Éprise de colère face aux propos de Charly, tout ce qui s'échappait de sa bouche, Juliette leva sa main pour lui donner une bonne gifle, mais ce dernier l'en empêcha en attrapant fermement son poignet. Il serrait si fort la main de Juliette et entama la conversation.
Charly : Sur qui comptes-tu lever la main ? As-tu déjà oublié ce que je viens de te dire ? Tu n'es plus la favorite du patron, je vois bien que tu es en colère, mais si j'étais à ta place, je garderais mon calme. Car ce qui t'attend à l'intérieur, même cet homme qui s'approche de nous comme un caméléon, ne pourra rien faire pour toi.
Juliette : Charly, lâche ma main, je t'ai déjà dit que je n'ai rien à voir avec cet homme. Je ne le connais pas et il ne me connaît pas non plus. Alexander peut trouver une autre femme, il peut me renvoyer de son bar, mais coucher avec vous, c'est impossible. Je ne suis pas l'une de ces filles que vous pensez tous. Alexander ne m'a pas achetée, donc je suis libre comme l'air. Maintenant, lâche ma main.
Charly : Toi, cette fille qui n'osait pas dire un mot quand tu es arrivée ici, on aurait dit que tu étais muette, et maintenant tu as la parole grâce à Alexander. Mais bientôt, tu comprendras que les bonnes choses commencent maintenant. Alexander ne t'a peut-être pas achetée, c'est vrai, mais il a tous les droits sur toi. N'oublie pas ce qui est arrivé à toutes ces filles que le trafiquant a payées, j'espère que tu en as pris conscience ?
Juliette : Je suis en vie pour une bonne raison, ce n'est pas un hasard. Mais si je suis en vie, ce n'est certainement pas pour devenir une femme de plaisir dans cet endroit.
Charly ne voulait pas lâcher la main de Juliette, mais il se sentit obligé de la relâcher lorsqu'il aperçut l'homme qui s'approchait d'eux. Sans plus tarder, Juliette entra dans le bar, et Charly s'approcha de John qui prit place à l'extérieur. Il voulait appeler l'une des serveuses quand trois jeunes femmes à moitié nues, sexy, s'approchèrent de lui et commencèrent à le courtiser. Il gardait la tête baissée et ne disait absolument rien.
Le bras droit d'Alexander demanda aux jeunes femmes de s'en aller et commença à s'adresser aux filles et à John.
Charly : N'écoutez-vous pas ce que je vous dis ? Ne voyez-vous pas qu'il n'est pas venu ici pour vos services ? C'est mon ami, et il est venu simplement pour prendre un verre, ou peut-être une bouteille de whisky, cela vous conviendrait-il ?
Les jeunes femmes partirent à contrecœur, et Charly s'assit en face de John qui gardait le silence.
Charly : Mon ami, je m'adresse à toi, n'est-ce pas ?
John : Nous nous connaissons ? Es-tu un serveur ? Est-ce ainsi que vous fonctionnez ici, en prenant place à la table des clients sans leur permission ?
Charly : Premièrement, nous ne nous connaissons pas, je ne suis pas serveur, et enfin, tu dois comprendre que tu te trouves sur mon territoire ici, et j'ai le droit de m'asseoir où je le souhaite. Tu n'as pas besoin de me donner ta permission avant que je m'assoie.
John : Est-ce cette raison qui te permet de me tutoyer ? Parce que tu te trouves sur ton territoire ? Sache que je ne me souviens pas t'avoir dit que je suis fortuné. Ou peut-être cela est-il écrit sur mon costume ? N'utilise pas ce terme à la légère, mon argent ne suffirait pas à changer ta vie et te permettre de respecter les gens. Comme tu le sais déjà, je ne suis pas venu ici pour me disputer avec qui que ce soit. Alors je te demande simplement de trouver une autre table. Je suis ici pour profiter de ma soirée en payant avec mon argent, et tu dois me montrer du respect, même si tu es le propriétaire de ce bar. Alors passe une agréable soirée.
Ceux qui se trouvaient à l'extérieur les observaient, connaissant Charly, ils pensaient qu'il allait causer des troubles parce qu'il se sentait humilié, mais il ne fit rien du tout. Il se leva tranquillement, fit mine de partir et saisit une bouteille de bière qui se trouvait à proximité, puis la brisa. Il pointa les morceaux de bouteille en direction de John tout en commençant à lui parler.
Charly : Pour qui te prends-tu ? Penses-tu que ta fortune ait le moindre pouvoir ici ?
John : Je ne me rappelle pas t'avoir dit que je suis riche. Est-ce écrit sur mon costume ? N'emploie pas ce mot à la légère. Mon argent ne changera pas ta vie et ne te donnera pas le respect envers autrui. Comme tu le sais déjà, je ne suis pas venu ici pour entrer en conflit avec qui que ce soit. Alors je te demande poliment de laisser tomber ces idioties.
