All Chapters of Mariée au jumeau de mon ex-fiancé: Chapter 41 - Chapter 50

Ethan expira doucement, s’appuyant contre le dossier de sa chaise, l’esprit en désordre. Il ne savait même pas par où commencer. Expliquer sa soi-disant amitié avec Talia n’avait jamais été simple, non pas parce qu’il avait quelque chose à cacher, mais parce que Talia avait ce don agaçant de toujours faire paraître les choses pires qu’elles ne l’étaient. Et à en juger par l’expression fermée d’Emily, elle semblait déjà convaincue qu’il se passait quelque chose de plus entre eux.Ce qui, en toute honnêteté, n’était pas entièrement de sa faute.Talia avait toujours été dramatique. Elle possédait ce talent irritant pour lire une pièce, sentir une tension, puis la tordre à son avantage. Et ce soir, pour une raison que lui seul ignorait, elle avait décidé que le contrarier et semer la confusion chez Emily serait son nouveau passe-temps.Ethan soupira à nouveau, se frottant la mâchoire d’une main, cherchant les bons mots.« Très bien, » dit-il enfin en se redressant, les coudes posés sur ses

EMILYLa première chose que je ressentis en ouvrant les yeux fut la douleur, une douleur vive, lancinante, qui pulsait derrière mes tempes et me fit immédiatement regretter d’être en vie. Ma tête donnait l’impression que quelqu’un y avait enfoncé un marteau-piqueur réglé à pleine puissance.La deuxième chose que je remarquai, c’est que je n’étais pas morte, ce qui, vu la quantité d’alcool que j’avais ingérée la veille, relevait du miracle.Je gémis, ma main se portant à mon front tandis que j’essayais de me redresser, et c’est à ce moment-là que tout revint.Comme un barrage qui cède, les souvenirs déferlèrent : le whisky, la conversation, la confession d’Ethan à propos de Talia, le baiser, et enfin, ce moment où il s’était reculé en disant ça ne peut pas arriver.Je me figeai.Puis, avant même de pouvoir assimiler correctement l’humiliation, un cri m’échappa — bref, surpris, et nourri d’une pure honte.« Emily ? »La voix d’Ethan venait de l’autre côté de la porte, calme et prudente,

EMILYCe n’est qu’environ une minute après le départ d’Ethan que je remarquai son téléphone.Il était posé sur le comptoir, à côté de sa tasse de café à moitié vide. Pendant une seconde, je me contentai de le fixer. Puis, avant même que mon cerveau ne propose une réaction rationnelle, mon corps bougeait déjà.« Merde, » marmonnai-je entre mes dents, attrapant le téléphone avant de me diriger vers la porte.Ce n’était pas un gros truc. Je ne faisais rien de mal. Il avait juste oublié son téléphone, et j’allais le lui rendre. C’était tout. Si je me dépêchais, je pourrais probablement le rattraper avant qu’il ne soit trop loin.J’enfilai mes sandales et sortis dans le couloir, le cœur battant bien trop vite pour une mission aussi simple. Je me dis que c’était juste l’effet de la précipitation, mais au fond, je savais que non. Je n’aimais pas la sensation de vide qui m’envahissait chaque fois qu’Ethan partait, et je n’aimais pas non plus à quel point l’appartement paraissait soudainement

EMILYJ’avais déjà fait mes valises.Les voir là, bien rangées, fermées, alignées près de la porte, me serrait la poitrine plus que je ne voulais l’admettre. Je me répétais que c’était la bonne chose à faire. Je l’avais même dit à voix haute une ou deux fois, comme si le répéter suffisait à rendre la décision moins douloureuse — moins comme une fuite, et plus comme une reprise de contrôle.Après des heures à tourner en rond et à trop réfléchir, j’avais fini par me décider : je rentrais à Los Angeles.Ce n’était pas une impulsion, ni une crise émotionnelle. C’était logique — du moins, c’est ce que je me disais. Après avoir vu ce message sur le téléphone d’Ethan, je ne pouvais plus prétendre que ça ne me touchait pas. Ces mots brûlaient encore dans ma tête depuis le matin : « En route pour l’hôtel. »Je n’avais même pas besoin de lui demander ce que ça voulait dire. J’en avais assez vu avec les « réunions » de Daniel pour savoir comment ce genre d’histoire se terminait.La différence, c

ETHANPour la première fois depuis longtemps, je ne savais pas quoi dire. Et la question d’Emily continuait de flotter entre nous.C’était le genre de question qui demandait de l’honnêteté — celle qui t’oblige à tout mettre sur la table. Mais l’honnêteté, surtout quand il s’agissait de mes sentiments, n’avait jamais été mon fort. Surtout quand ces sentiments n’auraient jamais dû exister.J’ouvris la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit. Pas un seul.Elle se tenait là, juste en face de moi, les bras croisés en signe de défense, mais ses yeux — ces maudits yeux — n’avaient rien de fermé. Ils étaient curieux, blessés, et peut-être, juste peut-être, un peu pleins d’espoir. Et cet espoir me terrifiait.Parce que je savais ce qu’elle voulait que je dise. Et je savais que je ne pouvais pas le dire.Alors, à la place, je fis la seule chose qui me semblait juste à cet instant. La seule chose capable d’exprimer ce que mes mots ne pouvaient pas.Je l’embrassai.Ce n’était pas prévu. Ce