Au cœur de la mystérieuse Forêt de Lamenta, la meute Keibster règne en maître. Ces loups de l’ombre se nourrissent d’âmes, renforçant ainsi leur puissance millénaire. Alma, héritière désignée, doit prouver sa valeur en infiltrant le monde des hommes et en ramenant des âmes à sa meute. Mais dès son arrivée parmi eux, elle ressent un trouble inexplicable. Son destin bascule lorsqu’elle rencontre Ezra, un jeune humain au cœur bienveillant, qui éveille en elle des émotions qu’elle ne comprend pas. Au fil de sa mission, Alma découvre une vérité que les Anciens lui ont cachée toute sa vie : elle n’est ni pleinement louve, ni complètement humaine, mais le fruit d’une union interdite. Alors que son Alpha destiné, Kaelen, refuse de la voir faiblir et lance une traque pour la ramener de force, Alma est confrontée à un choix déchirant. Doit-elle embrasser la part sombre de son héritage ou lutter pour sa liberté et son amour pour Ezra ? Dans cette quête d’identité, les secrets de la meute pourraient être révélés, changeant à jamais l’équilibre entre les Keibster et les humains. Un récit de mystère, de passion et de lutte intérieure, où l’amour interdit d’Alma pourrait bien être la clé de la libération… ou de la destruction de tout ce qu’elle connaît.
view moreLa Forêt de Lamenta s’étendait sous la lueur spectrale de la lune, ses cimes sombres formant une muraille impénétrable autour de la meute Keibster. La brume rampait entre les troncs noueux, donnant aux ombres l’illusion de respirer, vivantes, mouvantes.
Parmi ces ténèbres, des yeux perçaient l’obscurité. Des prunelles dorées, brûlant d’une lueur cruelle propre aux chasseurs-nés. Les jeunes loups s’étaient tapis sur le sol humide, muscles tendus sous leur pelage fauve ou argenté, prêts à bondir au moindre signal.
Mais Alma, elle, était différente.
Son pelage, d’un blanc argenté mêlé de nuances éthérées, semblait capter les fragments de lumière nocturne, étrange et irréel au milieu des loups sombres de la meute. La lune glissait sur ses flancs comme une bénédiction silencieuse, un éclat qu’aucun autre Keibster ne possédait. Une singularité qui inquiétait autant qu’elle fascinait.
Elle aurait dû être concentrée. Elle aurait dû se fondre dans la nuit, épier la proie humaine qui s’avançait à quelques mètres de là, insouciante du danger qui la guettait.
Mais Alma leva la tête.
Là-haut, un papillon nocturne ondulait entre les feuilles, ses ailes fines bordées d’un éclat bleuté. Il dansait dans l’air frais, défiant l’obscurité de la forêt, libre et insouciant. Son vol était une ode à la beauté fragile, une douceur qui contrastait avec la brutalité des prédateurs tapis dans l’ombre.
Les autres jeunes loups, eux, étaient tout entiers tournés vers leur mission. Un hurlement puissant déchira le silence, le signal du chasseur en chef : l’attaque était lancée.
Mais Alma ne bougea pas.
Au lieu de se préparer à bondir, elle ricana, un souffle léger et amusé, incongru dans ce contexte de traque et de sang.
Kaelen, le chasseur qui supervisait leur formation, n’en manqua rien. Il rappela la meute à lui. Il se redressa lentement, quittant son immobilité parfaite pour s’approcher d’elle d’un pas fluide. Son pelage brun sombre ondulait sous ses muscles puissants, et ses yeux, d’une teinte ambrée perçante, se posèrent sur elle avec une intensité qui ne laissait place à aucun doute.
Il n’avait jamais compris Alma.
Là où la meute trouvait son équilibre dans l’obéissance et la prédation, elle semblait sans cesse dériver, fascinée par l’inutile, par l’esthétique fragile du monde, par cette douceur qu’ils méprisaient.
Sa voix grave résonna, empreinte de reproche :
— Tu es la Luna destinée de la meute, Alma. Tu devrais te concentrer sur ta mission… au lieu de rêver aux insectes qui peuplent la nuit.
Alma soutint son regard un instant, prise entre la honte et la rébellion muette qui brûlait dans son cœur. Un frisson parcourut son échine. Kaelen avait raison : elle était sa future Luna, promise au pouvoir, façonnée pour être impitoyable.
Alors pourquoi ce simple papillon lui inspirait plus de fascination que la chasse ?
Un murmure dans son esprit lui soufflait qu’elle n’était peut-être pas faite pour régner comme les autres l’espéraient. Mais qu’était-elle alors, si elle ne pouvait être un Keibster accompli ?
Alma baissa la tête en signe d'excuse et se retira dans l'obscurité oppressante.
La nuit était profonde, et les flammes du feu d'un campement vacillaient sous le souffle du vent, projetant des ombres mouvantes sur les visages des humains réunis autour. Leur rire était doux, léger, une harmonie qui contrastait cruellement avec l’immobilité menaçante des loups tapis dans l’ombre.
