Lucia Monica Fabien
La semaine est très vite passée. J'avais préféré prendre d'abord le temps de m'installer avant de commencer le boulot. Et c'est fait. Aujourd'hui, c'est mon tout premier jour de travail. Je me suis levée assez tôt afin de pouvoir être à l'heure. Comme tout nouvel employé, j'espère ne pas débuter sous une mauvaise note et faire bonne impression. C'est la base pour garder un boulot. Je suis en période d'approbation à l'heure actuelle. Déjà que j'habite assez loin du travail. Il ne faudrait pas que l'on aille se plaindre de moi à mon officier de probation de si tôt. Je n'ai pas droit à l'erreur. Et ça, je le savais. Ce qui m'attend autrement n'est pas du tout plaisant.
Est ce donc vrai que l'on ne peut pas se défaire de son passé et que celle ci reste comme une tâche indélébile à notre vie ? Ce n'est pas sur que notre passé définisse toujours qui nous somme dans le présent. Alors pourquoi cela nous colle tant à la peau ? On apprend forcément avec le temps. Et certains bêtises qu'on a fait, ne se répéteront plus ce qui est sur. De plus, on peut être marqué par un passé qui n'est pas le notre. Qu'en est il de ces personnes que l'on condamne alors qu'elles étaient innocentes ?
On dira tous que la vie est ainsi faite. Il faudrait tout simplement l'accepter. Mais, combien de temps devrais je supporter cette pression de toujours filer droit pour ne pas tout perdre de nouveau ? Si on m'a laissée sortir c'est parce qu'on était sur que j’étais apte à vivre en société. Alors pourquoi avoir inséré cette clause comme quoi je pourrais retourner en prison au moindre entorse fait pendant que je serai dehors ? C'est clair que je n'avais pas tout compris au moment de sortir. C'est presque pareil qu'une prison. La seule différence, c'est que tu es dehors.
Je suis arrivée au boulot assez tôt pour mon premier jour. Etant nouvelle là bas, je ne connaissais personne. De toute façon, je ne suis pas là pour me faire des amis. Je voulais simplement des informations à propos de mon travail. L’amitié, c'est un concept abstrait pour moi. Mon expérience avec cette chose que l'on nomme amitié m’a laissée un arrière goût amer par le passé.
Dans le temps, je n'avais qu'une seule amie, Ashaya SMITH. Plus qu’une amie, c'était ma deuxième sœur. Elle et moi, on a partagé tellement de choses. A mes yeux, elle avait tellement d'importance. J’avais plus d'affinités avec elle qu’avec ma propre sœur. Celle venant des mêmes entrailles que moi. Celle avec qui j’ai partagé le sac gestationnel. Il n'y a pas de sacrifice que je n'aurais pas consentie pour mon amie. Pourtant cette dernière n'a pas hésité à sortir avec mon fiancé dans mon dos.
C'etait malheureusement une amitié à sens unique. Et la seule pour qui ça avait de l'importance, c’était malheureusement moi. Elle est venue elle même me cracher cela au visage alors que la pauvre petite idiote que j’étais subissait déjà le martyre à la prison. Selon Ashaya, je lui avais privé de son bonheur en tuant l’homme dont elle était tombé amoureuse. N'est ce pas assez ironique comme situation ? C'est moi la fiancée qu'on a trompée. Et pourtant c'est encore moi qui subis toute les représailles de l’autre femme.
- Hey la nouvelle, qu'est ce que tu fous toute seule au fond du couloir ? Tu as déjà fini de nettoyer la chambre qu'on t'a assignée ? J’entendis quelqu'un crier après moi.J’ai juste secoué la tête pour dire non. D'ailleurs, je n'avais même pas encore pénétré dans la pièce. J’étais beaucoup trop à fond dans mes pensées pour faire un seul pas en avant.
- C'est donc pour cela que l'on te paie ici ? Si tu voulais rester assise sans rien faire, tu aurais dû rester chez toi. Ici personne ne reste là à se tourner le pouce. Mets toi tout de suite au travail. On ne te paie pas pour rester la à glander.C'était la gouvernante de l'hôtel qui était venu me réprimander soit disant que j’étais une glandeuse. Ça commence bien. A peine débuter que je me suis déjà mise ma cheffe à dos. Vais je pouvoir tenir ici assez longtemps ? En tout cas, c'est mal parti.
