جميع فصول : الفصل -الفصل 90

La suite était plongée dans un silence absolu, hormis le léger bourdonnement des machines. Adrianna, immobile contre les oreillers, les cils clos, ne laissait transparaître que le doux mouvement de sa poitrine, signe de calme. La diffusion du journal télévisé avait été interrompue au moment où elle s'est effondrée, mais le mal était déjà fait : l'image des fiançailles de Nicholas et Olivia s'affichait en grand sur l'écran, Son nom murmurait en arrière-plan comme une plaie qui se rouvrait.Le médecin termina d'ausculter son cœur et ajusta délicatement la couverture. « Il n'y a pas lieu de s'inquiéter », dit-il d'une voix basse mais assurée. « Elle va bien », dit-il en posant son stéthoscope. « Son pouls est régulier et ses constantes sont stables. Physiquement, il n’y a pas de complications. Mais le stress émotionnel… » Il s’interrompit, jetant un coup d’œil à Cesare. « C’est une autre histoire. Le choc a dû être important. Elle est encore très fragile émotionnellement et me

ADRIANNA Ces mots m'ont frappée de plein fouet. Mes genoux ont failli flancher, mais je suis restée debout, le corps tremblant. L'air dans le bureau s'est raréfié, chaque respiration me paraissant insupportable.J’ai cligné des yeux, essayant de comprendre. « Elle… elle a fait ça ? Pour… pour quoi ? »« Pour quoi ? » La voix de Cesare s’est brisée sous l’effet de la colère et de l’incrédulité. « Parce qu’elle pensait pouvoir tout vous prendre. Votre mari, votre vie, votre bonheur… même vos enfants. Elle pensait que si vous disparaissiez, elle pourrait vous remplacer entièrement. »Olivia. Ce nom m'a transpercé la poitrine comme une pierre. Elle avait orchestré l'accident. Chaque souvenir de l'accident, chaque instant volé avec mes enfants, chaque nuit blanche de douleur et de peur… Tout ramenait à elle. Mes poings se serrèrent le long de mon corps, tremblant sous l'effort de garder ma voix stable.« Depuis combien de temps ? »

La grande salle de bal du manoir de Nicholas Stone scintillait sous une canopée de lustres en cristal. Des baies vitrées encadraient la silhouette de Manhattan, les lumières en contrebas reflétant avec éclat la lueur dorée de l'intérieur. Nicolas, appuyé contre l'arche de l'escalier, une coupe de champagne à la main, contemplait la foule avec une satisfaction tranquille. C'était son monde, et ce soir, il en était le centre.Olivia apparut à ses côtés, radieuse dans sa robe de soie. « C’est incroyable », murmura-t-elle en ajustant le bas de sa jupe. « Tout le monde… ils sont tous là pour nous. »Nicolas sourit, un sourire qui illuminait son regard. « Oui, ils le sont. Et ils ne sont pas seulement là : ils nous regardent, ils nous remarquent. Ça fait du bien. »Olivia rit doucement. « C’est normal. Tu l’as mérité, Nicholas. Nous l’avons mérité. »« Et maintenant, » dit-il en faisant tournoyer le champagne, « nous pouvons en profiter. »Ils descendirent ensemble les escaliers, arborant d

Les Prescott s'attardèrent un instant, trinquant brièvement avec eux avant de retourner dans la foule. Olivia laissa échapper un sourire discret à Nicholas, remarquant la légère fierté qui se lisait sur son visage, à la fois face aux fiançailles et à la reconnaissance silencieuse de son influence.En regardant autour d'elle, elle aperçut Thomas de l'autre côté de la salle de bal, se dirigeant vers eux. Sa mâchoire était si serrée que la veine de sa tempe ressortait, l'irritation se lisant sur son visage. Lily marchait à ses côtés, une main posée sur son petit ventre rond bien visible, souriant poliment malgré la tension qui se dégageait de son mari.Le visage d'Olivia s'illumina instantanément. « Thomas », dit-elle en serrant tendrement Lily dans ses bras. « Lily. Je suis heureuse que vous soyez toutes les deux arrivées à bon port. »Lily sourit. « Je n'aurais manqué ça pour rien au monde. Félicitations. »« Félicitations pour vos fiançailles. » T

La salle de réunion de Rossi n'était pas conçue pour être accueillante, mais pour intimider. Table en marbre noir. Éléments en acier. Une vue panoramique sur Florence qui donnait à chacun le sentiment d'être plus petit que la ville elle-même.Adrianna entra, ses talons claquant doucement sur le sol, les épaules redressées, la tête haute. Cesare et Carlo la suivirent, un pas en retrait, la laissant occuper l'espace.Les membres du conseil se levèrent à l'approche de Cesare, mais la moitié d'entre eux gardaient les yeux rivaux sur Adrianna.Certains étaient curieux.Certains étaient perplexes.Certains calculaient ouvertement.« Commençons », dit Cesare d’une voix assurée, brisant le silence, en prenant place en bout de table. Carlo à sa gauche.Adrianna s’assit à côté de lui. À sa droite, la place de son successeur. La tension monta dans la pièce.Un des membres les plus âgés du conseil d'administration s'éclairc