All Chapters of Malédiction De La Pleine Lune: Chapter 31 - Chapter 40

T'arrive-t-il de te réveiller avec l'impression d'être dans un rêve ? Comme si tout ce qui t'arrive relevait de l'irréel ? C'est exactement ce que je ressens. Sans cette douleur qui me traverse les os, je douterais même de la réalité de tout ceci. Ça paraît impossible, et pourtant, je peux sentir la chaleur de Liam qui m'envahit en ce moment. Un souvenir que je m'efforce d'enfouir depuis six ans remonte soudainement à la surface.Je me précipite dehors, le lendemain de cette conversation avec ma mère, où elle m'a révélé que nous étions des humaines au sein d'une meute de loups-garous. Je suis bouleversée, Liam était-il au courant depuis toujours ? Pourquoi ne sais-je pas tout ça ? Je traverse la rue en courant et je fonce chez lui. Ne le trouvant ni dans le salon ni dans la cuisine, je monte quatre à quatre jusqu'à sa chambre, mais il n'est pas ici non plus. Je descends alors à la salle de jeux, mais en vain. Où peut-il bien être ?Sa mère m'appelle et m'indique qu'il est dans la cou

Nous restons assis là pendant un moment à contempler le ruisseau, jusqu'à ce que Liam rompe enfin le silence : « Écoute, je sais qu'on s'était promis de ne plus en parler, mais je tiens à dire une chose... Tu as toujours compté pour moi. Si je me suis éloigné, c'était parce que je pensais que c'était mieux pour nous deux. Quand j'ai compris ce que tu traversais, j'ai essayé d'intervenir. J'ai tenté d'éloigner Clara et les filles, mais je savais que ce n'était pas suffisant. »« J'ai réalisé depuis longtemps que t'abandonner était une erreur, mais c'était déjà trop tard. Je croyais sincèrement que tu ne me pardonnerais jamais... Tu ne peux pas imaginer ma joie quand tu m'as invité à ton dîner d'anniversaire, mais ensuite tout a basculé, et j'ai peur de te perdre à nouveau. Alors, parler d'un avenir où tu t'en vas est difficile, je viens à peine de te retrouver... » Il s'arrête, avec les yeux rivés sur le ruisseau. « C'est ici que mon loup vient toujours lors de nos transformations. Cet

« Il y avait jadis un jeune garçon qui avait environ dix ans. Il habitait dans un hameau où tous les villageois formaient une grande famille. Ils menaient une vie paisible et joyeuse. Un jour, ils s'apprêtaient à célébrer leur fête des moissons. Ils souhaitaient remercier les divinités pour leur santé et leur prospérité. Bien que modestes, ils se contentaient des bienfaits que les dieux leur accordaient. »Il éteint la lampe de poche avant de la rallumer d'un geste théâtral : « Soudain ! En pleine célébration, le petit garçon a entendu les chevaux s'agiter bruyamment dans l'écurie et s'y rendit pour les apaiser. Les chevaux, totalement affolées par quelque chose, demeuraient incontrôlables. L'un d'entre eux finit par lui asséner un coup de sabot à la tête, le plongeant dans l'inconscience. »Je regarde Liam, déconcertée par la tournure du récit. Dimitri poursuit : « À son réveil, le petit garçon a entendu des voix étranges provenant de la fête. Il a jeté discrètement un coup d'œil de

Soudain, je ne peux plus détacher mon regard du sien. Il a conservé ce lapin en peluche pendant toutes ces années. « Ah, donc ce n'était pas qu'un simple lapin rose. », lance Dimitri, manifestement surpris. Je cesse enfin de contempler Liam pour observer les autres. Personne ne se moque de lui désormais, ils semblent tous comprendre. Je me tourne à nouveau vers Liam qui me fixe toujours. « Comme je te l'ai dit, Abélia, je ne t'ai jamais oubliée. »Mia brise cet instant entre nous. « Bon, c'est très touchant. Liam, c'est ton tour. » Elle me lance un sourire malicieux avant de se tourner vers Liam. Je suis soulagée qu'elle soit intervenue, car j'avais terriblement envie de l'embrasser à ce moment-là, et je préfère éviter de donner un spectacle aux autres. Liam ferme brièvement les yeux avant de balayer la pièce du regard. « Wilfrid, action ou vérité ? », demande Liam. Wilfrid semble réfléchir. « Eh bien, j'ai un peu peur, mais vérité. » Liam n'hésite pas une seconde : sa question était

Le gardien qu'ils ont posté devant la demeure d'Abélia est l'un des meilleurs combattants de mon père. Je sais pertinemment que je ne pourrai pas le contourner discrètement. Je m'approche de lui : « Salut, Denis. » Je le salue et il me dévisage d'un air suspicieux, avant de m'adresser un sourire complice. « Tiens, Liam. Que puis-je faire pour toi ? », me demande-t-il, son expression révélant qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. Je ne suis pas du genre anxieux, mais ces derniers temps, avec Abélia, je commence à le devenir. « Abélia m'a appelé pour que je passe la voir rapidement. » C'est tout ce que j'ai pu inventer, j'espère que ça marche. « Ah bon ? Sa mère a pourtant précisé qu'il n'y aurait plus de visites ce soir. », répond Denis, sceptique. Merde. Je hausse les épaules et il me sourit. Il fait un signe de tête vers la porte et ricane : « Ne te fais pas prendre. Je dirai que je n'étais au courant de rien et je te botterai les fesses si elle me le demande. » Je souris et