Libreville, 4 ans plus tôt
C’était censé être l’un des plus beaux soirs de sa vie. Inaya se tenait droite, le cœur battant, vêtue de sa robe blanche préférée, celle que Louis lui avait offerte un mois plus tôt. Une cérémonie en son honneur. Un prix universitaire d’excellence pour couronner des années de travail acharné. Des projecteurs. Une salle comble. Des applaudissements qui résonnaient dans les hauts plafonds dorés du Grand Amphithéâtre de l’Université Omar Bongo. Et au premier rang… Louis. Son Louis. Costume noir, allure princière, regard intense. Il lui avait soufflé un « Je suis fier de toi » quelques minutes plus tôt, un murmure qui réchauffait encore son esprit. Elle avait gravi les marches de la scène avec le sentiment que sa vie allait enfin basculer… dans le bon sens. Mais c’est le monde entier qui a basculé. Alors qu’un technicien lançait la vidéo d’ouverture sur l’écran géant, les images habituelles d’anciens lauréats ne s’affichèrent pas. L’écran resta noir quelques secondes. Puis… Un cliquetis. Un zoom. Une chambre. Pas n’importe laquelle. La sienne. Elle n’eut même pas le temps de réagir avant que les images n’éclatent en pleine lumière. Elle. Louis. Ensemble. Dans son intimité. Des caresses, des rires étouffés, des chuchotements d’amour. Filmés sans son consentement. La salle se figea. Un souffle coupé. Puis des murmures. Des rires étouffés. Des téléphones brandis. Des regards curieux, moqueurs, choqués. Inaya sentit sa gorge se serrer. Son corps devint lourd, ses jambes tremblantes. Mais ce qui l’anéantit, ce ne fut pas la vidéo. C’était le silence de Louis. Il était là, toujours au premier rang. Immobile. Froid. Il ne fit rien. Pas un mot, pas un geste pour l’arrêter, pour la défendre, pour la sauver. Leurs regards se croisèrent. Et dans le sien, elle ne vit ni colère, ni surprise. Elle vit… la distance. La trahison. Comme s’il savait. Comme s’il la laissait tomber volontairement. Son cœur explosa en silence. Les acclamations qu’elle avait imaginées se transformaient en hurlements invisibles. Sa respiration devint un combat. Mais elle tint bon. Digne. Silencieuse. Brisée. Elle descendit de la scène sans un mot. Sa robe blanche flottait comme une bannière de guerre perdue. La foule s’écartait sur son passage, entre murmures et ricanements. Personne ne l’arrêta. Pas même lui. Elle rentra seule ce soir-là, le regard perdu dans la nuit librevilloise. Elle n’avait pas pleuré. Pas encore. Les larmes viendraient plus tard, dans le noir, dans le silence de sa chambre. Deux jours plus tard, elle utilisa la bourse britannique qu’elle gardait secrète depuis des mois. Et elle disparut. Sans laisser d’adresse. Sans un message. Elle changea de numéro. Coupa tous les liens. Elle s’enterra dans le froid de Londres avec une seule certitude : Plus jamais. Plus jamais elle ne se laisserait humilier. Plus jamais elle n’aimerait comme ça. Mais ce qu’Inaya ignorait, c’est que le passé a une mémoire perfide. Et que Louis De Launay… N’avait jamais cessé de la suivre.Le matin s’éveillait sur Libreville avec une douceur presque magique. Les rayons dorés du soleil traversaient les fenêtres, illuminant notre appartement et créant une atmosphère de calme et de renouveau. Après tant de tempêtes, de secrets révélés, et de combats acharnés, la ville semblait enfin nous offrir un instant de répit, un souffle de paix tant attendu. Louis et moi restions un moment sur le balcon, main dans la main, absorbant la beauté de cette journée et la certitude qu’après tout ce que nous avions traversé, nous pouvions enfin rêver pleinement.— Inaya, murmura Louis, regarde… tout est paisible. La ville vit, respire, et nous offre un futur que nous avons mérité.Je posai ma tête contre son épaule, sentant la chaleur rassurante de sa présence.— Oui, Louis… après tout ce que nous avons surmonté, je crois que nous pouvons enfin profiter de chaque instant sans peur.Aujourd’hui n’était pas seulement un jour de calme ; c’était le début d’un nouveau chapitre de notre vie, un ch