John termina de parler et demanda à une des serveuses de lui servir une bouteille de vodka. Tout le monde commença à rire en se moquant de Charly. Cela poussa ce dernier à passer à l'action. Il voulait planter les morceaux de bouteille dans le bras de John, mais il reçut une gifle en plein visage. Il lâcha la bouteille et se mit à crier tout en se tenant les yeux. On aurait dit qu'il avait perdu la vue.
John s'assit après avoir désarmé le chef des bandits, et la serveuse lui apporta la bouteille de vodka avec un verre. Il lui demanda de lui servir tout en la fixant du regard. Tout le monde fut surpris de voir que John avait réussi à désarmer Charly, qui se prenait pour un roi, en une seule gifle.
Les acolytes de Charly vinrent l'accompagner à l'intérieur, car il avait du mal à voir. John commença à siroter sa vodka sans se soucier du regard des autres.
Juliette posait des questions à Jimmy, le gérant du bar, mais ce dernier refusait de lui répondre. Elle était là quand Charly et ses acolytes étaient passés près d'elle, mais elle ne se demanda pas ce qui se passait. Tout ce qu'elle voulait, c'était retrouver sa sœur. Clarita, la serveuse qui avait servi John, lui fit signe pour indiquer qu'elle voulait aller aux toilettes. Juliette comprit rapidement qu'elle savait quelque chose qu'elle voulait lui dire.
Elle attendit quelques minutes avant de se lever et de rejoindre Clarita dans les toilettes. Mais une fois dans le couloir menant aux toilettes, elle commença à entendre des cris et des gémissements. Seul Alexander avait le droit d'agir ainsi dans cette partie du bar.
Animée par la colère, car elle était follement amoureuse d'Alexander, elle suivit les cris et les gémissements pour trouver leur provenance. Elle réalisa que c'était dans la chambre où elle passait du temps avec Alexander. Elle ouvrit la porte avec sa clé et n'en crut pas ses yeux en voyant Alexander agir de la sorte.
Juliette vit sa sœur assise, les mains attachées, les pieds attachés et la bouche bandée, tandis qu'elle était témoin de tout ce qui se passait dans la chambre. Alexander était en train d'avoir des relations sexuelles avec Josy, la nouvelle venue en provenance de Russie.
Juliette : Sophia ?
Sophia, la sœur de Juliette, ne pouvait rien dire, car elle avait la bouche bandée. Juliette voulait s'approcher d'elle pour la libérer, mais Alexander prit la parole tout en continuant ses ébats avec Josy.
Alexander : N'essaie même pas, si tu ne veux pas m'énerver, ne fais pas un pas de plus. As-tu fait ce que je t'ai demandé de faire ?
Juliette : Tu penses que c'est le bon moment pour en discuter ?
Alexander fit une pause et s'assit sur le lit, face à Juliette. Josy était allongée à côté de lui.
Alexander : Daniel est dans ce bar, et tu as même la chance que j'aie un peu de sentiment pour toi, sinon il aurait déjà abusé de ta sœur depuis qu'il est arrivé ici avec la tête bandée. Alors, tu vas lui donner ce qu'il veut, ou je vais demander à mes hommes de conduire ta sœur là où il se trouve.
Juliette : Tu es sérieux en me demandant cela ?
Alexander : Oui, ce n'est pas comme si tu ne l'avais jamais fait, n'est-ce pas ? Après tout, c'est pour ça que Mikaël t'a achetée chez ta tante. Je pense qu'il est temps que tu commences à travailler.
Alexander n’était pas du tout d’accord. Alexander : Cela ne sera pas possible, tout simplement. J'ai risqué ma vie pour obtenir cette jeune femme et sa petite sœur. Elles m'appartiennent. Je n'ai donc pas l'intention de les vendre.Daniel : Es-tu certain que c'est uniquement pour cette raison que tu as du mal à faire ce que tu as l'habitude de faire, en la laissant partir avec moi ? Tu m'as dit que cette dernière n'était plus à ton goût, alors pourquoi hésites-tu à t'en débarrasser ? Ce n'est pas si compliqué après tout. Il y a bien d'autres femmes avec qui tu pourrais être à l'aise. Josy est plus belle et intelligente que Juliette.Alexander : Je suis un homme mort si jamais Mikaël sort de prison et ne retrouve pas cette jeune femme. Car je sais parfaitement qu'il ne restera pas en prison éternellement.Daniel : Quel est le lien entre Mikaël et cette jeune femme ? Si je me souviens bien, tu l'as payé, n'est-ce pas ?Alexander : C'est une longue histoire. Ce que tu dois comprendre, c