Je récupère le chariot et le pousse jusqu'à la chambre. Je devrais nettoyer par terre, changer les draps et les serviettes, récurer les toilettes et tant d'autres choses, dans plusieurs chambres. Et ceci en un temps record. Je ne devrais surtout pas me planter. Pas pour mon premier jour de travail en tout cas. Ce n'est pas un travail auquel j’ai été habituée. Mais je m'y fais. Ce n’est plus le moment de choisir.
Dehors dans le hall de l'hôtel, il y avait tout un brouhaha causé par les aller-retours de certains curieux. Ce qui a mit toute l'hôtel en effervescence. Il semblerait qu'un client très spécial allait arrivé aujourd'hui. En toit cas, c’est ce qui se disait. Tout le monde en parlait comme si c'etait là l'événement de l'année. A croire que c’était le président des États-Unis qui débarquait.
Qui était ce ? Pourquoi tous ces gens semblaient ils être en parfaite vénération rien qu'en entendant son nom ? Mes 10 années d'enfermement ne m’ont pas ete d'une grande aide pour être à jour sur l'actualité. Déjà que cela ne m’intéressait pas tant que choses ça avant. Celle qui a toujours été à la page, c’était ma sœur. On ne pouvait pas tout avoir en commun. Le visage était déjà suffisant. Alors, je me suis juste contentée de bien faire mon boulot afin d'être dans le temps. Et ne pas me faire gronder une fois de plus de la journée.
A la pause, Lisa, ma toute nouvelle amie m’apportait à manger. Elle s'est surement dit que je ne l'avais pas encore fait et elle avait raison. Je n’ai pas pris grand chose ce matin en venant. J’avais espérer m’en occuper à ma pause. C’est bien de limiter mes dépenses aux strict nécessaires. En attendant la première paye, je dois pouvoir gérer le peu d'argent qu'il me reste. Et avec un budget aussi serré que le mien, ce n'est pas étonnant que des choses importantes comme bien se nourrir se retrouve reléguer au second rang. Voire même d'inutile.
- Merci Lisa, je dis lorsque je récupère le petit paquet apporté par cette dernière. - Il n'y a pas de quoi ma belle, répondit elle. Les amis sont faits pour ça. Si je ne prend pas soins de toi, qui d’autre le fera ?Elle ne croyait pas si bien dire. Sauf que moi, je n'étais pas du même avis. Et ça, c’est sûrement à cause de ma mauvaise expérience passée. Mais je souris malgré tout. EIl ne faudrait pas pas faire quelques chose qui allait rendre Lisa mal à l'aise. Elle n’est en rien responsable de mon passé amical cauchemardesque.
- Bon j'y vais, déclara Lisa. Je ne veux pas trop envahir ton espace de travail et que par la suite on te réprimande. Préviens moi si tu veux que l’on se voit plus tard. Tu dois redécouvrir la ville.J’acquiesce de la tête. Avec Lisa, j’ai vite appris une chose. Il ne faut pas lui dire non. Par la suite, je ne tardai pas à reprendre le boulot. Juste que, je suis arrivée dans le hall au même moment que le fameux client. Et moi, l’antisociale que je suis, n'avait pas prêté attention à lui. De toute façon, je n'aurais pas pu l'approcher de près même si je le voulais. Si cela n'avait pas été les gardes du corps super costauds de l'homme en question, cela aurait été toutes ces femmes qui se sont agglutinées auprès de lui comme s'il était un dieu en espérant qu'il remarque l’une d'elle.
- Pfffffff ! Comment ne pas se prendre la tête après tout ça ? Je déclare en voyant comment ces femmes s'en foutaient de se faire bousculer juste pour pouvoir s'approcher de cet homme qui visiblement n’en avait rien à foutre d’elle.Je roule de yeux d’agacement et repris mon travail calmement. Pour moi, cet homme était juste un employé de plus que je devais servir si par malheur il devrait se retrouver dans mon secteur. Je n'avais pas à faire comme l'ont fait toutes ces femmes et lui courir après comme une désespérée. Je n’étais là que pour bosser. Rien de plus.
