All Chapters of LA FILLE DE L'ENNEMI DÉSIRÉE PAR LE MAFIEUX : Chapter 21 - Chapter 30

CHAPITRE 21 : La Colère du Vieux LoupLE POINT DE VUE DE ROMANO La nuit pesait sur la villa comme un couvercle de plomb.Les rideaux étaient tirés, le feu crépitait dans l’âtre, mais rien ne parvenait à calmer ma fureur.Je tournais en rond dans mon bureau, un cigare à moitié consumé entre les doigts.La fumée emplissait la pièce d’une odeur âcre, épaisse, comme ma colère.— Ce petit bâtard… murmurai-je pour la dixième fois.Leonardo De Luca.Ce nom sonnait comme une INSULTE. Chaque jour, il grappillait un peu plus de terrain, rongeait mes affaires, s’immisçait dans mes réseaux comme un poison lent.Les ports, les assurances, les syndicats tout ce que je contrôlais depuis des décennies vacillait sous sa main invisible. Et Enzo, ce vieil imbécile, se disait encore capable de le contenir.Je jetai le cigare dans la cheminée, le regard fixé sur les flammes.— Contenir, hein ? Tu ne contiens rien du tout, Enzo. Tu laisses ce gamin me grignoter, me défier, me humilier.Je me laissai tombe

Chapitre 23 : L’amour à découvertDu point de vue d’Isabella RomanoLe ciel de Rome s’était teinté de ce bleu profond qui n’appartient qu’à la nuit italienne. Derrière les vitres du petit restaurant où nous nous retrouvions depuis des semaines, la ville vibrait d’une lenteur feutrée.La lumière des lampadaires effleurait les pavés, les rires des passants montaient comme une musique lointaine.Je l’avais encore fait : j’étais sortie sans mes gardes. À ce stade, ce n’était plus une imprudence, c’était un besoin. Être seule, libre, respirer et surtout, le voir.Leonardo était déjà là quand je franchis la porte. Assis près de la fenêtre, costume sombre, chemise légèrement entrouverte.Il leva les yeux vers moi, et tout ce que j’avais préparé à dire s’effaça.Ce regard-là avait le don de me désarmer.— Tu es venue, dit-il avec un demi-sourire.— J’aurais parié que tu finirais par t’attirer des ennuis en jouant à la fugitive.Je lui rendis son sourire, m’asseyant en face de lui.— Si je n’e

Chapitre 25 : Le Triomphe du SerpentLE POINT DE VUE DE ROMANO Le téléphone vibra sur le bureau en acajou, là où les cendres de mon cigare s’écrasaient lentement dans le cendrier de cristal.J’attendais cet appel depuis des heures.Les secondes me semblaient aussi longues qu’une éternité.Je décrochai d’un geste sec.Une voix rauque, calme, presque mécanique, répondit à l’autre bout :— C’est fait, Don.Je restai silencieux un moment, savourant ces trois mots.Ils résonnaient comme une mélodie.— Tu es sûr ?— Oui, Don. Je fermai les yeux.Un sourire étira lentement mes lèvres. Je me laissai aller contre le dossier du fauteuil, la main crispée sur le combiné.— Bon travail, murmurai-je.— Vous avez votre argent, comme convenu. Disparaissez avant que la police ne remonte quoi que ce soit.— Compris.Le clic final retentit.Et le silence retomba dans le bureau. Un silence lourd, délicieux.Je me levai lentement, pris mon verre de whisky, et le levai vers le vide, comme pour porter un

Chapitre 27 : L’appel du chaosLE POINT DE VUE d’Enzo De LucaJe restai dans le couloir, le dos collé contre le mur, les bras croisés, fixant le carrelage comme si j’attendais qu’il me donne des réponses.Leonardo était vivant.Et ça, c’était un problème.Romano m’avait assuré que tout était réglé.Trois hommes, discrets, méthodiques, payés grassement pour un travail simple : abattre une cible, pas de témoins.Mais les témoins, il y en avait eu.Et la cible respirait encore.Je sortis mon téléphone, le cœur battant fort dans ma poitrine.Je fis défiler les contacts jusqu’à tomber sur son nom : Don Romano.J’hésitai une seconde. Puis j’appuyai.La ligne sonna deux fois avant qu’il ne décroche.Sa voix rauque, pleine d’assurance, résonna dans l’écouteur.— Enzo. Je suppose que tu m’appelles pour me remercier ?Je fermai les yeux.— Pas exactement.Un silence.Puis son ton changea, se fit plus tranchant.— Que veux-tu dire ?Je pris une inspiration.— Je viens de sortir du bloc opératoir

Chapitre 29 : La fille du diableLE POINT DE VUE DE D'ISABELLA Tout d’abord, il n’y avait que le noir.Un noir profond, lourd, infini.Puis, peu à peu, une lumière.Des sons. Des voix lointaines. Une odeur âcre, celle des produits stériles et du plastique.Je voulus bouger, mais une douleur brûlante traversa mon abdomen.Un gémissement m’échappa.Puis j’entendis un cri doux, tremblant celui de ma mère.— Isabella… ma fille, mon amour…Je clignai des yeux. La lumière m’aveugla.Des silhouettes se dessinèrent lentement : les rideaux blancs, les machines, le plafond d’hôpital… et les visages.Maman, penchée sur moi, les yeux rouges d’avoir trop pleuré.Et derrière elle, lui.Mon père.Sa présence emplissait la pièce comme une menace silencieuse.Pourtant, dans ses yeux, il n’y avait ni colère ni dureté.Il y avait autre chose.Une peur que je n’avais jamais vue.Je pris une inspiration difficile.Chaque respiration tirait sur mes points de suture.Ma gorge était sèche, ma voix à peine a