Juliette regarda sa copine et prit la parole. Juliette : Es-tu sérieuse avec ce que tu viens de dire ? Tu connais bien les capacités d'Alexander et de ses hommes, sans oublier que je viens tout juste de rencontrer cet homme. Je ne peux simplement pas lui demander de l'aide comme ça, je ne veux pas mettre en danger la vie d'un innocent pour sauver ma liberté.Clarita : Je te comprends parfaitement, Juliette, mais tu dois être prête à prendre des risques, car comme on dit, "Qui ne risque rien n'a rien". Moi, je n'ai personne d'autre que moi-même, et tu le sais très bien. Mais toi, tu as une sœur, ta seule famille, que tu dois protéger. Si tu ne te bats pas, tu risques de détruire sa vie, et malgré toi, elle pourrait être entraînée dans ce monde à cause de toi. C'est ce que je ne souhaite ni pour elle ni pour toi. Nous avons maintenant au moins une chance, si je ne me trompe pas.Juliette : Clarita, qu'est-ce qui te fait croire que cet homme nous aidera et que nous serons en sécurité s
Clarita : Ne me dis pas que tu ne le reconnais pas, ou bien, n’étais tu pas au courant de ce qui s'est passé au bar ? Si seulement tu avais vu la façon dont il s'est débarrassé de Charly, comme s'il n'avait peur de personne, et cela en présence de tous les acolytes de Charly. Juliette : Mais là, je suis complètement confuse. Je viens de lui dire que je l'ai déjà rencontré quelque part lors de cette même soirée, avant qu'il ne vienne me sauver des mains de ces individus qui voulaient me violer. Mais il m'a dit que nous ne nous étions jamais vus auparavant et que je le confondais avec une autre personne. Je ne sais vraiment pas à quoi il jouait avec moi plus tôt dans la voiture. Lorsqu'il m'a éclaboussée avec sa voiture, il était si gentil et cherchait même à engager la conversation avec moi. Je ne lui en ai pas donné l'occasion car je ne voulais pas lui attirer d'ennuis. Mais maintenant, c'est tout le contraire qui s'est produit. Je voulais l'aborder, mais c'est lui qui m'évitait, co
Ils sont montés dans la voiture et une fois que Juliette eut indiqué l'adresse à John, il démarra. John était concentré sur la route et ne disait mot. Juliette, elle aussi, était restée silencieuse, submergée par la peur qui l'avait envahie. Elle se demandait ce qui se serait passé si cet inconnu ne l'avait pas secourue. Ils avançaient lentement, tandis que la peur qui l'animait commençait à faire place à des questions sur la voiture dans laquelle elle se trouvait. Elle se souvint des propos de Charly, le bras droit d'Alexander, à propos de cette voiture qui l'avait éclaboussée sans le vouloir, ainsi que des actes que Charly avait commis et qui avaient mis Alexander en colère.Elle voulait se pencher pour observer l'inconnu qui l'avait secourue afin de vérifier s'il s'agissait de la même personne qu'elle avait déjà rencontrée, lorsque celui-ci arrêta la voiture et lui annonça qu'ils étaient arrivés à destination. Enfin, ils étaient devant la résidence où se trouvait l'appartement de C
Alec était sorti de la demeure et, une fois arrivé au portail, il échangea quelques mots avec son frère, qui prit la parole.Alexander : Devrions-nous nous occuper d'elle en même temps ?Alec : Non, ne t'en fais pas, il y a une affaire en cours et je ne veux pas attirer l'attention de John sur notre empire.Alexander : En parlant de John, il était au bar et il a sérieusement blessé Charly. C'est pourquoi je ne l'ai pas emmené avec moi. Après ce qu'il a fait à Charly, je ne pense pas qu'il soit encore de notre côté.Alec : Tu dois comprendre que John n'a jamais été de notre côté, et Charly mérite également ce qu'il a cherché. Maintenant, partons.Alexander et son frère montèrent dans la voiture avec leurs hommes et prirent la route. Maria les observait par la fenêtre jusqu'à leur départ. Elle commença à ranger ses affaires lorsque son téléphone sonna. Elle prit le téléphone et vit que c'était Estella, la sœur de John. Mais étant donné la situation, elle jugea préférable de ne pas répon
Sophia : Tout ceci est le résultat des actions de notre tante, sans quoi ma sœur et moi ne serions pas ici. Je me demande ce qu'ils lui font dans cette chambre. Je sais qu'elle fait tout cela à cause de moi. Je ne sais vraiment pas ce que je pourrais faire pour l'aider. J'ai cherché du travail, mais en raison de mes papiers non à jour, il m'est difficile de trouver ne serait-ce qu'un petit emploi. Je ne trouve que des postes de serveuse, mais ma sœur ne veut pas que je fasse un tel travail, alors que c'est ce qu'elle fait pour subvenir à mes besoins.Clarita : Sophia, je ne veux pas qu'Alexander revienne ici nous voir, je ne sais vraiment pas ce qu'il a en tête à ton égard. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai jugé bon que tu rentres à la maison avec moi. Juliette viendra chez moi une fois qu'elle aura fini ce qu'elle a à faire.Sophia : D'accord.Sophia et Clarita commencèrent à marcher, puis montèrent dans le premier taxi qu'elles trouvèrent une fois arrivées au bord de la vo