All Chapters of Malédiction De La Pleine Lune: Chapter 81 - Chapter 90

Je me réveille dans le SUV, allongée sur la banquette arrière. J'essaie de me redresser mais tout mon corps me fait mal. À cet instant, je suis encore plus reconnaissante d'avoir Hazel et Nicolas à mes côtés. Et si j'avais essayé de faire cela toute seule ? Mes petits seraient restés dans leur couffin à pleurer pendant des heures.J'entends du mouvement à l'avant et voilà Nicolas qui me sourit. « Tu as été formidable, Abélia. Les petits vont bien et dorment paisiblement. On continue à rouler, car nous ne voulons pas risquer d'être découverts, si ton père les sentait avant que nous leur mettions les bracelets », me dit-il en posant une main sur mon front, écartant les mèches qui me tombent sur le visage. « Comment te sens-tu ? » Me demande-t-il. Je tousse un peu et il retourne à l'avant, revenant avec de l'eau. Après avoir bu presque toute la bouteille, je peux enfin parler. Ma voix est rauque : « J'ai l'impression d'avoir été percutée par un poids lourd. Combien de temps suis-je resté

« Lou, la table cinq ! » Mon patron me hurle depuis l'autre bout du comptoir. Je pousse un soupir avant de m'y diriger. C'est mon nouveau prénom, je ne m'y habitue toujours pas, mais je dois le changer à chaque nouvel endroit. Je ne peux rien risquer. J'ai bossé dans six bars différents au fil des années, évitant de m'attarder pendant trop longtemps au même endroit. Plus je m'éloigne de la meute, mieux c'est. Impossible de rentrer tant que je n'aurai pas trouvé ce que je cherche. Je vis parmi les humains, ce qui n'est pas si compliqué, grâce à mon collier qui fait de moi l'une des leurs, en quelque sorte.Mes amis me manquent chaque jour, mais je sais que j'ai pris la bonne décision. Leur vie vaut bien plus que mon confort. J'arbore ce faux sourire que j'ai peaufiné au fil du temps. « Bonsoir messieurs, que puis-je vous servir ? » Je murmure d'une voix douce en les détaillant du regard. Ce n'est pas très correct, mais plus le client pense qu'il te plaît, plus les pourboires sont génér

Je perçois des voix avant que mon cerveau ne déchiffre la situation. « Maman nous a dit que le méchant monsieur essaie de nous retrouver, et ça va nous cacher », lance Griffon, tout joyeux. « Oui, et c'est joli aussi », renchérit Hélène. Dimitri glousse : « Exactement, ma chérie. »J'entrouvre doucement les paupières, rassurée par la présence de Dimitri. Visiblement, il a toujours ce don d'apaiser mon âme. Dès qu'il remarque que je suis réveillée, il commence à s'inquiéter. « Ça va ? » S'enquiert-il en m'examinant. Je me redresse et regarde par la fenêtre. « Maman ! Tonton Dimitri nous ramène à la maison ! » S'écrie Griffon. Mes yeux s'enflamment de colère. Je fusille Dimitri du regard, mais son visage reste impassible. « Arrête la voiture, Dimitri. » Je dis à voix basse, sachant qu'il peut m'entendre, mais en espérant que les enfants ne m'entendent pas.Il me regarde, avec le visage d'un enfant qui n'obtient pas ce qu'il veut. « Non. Je vous ramène chez nous. Si nécessaire, je t'ass

Je redescends et je trouve un vrai bazar. Hélène court partout en jouant à chat avec Wilfrid, qui a clairement gagné son affection. César a Griffon au sol et lui montre comment se libérer d'une prise à la gorge. Tandis que tout le monde semble s'amuser comme jamais à les regarder. J'avance vers la cuisine pour parler à Abélia de son rendez-vous. Elle a le dos tourné et commence à faire la vaisselle. Je vais l'aider et ramasse les assiettes sur la table. En voyant la sienne, je remarque qu'elle n'a presque rien touché à son repas. Une lourdeur m'envahit, mais je continue de ramasser le reste de la vaisselle.Une fois la nourriture des assiettes jetée et les restes emballés puis rangés au frigo, je viens déposer la vaisselle près d'elle, à côté de l'évier. Elle me dit merci, mais refuse de me regarder.« Hé. » dis-je en lui relevant doucement le menton pour qu'elle me regarde. Des larmes coulent silencieusement sur ses joues, mais elle ne cherche pas à écarter ma main. Elle évite mes y

Liam me ramène chez lui, où les enfants se jettent sur nous avec excitation. Nous essayons de cacher notre humeur devant eux, mais nous n'y parvenons pas vraiment.« Pourquoi êtes-vous tous les deux tristes ? » crie Griffon, regardant Liam et moi avec un air accusateur, serré dans mes bras. Nous ne disons rien, alors ses yeux se fixent sur moi. « Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que le docteur a dit ? Est-ce que maman est blessée ? » Il se tourne vers Liam pour demander.Je soupire, dépose Griffon par terre, puis me baisse pour être à sa hauteur. « Mon chéri, maman est malade. Il y a certaines choses dont ton père et moi devons discuter avant de tout te raconter, d'accord ? » Je parle calmement, mais mon esprit est en tumulte. J'ai promis il y a longtemps de ne jamais leur cacher quoi que ce soit. Parfois, je simplifie un peu pour eux, mais je ne leur cache rien. Griffon me regarde avec des yeux accusateurs, mais au lieu de répondre, il enroule soudainement ses bras autour de mon c