ArianeJe ressens le vent se lever au loin, comme un présage. Il est frais, lourd, presque menaçant. Nous marchons depuis des heures, mais tout est flou autour de nous, comme si le monde lui-même hésitait à se manifester pleinement. Je jette un regard à Lysandre, mais il semble comme figé, ses yeux perdus dans l’horizon, là où la brume se mêle à la mer. Je sais qu’il porte un fardeau, un poids que je ne peux pas partager, même si j’aimerais pouvoir alléger sa souffrance. Mais il reste distant, et je le ressens dans chaque geste, dans chaque silence qu’il laisse planer entre nous.L’air devient plus froid, plus dense. Chaque inspiration me fait mal, comme si l’atmosphère elle-même voulait m’étouffer. Je serre les poings, cherchant à canaliser l’angoisse qui monte en moi. "Lysandre," je commence, ma voix tremblante, presque effacée par la force du vent, "tu sais où nous allons, n’est-ce pas ?"Il me regarde enfin, ses yeux clairs et insondables rencontrant les miens. Son visage est marq
آخر تحديث : 2025-10-25 اقرأ المزيد