Louise Je ne termine pas mon repas , je m'excuse pour sortir de table , je vais cours pour aller dans la cuisine , je veux avoir un peu contenance . Je suis dans tous mes états : Ces deux morveux vont loin ! Ils n'ont pas honte de faire ça devant leur père ? Les murs qui avaient vu tant de rires et de moments de convivialité semblaient soudain se réduire au silence, enfermant dans leur enceinte une atmosphère électrique de confrontation . Ils viennent d'entrer dans la cuisine , ils me suivent ou quoi ? Je me tenais face à Adrien et son frère, la cuisine, habituellement un lieu de refuge et de chaleur, s'était transformée en un champ de bataille où la préservation des limites et de mon intégrité devait s'imposer .— Écoutez-moi bien, dis-je avec une voix qui tremblait légèrement malgré mes efforts pour paraître convaincante. Je ne vais pas tolérer cela. Vous devez comprendre que vos comportements ne sont pas acceptables. Leurs regards, d’abord surpris, se transformèrent en moquerie
LouiseAdrien ne relâche cependant pas ma cuisse. Sa main reste là, insidieuse, me faisant perdre peu à peu le fil de la conversation. Je me force à sourire, tout en luttant contre la montée d’angoisse qui m’envahit. Mon mari, emporté par la discussion, ne se doute de rien, et cette idée me fait peur.— Et si on parlait des différents aspects de l'aide qu'on pourrait lui apporter ? propose mon mari, sans se douter de la tension sous la table. Je veux crier, demander à Adrien de s’arrêter, mais ma voix se bloque. Je me sens de plus en plus piégée, entre ma volonté de ne pas créer d'orage dans cette ambiance familiale et le besoin de me défendre.Mon esprit appelle à l'aide, mais je reste figée, prisonnière d'une situation qui m'échappe. Pourquoi tout cela se complique-t-il à un moment où je pensais que nous étions ensemble pour soutenir un projet ? Je réalise que cela va bien au-delà d'une simple aide familiale, et chaque caresse furtive d’Adrien me le rappelle avec insistance. Je me
Louise Le silence s’installe, seulement troublé par le cliquetis des couverts.Je mange lentement, par obligation plus que par faim.— Merci pour le repas, murmuré-je finalement.— C’est normal, Élisa. Je veux juste que tu prennes soin de toi.Je relève les yeux vers lui. Son amour est sincère. Il ne se doute de rien.Et pourtant, un jour ou l’autre, il découvrira tout.Et alors, que restera-t-il de nous ?Je n’ai réussi à avaler que quelques bouchées lorsque la sonnette retentit, brisant le silence fragile qui s’était installé. Mon mari pose sa fourchette et se lève.— Je vais voir qui c’est.J’acquiesce doucement, le cœur soudain plus lourd. Une étrange appréhension monte en moi.Quelques secondes plus tard, j’entends des voix masculines. Mon sang se glace : mes deux morveux !Avant que je n’aie le temps de réagir, mes beaux-fils apparaissent dans l’encadrement de la porte .— Regardez qui a décidé de nous rejoindre pour le déjeuner lance-t-il avec enthousiasme , car ses enfants po
Louise Mon mari…Je ferme les yeux et prends une longue inspiration.— Merde, dans quelle situation je me suis mise…Je perds l’appétit. Je perds pied.Je me recroqueville sous les draps, espérant que le sommeil me délivre de cette réalité oppressante. Mais les pensées tournent en boucle. Je ne peux pas rester passive.Je dois appeler Julien . Je dois lui dire qu’on est à découvert.D’une main tremblante, je saisis mon téléphone et compose son numéro.— Louise ? Sa voix est tendre, inquiète.— Julien… Il faut qu’on arrête.Un silence pesant s’installe.— Qu’est-ce qui se passe ?Je ferme les yeux, la gorge nouée.— Ils savent.Je l’entends jurer doucement.— Qui ?— Mes beaux-fils. Ils ont découvert notre liaison.Julien ne répond pas immédiatement. Il sait ce que cela implique.— Merde…— Oui, merde, je souffle.— On doit se voir.— Non. Plus maintenant. Plus pour l’instant.Mon cœur se serre en prononçant ces mots.— C’est trop dangereux, Julien. Ils sont capables de tout.— Élisa…
Louise Je n'arrive pas à croire à ce que j'entends : leur montrer mes seins ? Ils sont malades ? Mon cœur bat la chamade , car je suis dans une situation que je ne pensais pas me trouver . Ils sont des diables :- Je ne peux pas vous montrer mes seins . Les deux éclatent de rire en se regardant . Noa prend la parole :- Et elle croit qu'elle peut faire ce qu'elle veut ? - Elle est vraiment idiote ! reprend son frère, tu nous montres ta poitrine où je balance cette vidéo au monde entier . - Comment pouvez-vous me demander celà ? Vous voulez voir la femme de votre père ?- Oui !Ils le disent d'une seule voix ! Merde , je suis foutue , ils sont fous ! Que dois-je faire ? Si je leur montre ça , peut-être qu'ils pourront me laisser tranquille ? Et si ce n'était pas le cas ? Et s'ils demandent autre chose ? - Si je vous montre ma poitrine , vous n'allez rien me demander de plus ?- Non ! - Pour aujourd'hui ! Je ne sais pas quoi faire , je suis prise en le clou et l'enclume . Je les
Louise La clé tourna doucement dans la serrure, et je poussai la porte avec précaution. La maison était plongée dans une pénombre paisible, seule la lueur tamisée d’une lampe du salon éclairait le couloir. Un parfum familier flottait dans l’air, celui du bois ciré et du café froid laissé sur la table.Thomas était là.Mon cœur se serra immédiatement sous le poids de la culpabilité. Je refermai la porte derrière moi, inspirant profondément pour effacer les dernières traces de mon escapade , je m'en veux de l'avoir laissé seul aussi longtemps ! Le pauvre . - Tu es rentrée tard, fit la voix grave de mon mari depuis le canapé.Je sursautai légèrement avant d’afficher un sourire que j’espérais naturel. Il était assis, un livre à la main, vêtu de son t-shirt gris et de son pantalon de jogging. Une image parfaite de la sérénité domestique que je venais de trahir.- Oui… Désolée. Une amie avait besoin de parler, mentis-je en posant mon sac sur la console.Il leva les yeux vers moi, un souri