Elles ne savaient pas d’où venait le murmure.Elles ne savaient pas quand il avait commencé.Mais dans chaque souffle, dans chaque silence entre deux battements de cœur,il y avait une trace, un nom oublié, une lumière : Noor.On disait que son nom glissait sur les vagues,qu’il traversait les murs, les mers, les frontières,et qu’il s’arrêtait parfois dans la gorge d’une femme qui n’osait plus parler.Alors, quelque chose en elle s’ouvrait.Pas un cri. Pas une plainte.Un souffle. Un recommencement.⸻Dans le désert, une femme aux pieds nus trace des cercles dans le sable.Chaque cercle est une prière, un souvenir, une promesse faite à la lune.Le vent efface tout, mais elle recommence.Car elle sait — quelque part — que d’autres femmes, très loin,tracent les mêmes cercles avec leurs doigts,dans la poussière, dans l’eau, dans la cendre des nuits passées.Le monde dort.Mais leurs mains, non.Leurs mains se souviennent.⸻À Tunis, une jeune fille écrit sur la buée de sa fenêtre :«
Last Updated : 2025-10-21 Read more