All Chapters of Générale Malgré Elle - Quand l'Impératrice Force le Tyran à Capituler: Chapter 91 - Chapter 100

À la Galerie des Glaces, il était déjà près de onze heures du soir, et la salle restait occupée seulement par Louis.Peu à peu, il perdait patience.Ce n’était qu’en voyant entrer Isabelle que ses sourcils, jusque-là contractés, se détendaient légèrement.« Avait-on encore suivi tes pas, cette fois-ci ? » demandait-il avec une feinte ironie.La dernière fois, elle était arrivée avec deux quarts d’heure de retard parce que Lucien, le valet du Petit Trianon, l’avait suivie ; elle s’en était occupée, et l’excuse restait valable.Et ce soir ?Isabelle posait sur la table une trousse d’aiguilles argentées qu’elle étalait soigneusement.« J’ai été retenue », expliquait-elle d’un ton évasif.Puis elle entrait directement dans le vif du sujet : « Veuillez ôter vos vêtements. »Louis, les sourcils toujours durs et acérés, la fixait sans bouger.Tandis qu’Isabelle rangeait ses affaires en lui tournant le dos, elle se retournait et le trouvait encore exactement dans la même position.« Pourq

La Grande Reine Mère était soudain revenue au château, et tout le palais vivait dans la crainte et la confusion.Les appartements privés à l’Abbaye de Saint-Cyr.La Reine Mère paraissait particulièrement tendue.« Comment se fait-il qu’elle soit revenue si soudainement ? »Quand la Grande Reine Mère devait revenir, elle prévenait au moins quinze jours à l’avance ; le jour même de son retour, un cortège l’accompagnait toujours. Cette fois, son arrivée si précipitée semblait indiquer une affaire urgente.La Reine Mère se demandait avec inquiétude si elle avait commis quelque faute qui eût attiré cette « vieille divinité de malheur ».Motteville a tenté de la rassurer : « Votre Altesse, ne vous alarmez pas. On dit que la Grande Reine Mère, sitôt revenue, a demandé à voir la Reine. Cela ne vous concerne sans doute pas. »La Reine Mère, concentrée, réfléchissait : « Selon son habitude, elle se repose toujours une journée entière avant d’autoriser les jeunes générations à lui présenter le

Isabelle regardait ces accessoires de la couche et fronçait les sourcils.C’était de plus en plus absurde !Et Louis ? Comment pouvait-il accepter un tel arrangement ?Zoé ordonnait alors aux suivantes : « Déposez tout cela, puis préparez la reine pour son bain. »« Bien, madame. »Isabelle les interrompait d’une voix grave : « Claire suffira pour me servir. »Zoé, forte de la mission reçue de la Grande Reine Mère, prenait des airs de doyenne.« Votre Majesté reine, pour votre première nuit de faveur, vous ne connaissez pas les règles de ce palais. Le bain qui précède la couche ne ressemble en rien à celui d’ordinaire : chaque étape doit être scrupuleusement suivie. Une seule servante n’en viendrait jamais à bout. Votre Majesté reine, ne faites pas attendre le roi. »Elle tendait alors un bras avec respect, lui faisant signe d’entrer.Le regard d’Isabelle se glaçait, et sa voix s’abaissait d’un ton plus sombre encore : « La Grande Reine Mère vous envoie pour veiller à ce que le roi

Lamballe a failli se lever brusquement de sa chaise.Non, c’était impossible !Le roi n’a pas pu accorder ses faveurs à Élodie !Et puis, ce sang sur le mouchoir, cela ne pouvait pas être le sang virginal d’Élodie !Elle avait perdu sa pureté depuis longtemps !Le regard de Lamballe changeait à chaque instant, mais il restait empli d’incrédulité.La Grande Reine Mère, en revanche, paraissait très satisfaite et lui a permis aussitôt de se retirer.Une fois sortie du Pavillon de Vincennes, Lamballe marchait d’un pas distrait.Charlotte l’accompagnait dans le même état d’esprit.Le roi et la reine ont-ils vraiment consommé leur union ?Mais la reine n’était-elle pas…Charlotte jetait machinalement un regard à sa maîtresse.Les yeux de Lamballe semblaient tremper dans du poison, d’où perçait une lueur sanglante.Il y avait forcément quelque chose de louche !Cette consommation, cela devait être un mensonge !Partagée entre l’impossibilité et l’empressement, Lamballe brûlait de voir L

Lamballe ne comprenait pas comment Élodie avait pu échapper à l’examen de pureté.En y réfléchissant encore et encore, il ne restait qu’une seule explication : la femme devant ses yeux n’était pas Élodie.Mais c’était trop absurde.Si elle n’était pas Élodie, qui donc pouvait-elle être ?Face aux soupçons de Lamballe, Isabelle n’a pas cherché à se justifier.Elle l’a fixée droit dans les yeux et a parlé d’une voix froide et grave : « En effet, je ne suis pas Élodie. Depuis que les bandits m’ont enlevée, je ne l’étais plus. »Lamballe a senti une froideur oppressante.Elle a voulu reculer, mais Isabelle l’a saisie par le col.Elle a été forcée de se pencher, et sa blessure s’est rouverte dans une douleur fulgurante.« Lâche-moi ! »Isabelle l’a maintenue et s’est relevée lentement.Les pupilles de Lamballe ont tremblé.Une ombre l’a recouverte, semblable à un spectre sorti des enfers.Dans les yeux d’Isabelle brillait une lueur à peine perceptible de sourire.« Il existe, dans des