Semua Bab Un accord avec la mafia impitoyable: Bab 81 - Bab 90

CAMILAIl était 13 heures, et Marcello posa enfin son stylo. Il se laissa aller dans son fauteuil et expira, sa mâchoire anguleuse se détendant légèrement. Je ne m'étais pas rendu compte que je retenais mon souffle, moi aussi, en le regardant travailler comme un chef-d'œuvre en mouvement. C'était étrange de voir à quel point quelqu'un pouvait être à la fois intimidant et beau. Ses sourcils étaient toujours froncés par la concentration, ses doigts parcourant rapidement les dossiers comme s'il résolvait des énigmes que lui seul comprenait.Il me jeta un bref coup d'œil, et je fis mine d'être absorbée par mon téléphone pour qu'il ne me surprenne pas à le dévisager. Mais je savais qu'il l'avait remarqué. Ses lèvres esquissèrent un sourire, presque amusé, mais il ne dit rien.« Allons-y », dit-il finalement en se levant.Il prit sa veste et se dirigea vers la porte. Je le suivis hors du bureau, toujours perplexe face à l'attente interminable qu'il m'avait imposée au lieu de me laisser part

CAMILAAu moment où le médecin a prononcé ces mots, j'ai senti quelque chose en moi se figer et se dégeler simultanément.« Félicitations, madame, vous êtes enceinte de trois semaines. » Ces mots résonnaient encore dans ma tête, comme s'il les avait répétés une fois de plus.Enceinte ?Ce mot résonnait dans ma tête comme une cloche qui ne cessait de sonner. Je fixais le médecin, puis les résultats des tests qu'il me montrait, et même si la preuve était juste sous mes yeux, mon cerveau peinait à l'assimiler. Mes lèvres s'entrouvrirent, mais aucun son ne sortit.J'étais enceinte ?L'enfant de Marcello était en moi.Deux émotions contradictoires m'ont submergée, si fortes qu'elles ont failli me faire perdre l'équilibre. La peur et le bonheur ; deux contraires qui s'affrontaient, se disputant la place dans ma poitrine.J'avais peur. Terrifiée, en fait. Je n'étais pas censée tomber enceinte. C'était un mariage de convenance. Aucune promesse, aucune certitude quant à l'avenir. Marcello pouv

CAMILADepuis une semaine, me réveiller était devenu mon moment préféré de la journée. Chaque matin, j'ouvrais les yeux avec un sourire, un sourire spontané, sans effort. Il venait naturellement, comme le soleil levant. Tout me paraissait plus simple, plus léger. Je n'avais plus besoin de feindre le bonheur. J'étais vraiment heureuse.Marcello n'était pas parfait, loin de là, mais il faisait des efforts. De petits gestes qui comptaient plus pour moi que n'importe quel grand geste. Comme la façon dont il posait parfois sa main délicatement sur mon ventre, comme pour se rappeler que l'enfant était bien réel. Ou comment il m'apportait le petit-déjeuner au lit, sans un mot, en déposant le plateau à côté de moi.Il était toujours ferme, toujours strict par moments, et toujours cet homme qui imposait sa présence dès qu'il entrait dans la pièce, mais il était plus doux maintenant, du moins avec moi. Et c'était suffisant.Ce matin-là ne faisait pas exception ; du moins au début. Je me suis ré

CAMILAJe n'aurais jamais imaginé me retrouver assise à côté de Roberto dans sa voiture. Si quelqu'un me l'avait dit quelques heures plus tôt, je lui aurais ri au nez. Après la dispute de la dernière fois, je m'étais juré de ne plus jamais me retrouver seule avec lui. Mais la curiosité est un vilain défaut : elle s'insinue en vous, vous murmure à l'oreille, et avant même de vous en rendre compte, vous voilà embarquée dans des situations que vous aviez juré d'éviter à jamais.Assise sur le siège passager, les mains jointes sur les genoux, le regard fixe, je faisais semblant d'être indifférente. Mais la vérité était tout autre. Mon esprit s'emballait. Où était passé Marcello ? Pourquoi ne m'avait-il rien dit ? Pourquoi son téléphone était-il éteint ? Pourquoi Roberto en savait-il plus que moi sur les allées et venues de mon mari ?Roberto ne disait pas un mot en conduisant, et le silence dans la voiture était pesant, comme une fumée qui m'envahissait les poumons. À un moment donné, il m

CAMILAJe me suis réveillée avec une étrange sensation de malaise, comme si quelque chose en moi s'agitait sans but. Je n'avais pas mal physiquement, mais j'avais le cœur lourd. J'ai cherché mon téléphone sur la table de chevet, espérant trouver un appel manqué ou au moins un simple message de Marcello, mais rien. Pas même une notification. Ma poitrine s'est serrée et j'ai expiré lentement. Cela faisait des jours qu'il était parti en voyage et, bien qu'il ait appelé une fois, il n'avait plus jamais rappelé.« Il est peut-être occupé », me suis-je murmuré, même si cette excuse commençait à paraître bien faible.Je me suis extirpée du lit, me suis brossé les dents et suis descendue. Le manoir était plus silencieux que d'habitude. L'atmosphère était même trop immobile, comme si les murs eux-mêmes attendaient le retour de Marcello. Je me suis assise à table et j'ai regardé une des domestiques déposer devant moi une assiette d'œufs brouillés, de saucisses et de pain. L'odeur s'est instanta