All Chapters of Vengeance de L'Ex-Femme: Chapter 41 - Chapter 50

POV de WilliamLe rapport posé devant moi était implacable, brutal, comme une gifle glacée en pleine figure. Je m’adossai à mon fauteuil, les yeux parcourant les chiffres, les faits, les preuves accablantes. L’accident de voiture — que j’avais voulu croire n’être rien de plus qu’un tragique hasard — n’avait rien d’un accident. Tout avait été minutieusement orchestré. Le compte bancaire du conducteur avait reçu un virement de 50 000 dollars, et après avoir remonté les transactions, l’origine de cet argent ne laissait plus aucun doute : Steven.Je m’en étais douté. Trop de coïncidences, trop de zones d’ombre. Mais voir la preuve écrite, le lien direct entre Steven et l’homme qui avait tenté de tuer Shirley, me glaça le sang. J’aurais dû m’y attendre. J’aurais dû comprendre que cet homme, autrefois digne de confiance à mes yeux, pouvait se montrer aussi fourbe, aussi cruel.Shirley. Elle hantait mes pensées. Depuis le crash, elle était bouleversée, effrayée, encore incapable de recoller

POV de WilliamAvoir Shirley comme chauffeur n’était pas la solution la plus intelligente.C’était impulsif. Inhabituel. Totalement inapproprié selon toutes les normes professionnelles auxquelles j’avais autrefois obéi.Mais c’était aussi la seule façon de la garder près de moi — sans franchir une ligne.Du moins, c’est ce que je me répétais.La vérité ? Je ne voulais pas la perdre de vue. Pas après ce qui s’était passé. Pas tant que Steven était toujours dehors, imprévisible et dangereux. L’avoir à mes côtés rendait ma respiration plus facile, mes pensées plus claires, ma vie plus supportable.Et, à ma grande surprise, sa présence me réconfortait.Plus d’une fois, je m’étais endormi sur la banquette arrière. Ça ne m’arrivait jamais. Je ne dormais pas en voiture. Pas même lors de vols internationaux. Mais il y avait quelque chose dans sa voix lorsqu’elle fredonnait doucement avec la radio… et la manière dont la voiture restait stable même dans les carrefours encombrés… qui me donnait

POV de WilliamAu moment où Shirley prit mon bras, quelque chose changea.Ses doigts étaient légers, à peine posés, mais mon cœur réagit comme celui d’un adolescent — rapide, irrationnel, cognant contre mes côtes comme s’il n’avait jamais été blessé. C’était une sensation étrange. Inconnue par son intensité, mais… familière par sa pureté.Bien sûr, elle ne s’en rendit même pas compte. Ses yeux scrutaient la salle de bal, grands ouverts, ses épaules légèrement trop raides pour paraître détendues. Elle essayait d’avoir l’air indifférente.Je voyais bien qu’elle était nerveuse. Je la connaissais assez pour le deviner à la façon dont ses lèvres se serraient, ou dans ce léger mouvement de ses doigts contre ma manche.À vrai dire, j’étais nerveux moi aussi. Mais pour des raisons totalement différentes.Je voulais qu’elle se sente à sa place.Pas pour moi — pour elle.— Viens, dis-je doucement en me penchant vers elle. Laisse-moi te présenter quelques personnes.Ses yeux se tournèrent vers m

POV de StevenJe ne m’attendais pas à la croiser ce soir.Mais au moment où j’ai vu Shirley entrer dans la salle de bal, bras dessus bras dessous avec William Langston de tous les gens possibles, quelque chose en moi a craqué. Cette robe. Ce sourire. Cette confiance feinte.Elle avait l’air à sa place.Et pour une raison que je ne comprenais pas, ça — plus que tout — m’a mis hors de moi.Je suis resté là, à regarder. Une seconde, je me suis demandé si c’était vraiment la même femme que celle qui rentrait à la maison autrefois. La même femme qui me sermonnait sur les lumières laissées allumées trop longtemps. La femme qui hésitait à dépenser cinquante dollars sans vérifier notre budget.Et maintenant, la voilà, vêtue comme une reine, mêlée aux PDG, agissant comme si elle n’avait pas un mariage brisé et chaotique qui l’attendait à la maison.Comme si j’étais le passé.Depuis un moment déjà, j’hésitais — devrais-je pousser pour le divorce ? Devrais-je essayer de garder ça discret pour Ab

POV de ShirleyJe ne m’attendais pas à ce que William agisse ainsi. Il avait toujours été le playboy charmant et insouciant, celui qui ne semblait jamais prendre quoi que ce soit au sérieux. À l’université, les gens plaisantaient sur le fait qu’il ne se laissait jamais déstabiliser, qu’il jouait le jeu de la vie avec une sorte d’élégance détachée. Mais aujourd’hui… aujourd’hui, c’était différent.Il avait frappé Steven. Il l’avait réellement frappé. Et pour moi.J’essayais encore de digérer tout ça. Honnêtement, j’avais un peu peur. Pendant un instant, en voyant sa fureur, je ne pus m’empêcher de penser qu’il me rappelait quelqu’un — quelqu’un de mon enfance. Quelqu’un dont je ne voulais plus jamais me souvenir.La façon dont il s’était précipité sur Steven, cette colère brute dans ses yeux — ça fit remonter des souvenirs enfouis, profondément enfouis. Mon père. La manière dont il explosait contre quiconque lui résistait, surtout lorsqu’il était en colère. Cette violence, cette imprév