All Chapters of LA FEMME DÉTESTÉE DU ROI LYCAN.: Chapter 31 - Chapter 40

Point de vue de LunariaLa première chose que j'ai ressentie, c'est une douleur fulgurante qui m'a traversée de part en part. La seconde, c'était le lien qui me torturait avec son nom, comme s'il voulait me déchirer les côtes.Je n'ai même pas eu le temps de respirer que les ombres près de ma cage runique ont bougé.Une silhouette a émergé des ténèbres avec cette même démarche fluide et silencieuse qui lui donnait l'air de flotter dans les airs. C'était l'assassin, celui-là même qui avait tenté de tuer Adam.C'était lui qui n'aurait pas dû être là. C'était lui qui n'aurait jamais dû connaître mon nom…J'étais terrifiée, et j'essayais de ne rien laisser paraître, même si le temps qui filait à toute vitesse ne signifiait qu'une chose.Il s'est accroupi près des barreaux et m'a examinée attentivement, la tête légèrement inclinée.« Tu es dans un état pire que ce qu'ils disaient », a-t-il dit d'un ton presque ennuyé. « Mais au moins, tu es encore en vie. »Je le fixais du regard à travers

POINT DE VUE DE LUNARIAHeureusement, j'avais réussi à échapper à ce qui se passait depuis des semaines.Ce fut un léger soulagement et j'essayai de ne pas y penser en me réveillant, envahie par la chaleur.Une chaleur comme une créature vivante se blottissait contre mes côtes… et elle bougeait d'une façon que je pouvais sentir sans pouvoir l'expliquer.Il me fallut un instant pour comprendre que ce n'était ni la chambre ni le lit.C'était à nouveau le lien, et il continuait de battre en moi.Une lente inspiration parcourut l'air, familière d'une manière qui me fit sursauter, et avant même que mes yeux ne se fixent, je sentis Kieran à côté de moi.Il était assis près du lit, les coudes sur les genoux et la tête baissée, comme s'il était à deux doigts de faire exploser le monde.Ses mains étaient couvertes de sang séché et sa chemise était déchirée. Sa mâchoire était marquée par une obscurité plus profonde que la simple fatigue, et je me demandais ce qui se passait.Il ne clignait pas d

POINT DE VUE DE LUNARIAJe me suis réveillée au milieu des cris et des hurlements qui rendaient le bruit assourdissant.Mon corps s'est redressé d'un bond avant même que je réalise ce qui se passait. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait exploser.Le lien palpitait violemment, un courant électrique parcourant mes veines, m'avertissant que quelque chose clochait.Je me suis extirpée du lit, encore faible d'épuisement, mais je devais partir à tout prix.Rester ici pourrait même me tuer si je n'étais pas prudente. Je me souvenais encore de ce que la servante m'avait dit : mon père faisait tout pour m'éliminer.Je ne pouvais pas l'oublier et je gardais cette pensée en tête.Mes pieds me portaient presque d'eux-mêmes à travers le couloir, chaque pas tremblant d'adrénaline et des séquelles du dernier combat.J'ai tourné au coin du hall de la salle de guerre et je me suis figée en voyant Donald.Il était là. Que diable faisait-il ici ? Mon regard parcourut la pièce e

POINT DE VUE DE KIERANJ'entendais des voix résonner contre les murs, et je ne savais pas si elles provenaient du château ou de mon esprit qui se démêlait en un flot de pensées.Chaque pas que je faisais propageait des ondes de puissance brute à travers le sol de pierre, et plus la nuit s'avançait, plus les souvenirs se faisaient entendre, inondant ma vision de scènes que j'avais eu du mal à me rappeler.Je voyais une forêt ancestrale en flammes, une femme aux yeux argentés hurlant mon nom, un trône d'os et une substance qui n'était pas la mienne sur mes mains.J'essayai de fermer les yeux pour chasser ces visions, mais cela ne fit qu'empirer les choses, car les souvenirs s'imposaient plus fort, s'enfonçant dans mon crâne jusqu'à ce que mes genoux soient sur le point de céder.Je n'avais pas dormi paisiblement depuis des jours, car la puissance qui montait en moi refusait de me laisser me reposer, de me laisser respirer et penser à autre chose qu'à elle.Lunaria… le lien murmurait san

Point de vue de LunariaLe silence était pesant, artificiel, comme si quelqu'un avait posé sa main sur le monde pour le réduire au silence.Je n'étais toujours pas remise de mes émotions et un goût amer de peur me brûlait la bouche.Je clignai des yeux, lentement, désorientée, jusqu'à ce que la pièce prenne forme autour de moi.C'est alors que je vis la boîte, soigneusement posée au pied de mon lit.Elle était enveloppée dans un tissu bleu roi profond et mon sang se glaça.Nul besoin de me dire qui me l'avait envoyée. Cela ne pouvait venir que de cet homme qui avait juré de faire de ma vie un enfer.Mon père.Je me redressai en m'appuyant sur mes coudes tremblants, les côtes douloureuses suite à l'attaque et mes pensées déchirées en mille morceaux.Je tendis la main vers la boîte et mes doigts tremblèrent comme s'ils protestaient avant même que je ne la touche.Le tissu glissa lentement et le couvercle s'ouvrit.Et là, elle était là, la dague plantée devant moi.Elle était magnifique,