All Chapters of Puisque père et fils ont choisi la même femme idéale, pourquoi pleurer si je me remarie ?: Chapter 31 - Chapter 40

« Je n’ai ni commis d’atrocité ni tué qui que ce soit. J’ai seulement exigé que ceux qui m’ont calomniée me présentent des excuses. Est-ce que, pour vous, c’est une faute ? »Claire regardait Madeleine avec un calme glacé.« Parce que j’ai épousé Adrien, je n’ai plus le droit de défendre ma dignité et de réclamer justice ? »Tout le monde en est resté bouche bée.En cinq ans, c’était la première fois que la « Claire soumise » se dressait ainsi face à sa belle-mère. On aurait dit un événement plus rare qu’une comète.Le regard d’Adrien s’est assombri.Victoire, le visage cramoisi, s’est levée d’un bond pour s’écrier : « Claire ! Tu n’as donc aucune éducation ? Comment peux-tu parler à ma mère sur ce ton ?! »« Victoire, assieds-toi ! »Geneviève a laissé tomber d’une voix glaciale : « Avant de juger les autres, commence par voir si toi, tu sais ce que sont les bonnes manières ! Depuis que tu es mariée, as-tu donc perdu toute tenue de jeune fille de bonne famille ? Tu crois que ma mai

Claire s’est arrêtée net.« Tu crois peut-être qu’après cinq ans, mon frère éprouvait encore un peu de tendresse pour toi ? Après tout, tu lui as donné un fils. »Victoire s’est penchée à son oreille, un rire glacé au coin des lèvres : « Mon frère est de ceux qu’on ne touche pas s’il ne l’a pas voulu. Il ne t’aime pas, et pourtant tu es tombée enceinte. Tu le crois vraiment assez imprudent pour que ce soit un hasard ? Tu penses qu’il t’a réellement acceptée ? »La colonne de Claire s’est raidie ; sa voix s’est faite sèche : « Qu’est-ce que tu veux dire ? »« Te faire tomber enceinte, te faire mettre au monde l’héritier de notre famille, ce n’était pas le désir de mon frère. »Victoire a redressé le menton, un sourire mauvais aux lèvres : « C’est parce que ma mère avait consulté un maître des augures : vos thèmes astrologiques “s’accordaient”. À cette époque, mon père était dans le coma, pratiquement réduit à l’état de légume. Si tu donnais vite un héritier à notre famille, cela devait

« Tu juges les autres à ton image. C’est ton idée, pas celle de Maxime. »Claire a laissé échapper un rire glacé, le visage figé comme le marbre.« Ne crois pas que tout le monde soit aussi vulgaire et aussi étroit d’esprit que toi. Maxime est un homme bien. Et même s’il ne l’était pas, tu n’as aucun droit de le juger. »Il y avait bien quelque chose entre eux, et elle le défendait bec et ongles !Adrien s’est enflammé, son corps tout entier s’est tendu, son aura est devenue tranchante comme une lame.« Claire Jarry, reviens à la raison. Reviens être Madame Charon. Tout ce que tu as pu dire ou faire avant, je peux encore le pardonner. Mais si tu continues à jouer les rebelles, si tu continues à te compromettre avec Maxime, ce que je ferai… tu le regretteras. »Les yeux de Claire ne trahissaient pas la moindre émotion.« Regretter ? Y a-t-il quelque chose que je regretterais plus que de t’avoir épousé ? »Ces mots ont frappé Adrien comme un coup de massue. Un goût métallique est monté

En quittant le manoir Charon, Claire est rentrée directement à la Villa Clair de Lune.Elle s’est préparé un simple bol de pâtes, puis, après avoir mangé, s’est plongée dans son bureau pour continuer à éplucher les dossiers des projets d’Éternité Technologies de ces dernières années.Sur le chemin du retour, elle avait repensé à la dispute de la veille avec Adrien : au souvenir de l’homme portant Camille dans le creux de la main, tout en piétinant sans scrupules sa dignité, en ignorant le harcèlement qu’elle subissait au travail, et en tentant même de la traiter comme un simple exutoire…Son cœur s’était serré, douloureux comme s’il avait été transpercé d’une balle.Mais dès qu’elle se remettait à étudier les données, à concevoir des voitures, à s’immerger dans la recherche, elle sentait ses tourments s’éloigner et une nouvelle énergie l’envahir.Absorbée par ses calculs, Claire n’avait pas entendu son téléphone sonner avant plusieurs fois.Finalement, elle a décroché à la hâte : «

Les paroles d'Henri ont encore alourdi une atmosphère déjà tendue.Morgane, la bouche entrouverte, fixait sans ciller le visage superbe et glacé de Claire ; son cœur battait à tout rompre.Depuis des jours, les rumeurs faisaient rage en ligne ; un soir, elle lui avait demandé si elles étaient fondées. Claire n'avait ni confirmé ni infirmé, et Morgane n'avait pas insisté.Après tout, comment imaginer que la véritable épouse du PDG travaillait dans le département de recherche et développement le plus éreintant de l'entreprise ? Sans statut cadre, avec le contrat le plus bas ? Quelle idée de couple !Voyant que Claire se taisait et se contentait de le dévisager avec froideur, Henri a froncé les sourcils : « Claire, tu m'as bien entendu ? »Claire a esquissé un sourire glacé : « Monsieur Morel, avec l'âge, vous n'avez décidément plus aucune pudeur. »Camille et sa mère en sont restées sans voix ; même Élise, d'ordinaire si prompte à répliquer, est restée bouche bée.Henri a lancé un reg