SOIS MA FEMME POUR 15 JOURS
Il la fixa longuement. Trop longuement.
Le cœur de Dolores cognait contre sa poitrine. Mais elle ne baissa pas les yeux. Pas devant lui. Pas ici. Pas maintenant.
Alexander Manchester. PDG insupportablement charismatique. Froid. Arrogant. Intouchable. Le genre d’homme devant qui tout plie… sauf elle.
Son regard était une lame. Tranchante. Invasive. Elle chercha un doute, un frémissement, un signe de faiblesse. Rien. Juste la détermination glacée d’un homme habitué à obtenir ce qu’il veut.
— Je dois assister à une réunion pour le partage des parts de l’entreprise familiale, la semaine prochaine. Ma fiancée est coincée à l’étranger. Y aller seul serait mal vu. Mes parents ne doivent rien savoir. Et je déteste perdre la face.
Sa voix était calme, basse, presque dénuée d’émotion. Mais chaque mot tombait lourd, chargé d’un enjeu qu’il ne nommait pas.
Elle ne répondit pas. Son silence n’était pas du vide — c’était une tempête contenue.
Il s’approcha. Lentement. Sa présence semblait s’étendre, engloutir l’espace. Chaque pas était calculé. Chaque geste, mesuré. Du bout des doigts, il frôla le bord de son bureau. Juste assez pour marquer un territoire.
— Sois ma femme. Pour 15 jours. Et je triple ton salaire. Tu viens avec moi. Tu souris. Tu joues le rôle. Et dans 15 jours, on oublie tout.
Il lâcha ça comme une bombe à retardement. Puis attendit.
— C’est une blague ?
Sa voix fendit le silence, un brin d’ironie accroché à l’incrédulité.
— Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ?
Son regard l’écrasa. Aucune échappatoire. Aucune équivoque.
Elle aurait pu dire non.
Elle aurait dû dire non.