Tous les chapitres de : Chapitre 101 - Chapitre 110

Geneviève tressaillait ; tout son corps se crispait.« Gynéco… ?! Tu… tu avais quoi, exactement ? Quelle maladie ? »Victoire lançait à Claire un regard plein de dégoût glacé.« Qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Une saleté, forcément. Elle a dû traîner avec quelqu’un de louche et attraper ce qu’il fallait. »« Claire, pourquoi tu es allée dans un endroit pareil ?! »La voix d’Adrien était basse et coupante ; ses yeux restaient fixés sur elle, sombres au point d’en devenir tranchants.Le visage de Claire restait d’une pâleur livide, et cette blancheur rendait ses yeux rouges comme du sang. Elle se débattait, tentant de libérer son poignet endolori.« Lâche-moi ! Ça ne te regardait pas ! »Il doutait encore il y a un instant, mais semblait maintenant convaincu. Son regard s’assombrissait, la colère y tourbillonnait.« Formidable… tu réussissais encore à me surprendre. Chaque jour, tu dépassais un peu plus les limites du possible. »« Pense ce que tu veux. Je m’en fiche. »Elle

Elle venait à peine d’entrer dans le salon quand elle a senti que l’atmosphère était sous tension, et elle a compris tout de suite que la situation tournait mal.« Quel manque de tenue ! Toujours à foncer sans réfléchir ! » Madeleine a explosé en déversant sa colère sur Lucie.Geneviève a porté la main à sa poitrine et a lancé à Madeleine un regard dur : « Elle travaille pour moi. Ce n’est pas à toi de la reprendre. »Madeleine a pâli et serrait les dents.« Qu’est-ce qui se passe ? » a demandé Geneviève. Même malade, elle gardait toute son autorité.Lucie a repris son souffle avant d’annoncer : « Il y a quelqu’un au manoir. »« Qui ? »« Un monsieur en costume. Il s’est présenté en disant qu’il s’appelait Maxime. »La nouvelle a traversé la famille Charon comme une déflagration.« Maxime ?! » Claire a écarquillé les yeux ; elle a presque cru qu’elle avait mal entendu.Simon, lui, restait silencieux. Dans sa tête, il se disait que ce type avait un cran phénoménal. On voyait parfois

Claire a écarquillé les yeux, le cœur soudain crispé.Madeleine a éclaté, furieuse : « Adrien, ne l’écoute pas ! Ces avocats savent tous mentir comme ils respirent, pas un mot de vrai dans leur bouche ! »« Tu dis que tu peux le prouver ? Montre-moi ça. » Adrien s’est avancé d’un pas, le regard méfiant, avec les yeux d’un faucon.Camille a serré les dents, la colère coincée dans la poitrine.Pourquoi avait-elle l’impression qu’il gardait encore un espoir pour Claire ?Aurait-il vraiment des sentiments pour elle ?Maxime a baissé les yeux, sa voix soudain grave : « Je peux te donner les preuves. Mais à une condition : tu dois accepter de divorcer d’elle, tout de suite. »Les lèvres d’Adrien se sont tendues, une ligne dure, mais tremblante d’hésitation.« Choisis », a dit Maxime calmement.« Rends-lui son innocence, ou continue de t’accrocher à ce mariage sans confiance, fissuré de toutes parts. C’est toi qui décides. »« Maxime, on s’en va. Ça ne sert à rien de lui parler. »La voi

« Je croyais, au pire, que tu ne l’aimais pas. Mais enfin, vous viviez sous le même toit ; tu lui devais au moins un minimum de respect. Maintenant je vois la vérité : tout ce que tu montrais avant, c’était seulement pour me duper ! Tu es vraiment un parfait petit-fils pour la famille Charon, n’est-ce pas ? »Devant Maxime, qui était un invité, Geneviève s’était mise à accabler Adrien sans aucune retenue.Madeleine, elle, n’arrivait plus à garder la face.« Il n’a pas… »« Tais-toi ! Ce n’est pas à toi de parler ici ! » l’a interrompue sèchement Geneviève.Le visage de Madeleine est devenu rouge.C’était sans doute la journée la plus humiliante qu’elle ait vécue depuis qu’on la considérait comme la matriarche du groupe Charon.« Adrien, je sais très bien ce que tu cherches à faire. Tu veux profiter de cette histoire pour te débarrasser de Claire et faire de Camille ta femme, celle que tu convoites depuis longtemps. Laisse-moi te donner un conseil : abandonne cette idée tout de suite

Claire a baissé les yeux ; dans son regard, rien ne trahissait la moindre émotion. Puis elle s’est éloignée sans un mot.En bas, Camille sanglotait devant Adrien : « Addie… qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Pourquoi mamie m’a regardée comme ça ? »« Ne pleure plus », a-t-il dit doucement. « Elle était simplement trop en colère. À son âge, certaines choses deviennent vite des obsessions… Ne te fâche pas contre elle. »Camille a voulu se blottir contre lui pour pleurer.Mais la main d’Adrien s’est posée sur son épaule et l’a retenue à distance, d’un geste presque imperceptible.« Et puis, tu sais très bien ce que je pense de toi. Je te connais depuis des années. Ce ne sont pas deux ou trois phrases des autres qui effaceront tout ça. »Une telle confiance aurait dû la rassurer, presque la rendre heureuse. Pourtant, son cœur s’est serré.La poitrine d’Adrien, autrefois si proche, est soudain devenue lointaine.Dans ses yeux encore mouillés, une frustration sourde est montée.Avant, il