Alma, placée un peu en retrait, observait la scène. Sa meute était prête. Les muscles tendus, les prunelles brillantes d’une lueur féroce, ils attendaient le nouveau signal, cet instant précis où la fragilité humaine serait éclipsée par la puissance des prédateurs.
Elle devait les rejoindre. Elle devait prouver qu’elle était digne d’être la Luna promise.
Mais au lieu de ressentir cette exaltation brutale qui animait les autres, une vague inattendue de remords s’empara d’elle, un frisson glacé qui lui parcourut l’échine. Les battements de son cœur s’accélérèrent, un mélange de peur et de révolte sourde grondant dans ses veines.
Pourquoi? Pourquoi ce feu, ces sourires, cette quiétude l’attiraient davantage que l’appel de la chasse?
Elle vit une petite fille, lovée contre sa mère, les bras autour d’un vieux chiffon qui semblait être une poupée. Sa voix fluette brisa le silence nocturne, posant une question à son père, qui répondit avec un rire tendre.
Alma sentit son souffle se couper. Elle ne pouvait pas laisser faire ça.
Sans réfléchir, ses pattes bougèrent d’elles-mêmes. Loin de rejoindre sa meute dans l’ombre, elle s’avança, ses prunelles pâles fixées sur les humains. Une envie sauvage et irrépressible de les aider à fuir s’empara d’elle.
Mais pouvait-elle vraiment trahir les siens pour cette pulsion inexplicable?
Son destin vacillait dans cet instant suspendu entre deux mondes.
Alma sentit son cœur se serrer lorsqu’elle s’apprêta à faire un mouvement. Juste un geste, une vibration dans l’air, un avertissement subtil qui pourrait sauver ces humains d’un destin tragique.
Mais avant qu’elle ne puisse bouger, une ombre jaillit devant elle, imposante, brutale comme une barrière infranchissable.
Kaelen.
Son pelage sombre se fondait dans la nuit, mais ses yeux d’ambre scintillaient d’une intensité glaciale. Il n’avait pas besoin de mots. Son regard seul suffisait à lui faire comprendre l’étendue de sa faute.
La forêt sembla retenir son souffle.
Alma, figée, sentit un frisson courir le long de son échine. Kaelen était proche, trop proche, son imposante stature dominant la sienne, sa présence pesant sur elle comme une force inévitable.
— Ne fais pas ça, chuchota-t-il, sa voix rauque à peine audible, mais emplie d’une menace sous-jacente.
Il savait. Il avait compris ce qu’elle comptait faire. Et il n’allait pas le permettre.
Alma ouvrit la bouche, cherchant une excuse, un moyen d’apaiser sa faute, mais rien ne venait. Tout ce qu’elle ressentait, c’était cette sensation brûlante au fond de son être, ce besoin incontrôlable de protéger ceux qui auraient dû être ses proies.
Kaelen inclina légèrement la tête, ses crocs légèrement dévoilés dans un rictus à peine perceptible.
— qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? Qu'est-ce que tu comptais faire ?
Sa voix grondait, basse et ferme, ne laissant aucune place à la révolte.
Alma ferma les yeux un instant. L’écho du feu de campement lui parvenait encore, les murmures des humains, leurs rires… l’innocence qu’ils ignoraient être sur le point d’être brisée.
Lorsqu’elle les rouvrit, Kaelen n’avait pas bougé, mais son regard s’était durci.
Il attendait sa réponse.
Et Alma savait que le moindre faux pas pourrait signer sa perte.
Alma ne recula pas. Elle observait chaque réaction, chaque frémissement dans les yeux de cette femme. Elle y lut quelque chose qui ne pouvait pas être feint. Une onde de choc, profonde, viscérale. — Il est mort il y a deux hivers, dit Alma d’une voix plus douce. Dans un affrontement contre Kaelen. même si les autres pensent que c'était une mort naturelle d'un combat contre les humains. moi je sais que c'est kaelen. C’est ce qui a scellé la prise du trône. Et ce pourquoi je suis ici. En fuite. Le souffle de Gracia se coupa net. Elle posa une main contre sa bouche, ses yeux brillants, son esprit submergé par les souvenirs qui remontaient d’un puits qu’elle avait scellé depuis trop longtemps. Et dans cet instant suspendu, au cœur de la grotte endormie, quelque chose se fissura. Un pan du passé. Une faille dans le silence. Gracia tomba sur ses genoux. Ses mains heurtèrent le sol de la grotte avec un bruit sourd. Ses doigts s’écrasèrent contre la terre encore froide. Elle ne pleurait
Et dans le silence qui suivit, le passé frappa doucement à sa porte. Au moment où la ligne coupa, Gracia resta immobile, le téléphone encore pressé contre son oreille. Son cœur battait plus vite qu’elle ne voulait l’admettre. Cette voix… elle avait quelque chose de familier et d’oublié. Quelque chose d’ancré dans un passé qu’elle avait tenté d’effacer. Elle reprit son souffle et tapa rapidement un message de réponse, se faisant passer pour Ethan. Les mots étaient simples, courts, maîtrisés : « Je ne peux pas parler. Ma mère est endormie pas loin. On se retrouve à l’endroit habituel. Je viendrai avec ce qu’il faut. » Puis elle localisa le point d’émission de l’appel — un signal triangulé en bordure du parc forestier, juste derrière le musée. Là où se trouvait cette fameuse grotte. Elle resta assise un moment, dans la pénombre de son bureau, les doigts crispés sur le bois du bureau. Elle savait ce qu’elle allait faire. Pour avoir aimé un loup autrefois, elle connaissait leur regard.
