All Chapters of Vengeance de L'Ex-Femme: Chapter 31 - Chapter 40

POV de StevenJ’observais Shirley alors qu’elle baissait les yeux vers les photos que j’avais lancées sur elle. Je pensais qu’elle allait s’effondrer sous le poids de l’accusation, qu’elle allait s’excuser, supplier mon pardon, ou au moins montrer un semblant de culpabilité. Mais ce ne fut pas le cas. Pas du tout. Au contraire, elle semblait… calme. Presque trop calme.Et puis, elle me choqua.« Je vais divorcer de toi, » dit-elle d’une voix plate, ses yeux ne vacillant pas alors qu’elle me regardait.Je me figeai, mon pouls s’accéléra. Ces mots furent comme une gifle en plein visage. Shirley était la dernière personne à laquelle j’aurais pensé pour demander le divorce. Elle avait toujours été le modèle de dévouement à la famille, à la vie que nous avions construite ensemble. Elle avait tout sacrifié—sa carrière, son indépendance—juste pour élever notre fille et maintenir notre foyer. Elle avait toujours été si investie dans cette famille, en nous.Comment pouvait-elle tout jeter ains

POV de StevenJe claquai la porte derrière moi, les mains encore tremblantes de rage. Je n’arrivais pas à croire que Shirley ait eu l’audace de me parler ainsi, de s’adresser à moi avec tant d’assurance et d’exiger tout ce que j’avais construit. Pour qui se prenait-elle ? Comme si elle pouvait tout me prendre sans aucune conséquence.Mon esprit tournait à toute vitesse, mais plus je réfléchissais, plus la colère montait. Elle essayait de jouer la victime, de prétendre que c’était moi qui lui avais fait du tort. Mais elle ne comprenait pas. J’avais tant sacrifié pour ce mariage, et elle ne m’avait offert qu’une vie froide et monotone à la maison. Comment pouvait-elle penser avoir le moindre droit de tout réclamer ?Je ne pouvais plus me retenir. « Alors maintenant tu deviens une profiteuse, hein ? » murmurai-je en prenant le volant, mes jointures blanchissant sous la pression. « Toujours la même avec toi, Shirley. Une femme matérialiste qui ne sait pas apprécier tout ce que j’ai fait p

POV de ShirleyLe temps sembla ralentir au moment où je vis cette voiture foncer vers nous. Mon corps se figea, une peur primitive m’envahissant alors que le crissement des pneus déchirait l’air. Tout semblait se dérouler au ralenti.La petite main d’Abby dans la mienne me tira, mais il n’y avait pas le temps de courir. Je tournai instinctivement la tête, sentant une vague de panique monter dans ma poitrine. La voiture arrivait trop vite, trop près. Je ne pouvais pas l’éviter.Sans réfléchir, je me laissai tomber au sol, attirant Abby contre moi. Mon cœur battait à tout rompre, ma respiration était courte. Les klaxons, les cris et les pneus qui crissaient remplissaient l’air, mais rien de tout cela n’avait d’importance. C’était comme si nous étions figées dans un instant où rien ne pouvait être fait.La voiture s’approchait de plus en plus, et pendant une seconde terrifiante, je crus que tout était fini. Je sentais l’air se déplacer, le poids de l’impact imminent planant sur nous comm

POV de ShirleyL’odeur stérile de l’hôpital me frappa dès que nous franchîmes les portes coulissantes en verre, et je sentis ma respiration se bloquer dans ma gorge. C’était une odeur qui évoquait toujours la peur, l’incertitude et la panique. Abby serrait ma main avec force, son petit corps raide et tendu. Autour de nous, les pas pressés et le bourdonnement discret des machines emplissaient l’air alors que nous suivions les ambulanciers poussant William sur sa civière.J’essayais de rester forte, de tenir bon pour Abby, mais mon cœur battait si fort que je l’entendais résonner dans mes oreilles, couvrant presque tout le reste. Je tentais de me concentrer sur William, sur la façon dont son corps était si immobile, comme si l’accident avait vidé toute vie en lui. Mais je ne pouvais empêcher mon esprit de tourner en boucle, de rejouer encore et encore le bruit du choc, la manière dont il s’était jeté devant cette voiture sans penser à sa propre sécurité.Il avait risqué sa vie pour nous

POV de WilliamLa douleur fut la première chose que je ressentis en reprenant conscience. Une douleur sourde, lancinante, qui martelait mon crâne et crispait chacun de mes muscles. Mes paupières papillonnèrent, mais ma vision restait trouble, comme si je regardais le monde à travers un voile de brume. Je clignai plusieurs fois des yeux, sans succès.Le dernier souvenir qui me revenait : la voiture — fonçant droit sur Shirley et Abby. Le crissement des pneus, le choc métallique… puis le noir.Ma tête tournait dès que j’essayai de bouger. Mon corps paraissait lourd, engourdi, comme plongé sous l’eau. Peu à peu, je distinguai le bip régulier du moniteur cardiaque à côté de moi et l’odeur aseptisée d’une chambre d’hôpital. Impossible de savoir depuis combien de temps j’étais inconscient, mais ce n’était pas ce qui comptait. Je devais me concentrer.J’essayai de me redresser, mais une violente vague de vertige m’écrasa aussitôt contre l’oreiller. À côté de moi, je sentis une présence, un p