All Chapters of Mariée au jumeau de mon ex-fiancé: Chapter 31 - Chapter 40

EMILYAu moment où la porte de l’avion s’ouvrit, une bouffée d’air new-yorkais me frappa, fraîche et complètement différente de celle à laquelle j’étais habituée à Los Angeles. Je ne savais pas si c’était la nervosité ou l’excitation qui me serrait la poitrine tandis que je suivais l’hôtesse en uniforme dans l’escalier étroit, mais pour la première fois depuis longtemps, je ressentis une étrange attente, presque joyeuse.Cela ne faisait que trois jours depuis la dernière fois que j’avais vu Ethan, mais d’une manière ou d’une autre, j’avais l’impression que ça faisait bien plus longtemps. Les derniers jours avaient été… lourds. Entre le chaos de ma visite chez mes parents, ma rencontre inattendue avec Daniel et les paroles stupides de ce dernier qui tournaient en boucle dans ma tête, j’avais besoin de ça. D’un changement de décor, même temporaire.L’hôtesse me guida à travers un terminal privé jusqu’à la zone d’arrivée, où plusieurs hommes en costume attendaient. Mon regard parcourut l

ETHANJe n’aurais jamais cru voir Emily dévorer une pizza comme elle le faisait à cet instant.Elle était assise en tailleur sur le canapé, les cheveux attachés négligemment, vêtue de l’un de mes vieux T-shirts qui la recouvrait presque entièrement, et elle en était déjà à sa troisième part — troisième — comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours. Chaque bouchée semblait lui apporter une satisfaction sincère, du genre qui la faisait fredonner doucement, comme si cette simple boîte de nourriture grasse était le meilleur repas de sa vie.Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder.Ce n’était pas parce qu’elle avait l’air désordonnée ou maladroite, car elle ne l’était pas du tout. C’était plutôt l’inverse. Il y avait quelque chose de désarmant, d’humain, à la voir ainsi. Quelque chose de chaleureux et de réel que je n’avais pas réalisé aimer autant. L’Emily que j’avais toujours connue — ou du moins celle qu’elle montrait au monde — était prudente, soignée, toujours dans le contrôl

EMILYJe me tenais devant le miroir, fixant mon reflet pour ce qui devait bien être la centième fois de la matinée.C’était ridicule, vraiment, tout l’effort que je mettais à me préparer pour ce qu’Ethan avait si fièrement appelé un « faux rendez-vous ». Comme si le fait d’y accoler le mot faux rendait la chose moins stressante. Mais c’était bien lui, ça — calme, posé, et totalement inconscient de la façon dont ses mots faisaient battre mon cœur un peu trop vite.Je lissai l’ourlet de ma robe pour la troisième fois, reculai d’un pas et penchai légèrement la tête. Ma tenue était simple : une robe beige clair, ajustée à la taille, accompagnée d’un cardigan crème et de ballerines blanches. Rien d’extravagant, mais ça me ressemblait. Ou plutôt, ça ressemblait à la version de moi que j’étais avant que tout parte en vrille.Mon maquillage était léger, juste assez pour dissimuler les traces de nuits blanches et de fatigue émotionnelle. J’avais ajouté une touche de blush sur mes joues et un g

ETHANJe restai devant la porte, les mains profondément enfoncées dans les poches, essayant de ne pas avoir l’air de remettre toute mon existence en question.En réalité, c’était exactement ce que je faisais.Accepter de montrer à Emily ce que je faisais pour m’amuser n’avait pas été une décision très réfléchie. C’était l’un de ces moments d’impulsion où sa persistance m’avait coincé, et avant même que je m’en rende compte, les mots « Et si je te montrais plutôt ? » m’étaient déjà échappés.Maintenant, en attendant qu’elle sorte, je n’étais plus si sûr que ce soit une bonne idée.Emily avait cette façon directe et sans filtre de voir les choses, une franchise naturelle qui la rendait honnête, mais aussi imprévisible. Elle ne faisait pas semblant d’aimer ce qu’elle n’aimait pas, et elle ne cachait pas ce qu’elle ressentait — ce que j’admirais, mais qui me faisait aussi un peu peur. Parce que si ce qu’elle allait découvrir ce soir ne lui plaisait pas, je savais qu’elle n’hésiterait pas

EMILYMa voix avait disparu. Complètement disparue.La dernière chose dont je me souvenais avant que le monde ne cesse de tourner, c’était mes propres cris — des cris forts, bruts, pleins de terreur, sortis tout droit de mon âme. Pendant un moment, j’étais sincèrement convaincue que j’allais m’évanouir. Entre la vitesse, le vent qui frappait le pare-brise et les virages impossibles qu’Ethan avait pris sans nous écraser contre un mur, je n’étais même plus certaine que mon cœur battait encore — ou s’il avait simplement décidé d’abandonner.À présent, assise sur le siège passager, les mains crispées sur mes genoux comme si ma vie en dépendait, j’essayais de calmer ma respiration. Mes cheveux étaient en désordre, mon pouls battait à tout rompre, et ma gorge me brûlait comme si j’avais avalé du papier de verre.Quand je réussis enfin à tourner la tête, Ethan me regardait déjà — ce regard silencieux et indéchiffrable qui me donnait toujours envie soit de le frapper, soit de… faire tout autr