Все главы L'art de Tomber Amoureux de Toi : Глава 41 - Глава 50

Le temps sembla s’immobiliser—une immobilité agonisante et suffocante—alors que Marissa fixait Dominic, que Dominic lui rendait son regard, et que Tessa restait figée derrière eux, le regard passant désespérément de l’un à l’autre comme un animal piégé.Parmi les trois, Marissa portait la tempête la plus lourde à l’intérieur d’elle. Mille questions se débattaient dans sa poitrine, mais une seule comptait vraiment : Pourquoi était-il ici ? Et pourquoi maintenant ?L’entendre dire qu’il avait oublié son téléphone n’était pas qu’une simple remarque ; c’était une confirmation. Il avait été dans son appartement. Il y était resté assez longtemps pour oublier quelque chose d’aussi important que son téléphone. Et cela créait de nouvelles fissures sur le sol fragile de ses émotions.« Marissa ? »La voix de Dominic était à peine un murmure, presque timide. Elle suintait le choc, mais quelque chose clochait pour Marissa. Son teint habituellement chaleureux avait disparu ; il avait l’air fantoma

Cela avait été une journée étonnamment paisible pour Adrian—étrangement paisible, presque inquiétante—après que Marissa ait enfin quitté sa maison. Le léger frisson dans sa poitrine qui l’avait surpris en la regardant partir dans la voiture du nouveau médecin disparut dès qu’il se détourna et retourna à l’intérieur de la maison.Comme si son absence avait actionné un interrupteur caché, il revint immédiatement à la vie qu’il connaissait, au rythme qu’il comprenait. Sans prendre une seule minute pour digérer le départ ou pour comprendre ce que ce frisson troublant dans sa poitrine avait été, il s’immergea dans son travail.La longue réunion d’affaires en ligne, qui s’était étendue sur plusieurs heures, devint la distraction parfaite. Il ne remarqua presque pas le temps passer, jusqu’à ce que ses yeux brûlent à force de fixer des graphiques, des propositions et une série de brouillons de projets nécessitant son approbation.Lorsque le dernier participant quitta l’appel, Adrian ferma son

« Grand frère ! »Adrian venait à peine de faire quelques pas mesurés dans le restaurant élégant au décor noir lorsque la voix aiguë et pétillante de sa sœur traversa le murmure ambiant des clients et le cliquetis subtil des couverts contre la porcelaine.Le son, clair et perçant, résonna dans la pièce comme une clochette, exigeant l’attention. Il se tourna instinctivement vers la gauche, vers la source du bruit — et la vit.Esme, debout au bord de sa table, sa petite silhouette presque vibrante d’excitation.Sa main s’agitait vigoureusement, presque au ralenti, et son large sourire illuminait tout son visage, faisant sentir à Adrian, l’espace d’un instant, le poids de la journée se dissiper de ses épaules.Il expira un long souffle contrôlé — celui qu’il réservait à ce mélange d’anticipation et de patience résignée qu’Esme seule savait provoquer. Chaque pas qu’il fit vers elle semblait calculé, comme si l’air s’était épaissi sous l’effet de son enthousiasme.« Je t’ai déjà dit de ne

Il resta figé, les mots soigneusement préparés se dissolvant dans son esprit. Il comprit rapidement que gagner la faveur d’Adrian demanderait plus que de simples paroles polies.« Adrian, je pense que ça suffit pour ce soir », intervint Esme, sa voix passant de joueuse à ferme.Une rare gravité se glissait dans son ton, une gravité qui imposait le respect. « Si ça ne te dérange pas, j’aimerais profiter d’un bon dîner. »Adrian croisa son regard et, une fraction de seconde, le coin de sa bouche tressaillit. Non par douceur ou par contrainte, mais parce qu’il respectait le défi subtil dans ses yeux.Et ce n’était pas parce qu’il comptait s’incliner pour lui faire plaisir—il avait simplement besoin de temps. Du temps pour analyser, observer, et prendre une décision sur Peter, décision qui affecterait inévitablement sa sœur.« Très bien, Esme », dit-il finalement. « Ton petit ami est libre… pour l’instant. »Peter resta silencieux, certain qu’aucune réponse ne serait appropriée. Une petit

« Adrian ! »Soudain, une autre voix trancha la tension comme une lame.Esme.Elle s’avança vers eux, portée par une présence imposante. Ses bras étaient croisés, ses yeux brûlant d’un mélange de colère et de déception. Elle fit un pas de plus, et en un instant, la dynamique changea.Sa voix claqua, forte et nette, réprimandant son frère d’une manière qui laissa Marissa à la fois stupéfaite et étrangement réconfortée.« Maman ne t’a pas appris à parler à une femme de cette façon ! » réprimanda Esme, sa voix mêlant reproche et douleur.Sans hésiter, elle se plaça devant Marissa, protégeant instinctivement la jeune femme qu’Adrian avait agressée si publiquement. Elle enveloppa Marissa dans une étreinte chaleureuse, lui offrant refuge contre la tourmente et la colère.Adrian leva les yeux au ciel devant ce spectacle. Rien de surprenant. Il s’attendait à ce qu’Esme prenne son parti—sa tendance à la sensibilité était, selon lui, une faiblesse bien connue.La douceur, la faiblesse, la senti