All Chapters of Vengeance de L'Ex-Femme: Chapter 51 - Chapter 60

POV de WilliamHonnêtement, il y a des moments où le poste de police donne l’impression qu’aucun problème n’est jamais résolu. Tout n’est que bureaucratie et froide indifférence. Et pourtant, j’étais là, à attendre. Attendre que la caution soit traitée, que l’argent soit payé. Je ne fus pas surpris lorsque l’avocat arriva, impassible comme toujours, prêt à tout gérer pour moi. Je répondis brièvement aux questions des policiers, mon esprit encore trop dispersé pour se concentrer sur quoi que ce soit d’autre que Shirley et le chaos de cette soirée.Dès qu’ils emmenèrent Steven pour l’interrogatoire et que je me retrouvai seul dans la salle de détention, je pris une profonde inspiration et me permis enfin de me calmer, ne serait-ce qu’un instant. La petite pièce stérile semblait se refermer autour de moi, mais dans ce silence, je trouvai un étrange sentiment de paix.Je fixai mon reflet dans le verre, remarquant à quel point j’avais l’air fatigué. Il y avait des jours où je pensais avoir

POV de ShirleyJe me tenais près de la fenêtre, le téléphone encore chaud dans ma main. Dehors, le ciel était d’un gris terne, comme s’il comprenait le poids qui pesait sur ma poitrine. Je venais de raccrocher avec mon avocat.Il n’y avait plus d’attente.Plus d’espoir.Plus de temps à accorder à Steven.Il avait déjà pris trop de choses—de l’argent, ma confiance, et maintenant, presque la vie de William. C’était la ligne rouge.Je me disais autrefois : « Il est le père d’Abby. Nous avons été mariés huit ans. Même si l’amour a disparu, il reste un lien. Peut-être que nous pouvons en finir pacifiquement, pour Abby. »Mais Steven ne voulait pas la paix. Il voulait le contrôle. Même maintenant, il refusait de restituer les biens qu’il avait déplacés en secret. Il n’était pas seulement imprudent—il était dangereux. Et je ne pouvais pas risquer qu’Abby, ou quelqu’un d’autre que j’aime, se fasse blesser à nouveau.Je pris une profonde inspiration et regardai autour du salon. Tout était sile

POV de StevenLe bleu sur ma mâchoire commençait à disparaître, mais la douleur de ce qui s’était passé était encore vive.William m’avait frappé plus fort que je ne l’avais imaginé. Pour quelqu’un qui se montrait toujours si poli et supérieur, il savait donner un coup de poing.Au début, je pensais pouvoir en tirer avantage—jouer la victime, menacer d’une action en justice, peut-être même soutirer un peu d’argent en silence. Et si j’avais de la chance, ternir un peu son image en passant. Comme ça, peut-être qu’il lâcherait mon entreprise pour de bon.Mais il avait joué plus intelligemment que prévu.Son avocat est arrivé, calme, presque amical. Nous nous sommes assis, il a posé quelques questions anodines. J’ai répondu—confiant, arrogant, comme toujours. Je pensais les déstabiliser un peu, leur montrer que je n’avais pas peur.Puis est venue la lettre.« Tentative d’extorsion. Contre-poursuite en cours. »Apparemment, toute la conversation avait été enregistrée. Légalement.Et ce n’é

POV de ShirleyJe n’aurais jamais pensé que Steven irait aussi loin.Prendre Abby sans me prévenir ? Peut-être.Se présenter à l’improviste pour me déstabiliser ? Bien sûr.Mais ça—ça, c’était différent.C’était intentionnel. C’était planifié.C’était lui utilisant ma fille comme otage.Je n’avais pas le temps de réfléchir. Je sautai dans ma voiture et fonçai directement vers le siège de son entreprise, grillant les feux rouges, priant pour que quelqu’un—n’importe qui—soit encore là.Mais quand j’arrivai, le bâtiment était plongé dans l’obscurité. Verrouillé. Pas une seule lumière aux fenêtres.Aucune voiture sur le parking.Je frappai quand même à la porte vitrée.« Steven ! » criai-je dans la nuit. « Où est-elle ?! »Rien.Le silence résonnait dans mes oreilles.Je me retournai et courus jusqu’à ma voiture, le cœur battant, les mains glacées. Je me souvenais à peine du trajet jusqu’à son nouvel appartement—celui qu’il avait acheté à mon insu, avec mes économies. Le même appartement

POV de ShirleyJe ne pouvais pas attendre. Je ne pouvais pas juste rester assise à espérer que quelqu’un d’autre la retrouverait. Abby était dehors—seule, effrayée—et je manquais de temps. Mes mains tremblaient alors que je prenais les clés sur le comptoir de la cuisine.Je me précipitai vers l’imprimante, sans vraiment réfléchir, et j’imprimai flyer après flyer. DISPARUE—6 ANS—ABBY HART. Son sourire angélique me fixait depuis chaque feuille, et le papier froid mordait mes doigts alors que je les fourrais dans mon sac.La ville dehors était sombre et silencieuse. Rien ne semblait réel. Ma vie venait de devenir ça—perdre ma fille en quelques heures à cause de la folie de Steven.Je démarrai. Je ne pensais même pas où j’allais. Je conduisais juste.L’air nocturne était lourd, les réverbères flous à travers le pare-brise. Je m’arrêtai à chaque terrain de jeux que je trouvai, accrochant mes flyers aux lampadaires, aux arrêts de bus, aux arbres. Chaque pas me pesait sur la poitrine. J’espé