All Chapters of Mariée au jumeau de mon ex-fiancé: Chapter 21 - Chapter 30

EMILYJ’étais assise en face de ma mère, comme je l’avais fait une centaine de fois auparavant, sauf que cette fois, je n’étais pas la fille obéissante qui essayait de lui plaire. J’étais juste… moi. Épuisée, en colère, et essayant de toutes mes forces de ne pas exploser avant même que le café n’arrive.Elle était parfaitement droite, le dos bien droit, son collier de perles soigneusement posé contre l’encolure de son chemisier. Marianne Lancaster, toujours calme et toujours en contrôle. Même maintenant, alors que toute sa famille était devenue la risée publique, elle réussissait encore à avoir l’air d’une femme sortie d’un magazine.Pendant ce temps, j’étais assise en face d’elle, les cheveux attachés à la va-vite, presque sans maquillage, serrant une tasse de café que je ne voulais même pas.Je laissai échapper un soupir discret avant de dire enfin : « Tu n’as pas cessé de m’appeler, Maman. Qu’est-ce qui était si important que tu ne pouvais pas dire au téléphone ? »Ses yeux quittèr

EMILY Cela ne faisait que quelques minutes qu'Ethan avait réparé la fenêtre de ma chambre et était redescendu, mais mon esprit ne parvenait pas à trouver le repos. Je continuais à arpenter la pièce, jetant des coups d'œil aux valises à moitié défaits, aux murs nus et aux rideaux flottant devant la fenêtre maintenant bien fermée.J'aurais pu faire mille choses – défaire mes valises, prendre une douche, ou peut-être même essayer de lire quelque chose – mais mes pensées revenaient sans cesse à lui. À Ethan.Ces derniers jours avaient été… étranges. Confortables, mais étranges, mais malheureusement, après la conversation que j'avais eue avec ma mère plus tôt, je ne pouvais m'empêcher d'avoir des pensées pas très positives, à cause des paroles très cruelles de ma mère.Malgré le fait que ma mère m'avait dit que tôt ou tard, Ethan allait se lasser de moi, je ne pouvais nier que, jusque-là tout allait bien, il était encore trop gentil et trop patient, et cela m'effrayait plus que je ne voul

EMILYJe fixais la même page de mon carnet depuis plus d’une heure, le stylo entre les doigts, comme s’il allait soudainement écrire mon avenir à ma place. La vérité, c’est que je n’avais aucune idée de ce que je faisais.Pour la première fois depuis des années, ma vie n’était plus dictée par quelqu’un d’autre : plus d’emplois du temps préparés par mes parents, plus de listes d’événements envoyées par l’assistante de Daniel, plus d’attentes à satisfaire. J’étais libre. Et d’une certaine manière, cette liberté me terrifiait.Que font les gens quand ils doivent repartir de zéro ?Je me renversai sur la chaise près de la fenêtre de ma chambre, regardant l’étendue infinie des arbres qui entouraient la propriété. Je devais reconstruire ma vie. Ça, je le savais. Mais la question était : comment ?Puisque j’étais mariée à Ethan, j’étais, pour l’instant, couverte financièrement. Il n’avait pas hésité à s’assurer que j’aie tout ce dont j’avais besoin : les vêtements, l’espace, le confort. Et m

Claire s’assit sur le bord du lit, ses longues jambes croisées avec soin, le drap de soie frôlant ses cuisses tandis qu’elle regardait Daniel faire les cent pas à travers la chambre pour ce qui lui semblait être la centième fois. L’horloge accrochée au mur battait bruyamment, remplissant le silence entre eux. Il n’avait pas prononcé un seul mot depuis son arrivée, il y avait presque vingt minutes.Sa patience, déjà fine comme du papier ces temps-ci, s’épuisait rapidement.« Tu vas vraiment continuer à marcher de long en large comme ça ? » demanda-t-elle sèchement, les bras croisés. « Tu ne m’as pas vue depuis des jours, Daniel. Le minimum serait de reconnaître que je suis là. »Daniel s’immobilisa en plein mouvement, le dos toujours tourné vers elle. Il inspira profondément, la mâchoire crispée. Il savait que cette conversation finirait par arriver, mais il n’en avait pas la moindre envie. Pas ce soir.Il se retourna lentement pour lui faire face.Claire était exactement comme toujour

EMILYJe n’avais pas prévu de dire un seul mot.Ma mère se tenait à l’entrée de mon ancienne chambre comme une statue, les bras soigneusement croisés sur sa poitrine, me regardant comme si j’avais commis un crime impardonnable en remettant les pieds dans cette maison. Mais je refusais de lui donner la satisfaction d’une réaction.Je passai la sangle de mon sac sur mon épaule, gardai les yeux droits devant moi, et décidai de simplement marcher devant elle, descendre les escaliers et sortir par la porte d’entrée. Pas de bavardages inutiles, et surtout pas de disputes absurdes qui finiraient, comme toujours, par elle jouant la victime.Je fis un pas, puis un autre. J’étais déterminée à ne pas rompre ma propre règle — ne pas parler, ne pas m’arrêter — mais évidemment, Marianne ne rendait jamais rien facile.« Emily, » m’appela-t-elle d’un ton qui, inévitablement, me tapait sur les nerfs. « Tu ne m’as pas entendue te demander si tu partais déjà ? »Je m’arrêtai. Mes épaules se crispèrent,