All Chapters of Trop tard pour m’aimer, Votre Majesté.: Chapter 51 - Chapter 60

Point de vue d’OliviaL’odeur de jasmin restait encore accrochée à l’intérieur de mon nez le lendemain matin. Je ne tremblais plus, mais chaque fois que la brise traversait les arbres, ma poitrine se serrait.Je ne savais pas d’où elle venait, à qui elle appartenait, ni pourquoi elle me bouleversait aussi profondément… seulement qu’elle ne ressemblait pas à une odeur de quelqu’un d’inconnu.Elle semblait liée à lui. Liée à Liam.Diego courait devant moi en direction de la boulangerie, poursuivant les feuilles le long du chemin. Il riait alors que le vent les repoussait vers lui. J’essayai de sourire, mais mon esprit était encombré, lourd.Maria me donna un coup de coude en marchant à mes côtés. “Tu as à peine dormi.”“Je vais bien.”“On dirait que tu t’es battue avec un ours.”“J’ai dit que je vais bien.”Elle s’arrêta. “Tu vas lui parler ?”Je fixai droit devant. “Je ne sais pas.”“Tu devrais,” dit-elle. “Il essaie. Tu essaies. On ne construit rien sur le silence.”Je ne répondis pas

Point de vue de MariaDès que le vent changea de direction, je sentis que quelque chose n’allait pas.Il portait un parfum qui ne venait pas de Moon Stone.Ni de notre meute, ni des visiteurs, ni de la forêt.Le parfum était du jasmin.Doux. Féminin.Mortel.Je m’arrêtai sur le sentier de la frontière, ma main se refermant instinctivement sur mon poignard.Parfois, les renégats masquaient leur odeur avec du parfum.Les assassins aussi.Mais ceci… ce n’était pas ça.C’était ensorcelé.Ancien.Des bruits de pas retentirent devant moi.Je me décalai derrière un chêne, prête à bouger si nécessaire.Une femme apparut.Belle.Excessivement belle.Ses cheveux brillaient dans l’ombre, longs et argentés-noirs, comme de l’obsidienne polie. Sa robe l’enveloppait comme un rayon de lune.Ses yeux, étranges et lumineux, scrutaient la clairière avec intention.Ce n’était pas une voyageuse.Elle n’était pas perdue.Elle cherchait.Elle s’arrêta, inclinant la tête.« Fascinant », murmura-t-elle. « Le

Point de vue de LiamLa lumière du jour commençait tout juste à apparaître lorsque j’arrivai de nouveau devant la porte d’Olivia. Je n’avais pas fermé l’œil. Pas un instant. Mes vêtements étaient encore détrempés, à cause de la bruine nocturne que j’avais endurée près de sa maison pour la protéger d’un danger que nous ne comprenions pas encore entièrement. Mon loup remuait nerveusement en moi, agité et impatient de s’assurer de sa sécurité… avide d’elle. Pas de son parfum. Pas de son corps. Elle.Je levai la main pour frapper — m’arrêtai — puis la rabaissai.Je n’avais pas le droit de chercher son attention. Pas le droit d’empiéter sur son matin. Pas le droit d’attendre quoi que ce soit.Mais j’étais là malgré tout.La porte s’ouvrit avant que je ne prenne une décision.Elle se tenait là, en chemise de nuit — les cheveux ébouriffés par le sommeil, les yeux gonflés comme si elle n’avait pas bien dormi non plus. Elle se figea un instant, me regardant comme si elle n’était pas sûre d’êtr

POV d’OliviaJe me réveillai en haletant, arrachée à un cri. Ma gorge brûlait, ma poitrine me faisait mal et mes doigts agrippaient les draps avant même que mes yeux ne s’ouvrent complètement. Le cauchemar s’accrochait à moi comme de la fumée—étouffant et impossible à fuir.Liam.Liam est allongé sur le sol.Du sang sur ses lèvres.Ses yeux ouverts mais vides.Son loup disparu.Son cœur silencieux.« Assez », murmurai-je intérieurement en posant une main sur ma poitrine. « Ce n’était qu’un rêve. Juste un rêve. »Les tremblements persistaient. Mes mains frissonnaient sans contrôle. La vision de lui mourant alors que le lien se brisait semblait réelle. Trop réelle. Trop plausible.La pièce paraissait étroite. Trop sombre. Trop silencieuse.Ana, mon loup, se redressa brusquement en moi. Va le voir.« Je ne peux pas. »Va le voir.« Ce n’était pas réel. »Ça pourrait le devenir, Olivia.Cela me brisa. Je rejetai les couvertures et me redressai en hâte. Diego dormait paisiblement dans la c

Point de vue d’OliviaLe vent me fouettait les joues tandis que je traversais les terrains d’entraînement, le ciel nocturne tacheté de nuances violettes et bleues. Les combattants terminaient leurs exercices, parlant à voix basse, fatigués, inconscients du fait que toute mon existence tenait en équilibre sur une lame.Je n’étais pas venue observer l’entraînement. Je n’étais pas venue chercher du réconfort.J’étais ici pour la vérité.Liam se tenait près de l’abri d’archerie, les mains profondément enfoncées dans ses poches, les épaules relevées comme s’il se préparait à une tempête. Lorsque nos regards se croisèrent, une émotion rapide traversa son visage… soulagement ? Anxiété ? Peut-être un mélange des deux.Il se redressa. « Olivia. »« Liam. » Mon ton était neutre. J’en étais fière. « J’ai besoin de la vérité ce soir. Pas d’évitement. Pas de réponses vagues. Pas de protection. Juste la vérité. »Il serra la mâchoire. « Tu es sûre de vouloir ça ? »« Oui. »Pendant une seconde, il