Ethan regarda profondément sa mère, le souffle court, les yeux noyés d’émotions contradictoires. Puis, d’une voix retenue, presque fragile, il demanda : — Il s’agissait d’un frère… ou d’une sœur ? Gracia détourna les yeux. Son regard se posa sur la table en bois, usée par les années, puis glissa jusqu’à la fenêtre où dansaient encore les ombres de la nuit. Elle sembla chercher ses mots, mais rien ne vint tout de suite. Finalement, dans un souffle brisé : — Je ne sais pas. Ils… ils ne me l’ont pas dit. À peine l’enfant est sorti de mon ventre… qu’on me l’a déjà pris. Elle serra les bras contre sa poitrine, comme pour retenir une douleur ancienne, toujours vive. Les larmes glissèrent sans bruit sur ses joues fatiguées, creusées par les années de silence. Sa tête s’inclina doucement, comme alourdie par le poids d’un souvenir trop longtemps enfoui. — J’ai hurlé. Supplié. Mais ils ne m’ont rien laissé. Ni prénom, ni regard, ni certitude. Il… ou elle… a disparu aussitôt. Comme s’il… co
l'odeur était propre, lisse, presque ordonnée. Elle la reconnut instantanément : celle d’un uniforme. Celle d’un homme en service.— Quelqu’un approche, chuchota-t-elle. Un humain. Pas n’importe lequel.Ethan se figea. Il tendit l’oreille, puis huma à son tour. Il blêmit légèrement en sentant la même empreinte légère, un parfum de savon industriel mêlé à la transpiration contenue d’un gardien de nuit.— Le Virgile, souffla-t-il. Le gardien du musée. Il fait souvent une ronde à cette heure.Sans attendre, ils s’accroupirent tous les deux derrière un amas de roches effondrées, dissimulés par l’ombre. Les secondes s’étirèrent. Les pas résonnaient à présent dans le couloir du sous-sol, un bruit régulier, traînant légèrement sur la pierre humide. Un faisceau lumineux balaya les murs au loin.Alma retint son souffle. Juste au-dessus de sa tête, une veine d’eau suintait, tombant goutte à goutte dans une flaque. Le moindre écho pouvait les trahir.Mais le Virgile ne s’arrêta pas. Il marmonna
Ils restèrent dans les bras l’un de l’autre jusqu’au coucher du soleil, sans plus dire un mot.Le temps semblait suspendu dans la structure silencieuse du chantier. La lumière déclinante filtrait entre les ouvertures béantes, projetant des ombres longues sur le sol de béton. Les poussières dorées dansaient dans les rayons, emportées par un vent léger et tiède. Le monde extérieur poursuivait son rythme, mais eux demeuraient là, figés dans ce moment fragile, écorchés mais réunis.Ethan avait cessé de pleurer. Sa respiration était lente, régulière, et sa tête reposait sur les jambes d’Alma. Elle lui caressait doucement les cheveux du bout des doigts, le regard fixé à l’horizon, le visage calme. Aucun mot ne franchissait leurs lèvres, mais leurs silences se comprenaient.Quand la dernière lueur s’éteignit au bord du ciel, Alma brisa doucement ce calme.Elle lui dit qu’elle avait besoin d’un endroit où se cacher. Qu’elle ne pouvait pas rester ici, à découvert. Que Kaelen finirait par la re
Pas des larmes discrètes, pas des soupirs timides. Non. Il pleurait de toutes ses forces. Des sanglots lourds, profonds, arrachés à la gorge. Sa voix se brisait dans l’espace nu de l’immeuble abandonné, comme un écho d’enfant perdu dans un cauchemar qui ne finit pas.— Qu’est-ce qui m’arrive… souffla-t-il entre deux sanglots. Qu’est-ce que j’ai fait… Ses épaules tressautaient. Ses doigts s’agrippaient à sa peau comme pour s’assurer qu’il était encore réel. Que c’était bien lui. Mais ce n’était plus le même corps. Ce n’était plus le même esprit.Il ne comprenait pas. Rien. Seulement la peur, brute, entière. Une peur qui avale tout. Derrière lui, Alma le regardait, silencieuse, encore accroupie, les bras contre sa poitrine. Sa respiration se calmait peu à peu. Elle ne dit rien, pas tout de suite. Parce qu’elle connaissait ce moment. Elle l’avait vécu. Cette fracture entre l’avant et l’après. Cette chute brutale dans une réalité que personne n’avait choisie.Et à cet instant, malgré
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