جميع فصول : الفصل -الفصل 110

ADRIANNA« Comment vas-tu… » commençai-je, la voix à peine audible.« Là ? » conclut Kiran d'un ton suave, ce sourire exaspérant toujours présent sur ses lèvres. « J'ai été moi-même surpris quand Carlos a mentionné ta venue. Le monde est petit, n'est-ce pas ? » Il s'approcha, tendant la main comme si nous nous rencontrions pour la première fois. « Kiran Patel. C'est un plaisir de faire enfin votre connaissance, Madame Rossi. Vous pouvez m'appeler K si vous préférez. »K ?C'était lui, l'expéditeur du message anonyme ?Je fixai sa main tendue comme si c'était un serpent. « Le plaisir est pour moi », dis-je d'une voix tendue.Carlos rit, insensible à la tension palpable entre nous. Il tapota l'épaule de Kiran. « Adrianna, laisse-moi te dire, t'associer à Kiran serait un choix brillant. Brillant ! Cet homme est un génie des affaires. »Je me suis tournée vers Carlos, puis vers Kiran. Mon regard devait être assassin, car so

ADRIANNA « Quoi ? » Le mot est sorti plus sèchement que je ne l'avais voulu, mais je m'en fichais. Je fixai Carlos, espérant avoir mal entendu. "« C'est parfait ! » Carlos se leva, visiblement enthousiasmé par son idée. « Adrianna, tu dois t'intégrer au milieu des affaires de Rio. Le gala de Copacabana réunira les personnalités les plus influentes de la ville : hôteliers, investisseurs, promoteurs immobiliers, membres de l'office du tourisme. Tous les acteurs clés du secteur de l'hôtellerie seront présents. » « Zio, j'apprécie l'intention, mais… » « Et Kiran, poursuivit-il en se tournant vers lui, il te faut des relations si tu veux vraiment investir à Rio. Ce gala est sur invitation seulement. La liste des invités est un véritable bottin mondain du monde des affaires brésilien. Il vous faudrait des mois pour organiser des rencontres avec ne serait-ce que la moitié des personnes présentes ce soir. » « C'

ADRIANNA L'eau chaude n'avait rien fait pour m'éclaircir les idées. Je me tenais devant le miroir de la salle de bain, enveloppée dans une serviette moelleuse, fixant mon reflet comme s'il pouvait détenir des réponses. Il n'en détenait aucune. Mes pensées se sont tournées à nouveau vers lui. Kiran Patel. L'étranger qui n'en était pas vraiment un. Cet homme qui connaissait mon nom, mon entreprise, mon oncle, et qui avait orchestré d'une manière ou d'une autre tout un après-midi qui m'avait laissé encore plus confus qu'au début. Qui êtes-vous ? La question résonnait dans ma tête, sans réponse. Je secouai la tête, m'efforçant de me concentrer. J'avais un gala. Des affaires à régler. J’ai enfilé mon peignoir, je suis retournée dans la chambre et j’ai pris mon téléphone pour appeler Gina. « La robe est arrivée ? » demandai-je en regardant l'heure. 17 h 27. « Tonton Carlos a dit qu'il me l'enverrait. » « Pas encore, Signorina. Il n'y a pas eu de livraison. » J'ai froncé les sourci

ADRIANNA La façon dont il me regardait… ce n’était pas simplement de l’appréciation ou de l’approbation. C’était quelque chose de plus profond, quelque chose qui m’a coupé le souffle et a accéléré mon pouls. Comme s'il ne voyait pas seulement la robe, le maquillage ou la coiffure soignée, mais moi. La vraie moi, sous tout ça. Pendant une seconde – juste une seconde – j'ai oublié qui nous étions. J'avais oublié les questions, la confusion et les calculs stratégiques. J'avais tout oublié, sauf la façon dont son regard croisait le mien tandis que je descendais les dernières marches. Arrivée en bas, il s'avança légèrement et s'inclina — un petit geste élégant — puis prit ma main et porta mes doigts à ses lèvres. Le baiser était léger comme une plume, à peine perceptible, mais il fit remonter un courant électrique le long de mon bras jusqu'à ma poitrine. Je restai là, hébétée, incapable de prononcer un mot. La toux délibérée de Giovanni rompit le charme. J'ai cligné des yeux, réalisan

NICHOLAS« Répète ça. »Marcus ne cligna pas des yeux, ne broncha pas, ne détourna pas le regard. Ce seul fait me disait tout avant même qu'il ait prononcé ces mots.« L’affaire a capoté. »Un silence de mort s’installa. Un silence pesant, si pesant qu’on finit par prendre douloureusement conscience de sa propre respiration.Olivia se décala à côté de moi. « Ce n’est pas possible », dit-elle rapidement. « Les négociations étaient terminées. Le conseil d’administration a déjà… »« Ils se sont retirés ce matin », intervint Marcus. « Sans avertissement. Sans contre-proposition. Juste un retrait formel. »Je me suis lentement adossée à ma chaise, les doigts entrelacés devant moi. « Pourquoi ? »Marcus a expiré. « Ils ont évoqué l'instabilité du marché, des problèmes de trésorerie et des risques d'exposition. »J'ai ri une fois. Un rire sec. Incrédule. « N'importe quoi ! »Marcus n'a pas contesté.« Cet accord était solide », a insisté Olivia en se penchant en avant. « Leurs analystes étai