Le matin s’annonçait clair, mais un sentiment d’urgence planait dans l’air. Louis et moi savions que nous étions sur le point de découvrir la vérité complète. Chaque décision prise aujourd’hui serait déterminante, et chaque mouvement devait être calculé avec soin. Nous avions surmonté tant d’épreuves, mais le dernier voile de mystère restait encore à lever.— Inaya, murmura Louis en posant ses yeux sur moi, aujourd’hui, nous saurons tout. Rien ni personne ne pourra nous retenir.Je pris sa main avec force, sentant que la détermination qui nous animait depuis le début de notre combat battait plus fort que jamais.— Oui, Louis… ensemble, nous allons lever ce dernier voile et reprendre totalement le contrôle de notre vie.Nous décidâmes de nous rendre dans un lieu que nous avions longtemps évité : l’ancien bâtiment où tout avait commencé, là où les premières menaces avaient pris forme. La tension était palpable dans l’air, chaque pas résonnant comme un écho de notre passé tumultueux. Pou
Le lendemain matin, la lumière de Libreville pénétrait dans notre appartement avec une intensité inhabituelle, comme pour nous rappeler que chaque journée était une chance de reconstruire ce que nous avions perdu. Pourtant, malgré ce soleil radieux, une tension persistait dans l’air. Louis et moi savions que les ombres du passé n’avaient pas dit leur dernier mot, et que cette sérénité apparente pouvait basculer à tout instant.— Inaya, dit Louis en posant ses yeux sur moi, je crois qu’il est temps d’aller au fond des choses. Nous ne pouvons plus avancer tant que certaines vérités restent cachées.Je hochai lentement la tête, consciente que chaque moment de bonheur pourrait être fragile tant que le mystère restait entier.— Oui… il est temps de savoir qui tire réellement les ficelles et pourquoi. Nous avons le droit de comprendre et de reprendre le contrôle de nos vies.Nous décidâmes de rencontrer Marcus, dans l’espoir qu’il puisse nous fournir des réponses, ou du moins nous guider ve
Le jour s’annonçait doux, mais une tension subtile flottait dans l’air. Malgré la sérénité apparente, Louis et moi savions que notre tranquillité retrouvée ne pouvait durer éternellement. Les ennemis du passé n’étaient jamais loin, et chaque instant de bonheur semblait fragile face aux souvenirs encore présents. Nous avions traversé tant d’épreuves que le danger, même invisible, avait acquis une forme concrète dans nos esprits.— Inaya, murmura Louis en posant une main protectrice sur mon épaule, je sais que nous avons retrouvé la paix, mais je sens… quelque chose qui nous guette.Je hochai lentement la tête, mon cœur serré par une inquiétude que je ne voulais pas avouer.— Oui… je le sens aussi, Louis. Même si nous avons gagné cette bataille, je sais que nous devons rester vigilants.Nous décidâmes de passer la matinée à organiser notre appartement et nos affaires, tentant de chasser les tensions invisibles par l’action. Chaque objet replacé, chaque dossier rangé semblait créer un se
Le matin se levait sur Libreville avec une clarté nouvelle. La lumière dorée glissait sur les façades, pénétrait dans notre appartement et inondait chaque pièce d’une chaleur rassurante. Louis et moi restions silencieux quelques instants sur le balcon, main dans la main, respirant l’air frais et apaisant de la ville qui s’éveillait. Chaque rayon de soleil semblait effacer un peu plus les cicatrices du passé et promettre un avenir serein. — Inaya, murmura Louis en posant ses yeux sur moi, regarde… tout paraît possible aujourd’hui. La ville, la vie, tout semble nous offrir une chance de construire quelque chose de solide. Je lui rendis son regard, mon cœur débordant d’émotion. — Oui, Louis… et je sens que cette lumière n’est pas seulement extérieure. Elle reflète notre renouveau, notre force et notre amour. Après un petit-déjeuner complice, nous décidâmes de nous rendre dans un quartier que nous n’avions pas visité depuis longtemps. Les rues étaient animées, les vendeurs installaien
Le matin se levait sur Libreville avec une lumière douce et rassurante. Les rayons du soleil caressaient les murs de notre appartement, glissant sur les meubles et révélant la sérénité retrouvée dans chaque recoin. Louis et moi restions silencieux un instant, assis sur le balcon, observant la ville s’éveiller. Les bruits familiers – le chant des oiseaux, les rires d’enfants, le bourdonnement discret de la circulation – nous semblaient plus intenses, plus précieux. Chaque détail du monde qui nous entourait prenait une signification nouvelle, comme si la vie nous offrait une chance de tout recommencer.— Inaya, murmura Louis en prenant ma main, regarde… la ville semble respirer avec nous. Tout est calme, et pourtant, il y a une énergie qui promet un futur radieux.Je lui rendis son regard, mon cœur débordant de gratitude.— Oui, Louis… et je sens que nous avons enfin la force de rêver à nouveau, de construire quelque chose qui nous appartient vraiment, loin des menaces et des peurs.Apr