dos calé contre le mur, les genoux repliés, les bras enroulés autour. Elle ressemblait à une enfant. Mais son cœur battait comme celui d’une femme au bord de la faute.La voix de Justin résonnait encore, incrustée dans ses tympans, grave et tranchante, douce et implacable :"Rejoins-moi. En silence."Il n’avait p

AiméeLa maison s’endormit. Les portes se fermèrent. Les rires s’éteignirent. Le silence reprit possession des lieux. Et moi, je restai sur mon lit. Habillée. Nue sous ma robe. Ma respiration calme. Contrôlée. Comme une offrande. Comme une menace.Je ne savais pas s’il viendrait. S’il franchirait cette distance, cette fois. S’il prouverait que je n’étais pas qu’un caprice, un écart. Un échec.Puis, à minuit, j’ai entendu un froissement dans le couloir.Un souffle contre ma porte.Un mot, glissé sous la fente.Je l’ai pris. Mes doigts tremblaient à peine.Sur le papier, écrit d’une main sûre et tranchante :À genoux.Attends-moi.Ferme les yeux.Et n’espère rien.Mon cœur s’est arrêté.Puis il est reparti. À l’envers.J’ai posé le mot sur la table de chevet. Me suis levée. Lentement. Comme si je répondais à un ordre sacré.Je me suis mise à genoux, nue sur le parquet froid.J’ai fermé les yeux.Et j’ai attendu.Comme une esclave.Comme une reine.La poignée a tourné. Lentement. Comme s