Chapitre 7

Céleste s'est rendue à l'hôpital pour vérifier l'état du patient. Lorsque le membre de la famille du patient a appris qu'elle était la chirurgienne en chef, elle avait les yeux rougis par l'émotion et, prise par un élan de gratitude, elle a tendu les mains vers elle, voulant la serrer fortement pour la remercier.

Céleste a doucement saisi ses mains : « Il n'y a pas de quoi me remercier, sauver des vies, c'est notre métier. »

« Sans vous, mon fils serait déjà mort. C'est vous qui lui avez donné une chance de survie. Je vous suis vraiment très reconnaissante. » La mère âgée du patient a éclaté en sanglots, mêlant la joie et l'émotion d'avoir vu son fils survivre à un si grand danger.

Les médecins ont été habitués à la vie et à la mort, mais pouvoir arracher une vie des mains de la mort reste toujours un immense soulagement.

Le patient a été opéré et est désormais hors de danger, sans séquelles apparentes, ce qui constitue un miracle au milieu de cette épreuve.

Céleste a soutenu la vieille femme, l'a réconfortée quelques instants, et après lui avoir donné quelques recommandations, elle est repartie avec le personnel médical.

De retour à son bureau, elle a soudain reçu un appel de son père, Julien Aubry.

Après un bref instant d'hésitation, elle a décroché.

« Céleste, pourrais-tu revenir à la maison avec Antoine ? »

Céleste a pressenti quelque chose et son visage s'est assombri : « Si vous avez quelque chose à dire, dites-le directement. »

« Qu'est-ce que tu racontes ? Même s'il n'y a rien, ça t'empêche de revenir à la maison ? Il faut absolument que vous soyez de retour cet après-midi. »

Avant que Céleste n'ait pu refuser, l'appel a été brusquement terminé.

…

Antoine était en réunion à l'entreprise lorsqu'il a reçu un message d'Élise : « Antoine, Nicolas est déjà arrivé à la maternelle, merci ! Sans toi, il n'aurait même pas pu y aller. »

Il a jeté un coup d'œil, tapoté l'écran de son doigt et a répondu en deux mots : « De rien. »

Lorsqu'il a ouvert WhatsApp, son regard s'est soudain arrêté sur la conversation avec Céleste.

Il venait seulement de remarquer que son dernier message remontait au 8 du mois dernier. Elle lui demandait s'il viendrait ce week-end. Il n'y avait pas répondu.

Depuis ce jour-là, elle ne lui avait plus jamais envoyé le moindre message.

Elle savait vraiment se contenir.

L'après-midi, Céleste est restée longtemps hésitante devant la porte de la maison Aubry avant d'entrer. Sa mère, Céline Dubois, l'ayant vue, s'est avancée en souriant : « Céleste, tu es rentrée. »

Céline a instinctivement jeté un regard vers l'extérieur, et ses yeux trahissaient une légère déception.

Céleste l'a vite remarqué et a simplement dit : « Inutile de regarder, je suis seule à être revenue. »

À ces mots, le sourire de Céline s'est légèrement figé.

À ce moment-là, Julien est descendu. Ne voyant pas Antoine, son visage s'est assombri : « Je ne t'avais pas dit de revenir avec Antoine ? »

« Il n'a pas le temps. »

« Comment ça, il n'a pas le temps ? C'est ton mari ! Et puis, quel couple ne se dispute pas un peu pour mieux se réconcilier ensuite ? Et toi, tu n'es même pas capable de le faire revenir pour un simple repas ? Tu n'as donc aucune autorité ? »

Le cœur de Céleste s'est glacé.

Personne ne pouvait la comprendre, ni même sa propre famille.

Il ne se souciait même pas des raisons, et dès qu'il ouvrait la bouche, c'était pour la réprimander et la rendre responsable. Cela n'avait jamais changé depuis six ans.

Elle s'est souvenue que, lorsqu'elle s'est mariée avec Antoine, ses parents étaient tout joyeux, pensant que tant qu'elle avait trouvé le bonheur, c'était suffisant.

La famille Aubry était modeste et ne valait pas celle des Caron, mais elle était tout de même aisée comparée aux familles ordinaires. Au début, elle pensait que ses parents étaient ouverts d'esprit et voulaient sincèrement son bonheur.

Après le mariage, ses parents ont commencé à se servir de son statut de « Madame Caron » pour la pousser à demander de l'argent à Antoine. Au début, c'était seulement pour acheter une grande villa et une voiture pour son frère, mais plus tard, lorsque son père a perdu de l'argent dans ses affaires, ils l'ont poussée à demander à Antoine de combler le déficit.

Aux yeux de ses parents, le fils était plus important.

Et elle n'était qu'une vache à lait ayant épousé une famille riche.

« Eh bien, je suis désolée. » Céleste est revenue à elle et parlait d'une voix d'une tranquillité glaciale : « J'ai décidé de divorcer de lui. »

À l'entente du mot « divorce », le visage de Julien s'est empourpré, et il a donné une gifle à Céleste.