Dans l'après midi, après avoir terminé mon boulot, je suis sortie attendre le bus pour rentrer chez moi. Au cours du trajet, je fais un message à Lisa lui expliquant que je suis crevée et que par conséquent on remet ça au week-end prochain. Dieu merci, elle s’est montré très compréhensive.
Dans l'ensemble, j’ai eu une très bonne journée. Personne ne m'a regardée de travers. Personne ne semble savoir qui je suis. C'est beaucoup mieux que ce que j’espérais.
- Pourvu que cela dure, je dis en soufflant au moment d’arrivée chez moi.Mathis JohnsonLe jour suivant, j’ai commencé à agir comme s'il ne s'était rien passé la veille. Ce matin je n’ai même pas pris mon petit-déjeuner avant de quitter la maison. J’ai même accordé sa journée de travail à Lucia. N'ayant pas pu riposter, elle se décide à passer la journée au spa. Ce qui je trouve formidable. Elle aussi a besoin de se changer les idées.Au bureau, je me tue au travail pour garder mon esprit accroché à autres choses que ces paires de seins qui me narguent dès que j’ai les yeux clos. Cela a été une très mauvaise idée de me rendre dans sa chambre. On toque à ma porte. J’autorise la personne à entrer. Je découvre amèrement Andrew et sa face de clown. Pas le visage que j’aurais voulu voir. Puis, mon cerveau qui se remettait à peine à fonctionner me rappelle que ma femme a eu sa journée de libre. Je suis bien trop con. Pourquoi j'aurais voulu que ce soit elle qui passe cette porte ?- Monsieur Louis est là, m’informe Andrews.- Fait le entrer, je répond. Et... je
Lucia Monica Johnson FabienJe ne comprenais pas dutout la réaction de cette fille. Assise en bas de l'escalier, j’attendais le retour de mon mari pour l'interroger de ce que faisait cette femme dans sa maison et qui elle était. Il est vrai que ce n'était pas un vrai mariage, mais au moins il pouvait avoir la décence de ne pas ramener sa maîtresse chez lui alors que j'y vis. Il s'est passé un bon moment avant de voir Mathis revenir dans la maison et ce dernier avait l'air très remonté. Je me demandais au fond de moi même si c'était vraiment nécessaire d'aller l’affronter dans cet état là. Après tout il ne m’avait rien promis de ces choses là. Et dans le contrat il n'y avait pas de clause stipulant qu'il ne pouvait pas emmener qui il voulait chez lui. De toute façon c'est SA maison, SES règles. De quoi je me mêle ?- Je pensais que tu t'étais déjà endormie, il me dit quand il fut près de moi.- Euh non pas du tout. Je n'ai pas encore sommeil. En fait je t'attendais. Je veux...- Si tu
Narrateur externeDans les bras de son mari Lucia se sentit très en sécurité. Sans même pouvoir contrôler son geste, elle alla poser sa tête sur l'épaule de ce dernier car elle n'arrivait plus à se tenir bien droite.- Viens ma grande. On y va, dit Mathis, accroupit en face d'elle inquiet. Je suis désolé pour ce mauvais moment. Je n'avais pas remarqué qu'il était si tard, il tente de lui expliquer. Je devais m'avancer sur un projet. J'étais si concentré que j'ai perdu la notion du temps. Et cette... coupure est quelques choses d'inhabituels.Lucia avait les yeux fermés. Elle n'écoutait guère le discours de son mari. Mathis de son côté l'aide à se relever. Puis, il la tient par les hanches afin qu'ils puissent sortir ensemble tous les deux. Elle tremblait tellement que ses jambes n'arrivaient plus à supporter le poids de son corps. Instinctivement, elle s'agrippa au cou de son mari en gardant les yeux fermés tant elle avait peur.Telle une petite fille, Mathis était obligé de la porter
Lucia Monica Johnson FabienDans la même soirée, en regagnant ma maison, j’ai eu une discussion des plus sérieuse avec mon mari-patron à propos de tous ce que j’ai entendu de la journée.-Tu ne peux pas effreindre les règles juste pour moi, commencé je visiblement pas contente que les autres doutent de mes capacités à dégoter un job.-En tant que ma femme, que le mariage soit vrai ou pas, tu es sur ma responsabilité. Je ne peux pas te laisser avec tout le monde, se justifia Mathis. Ces personnes, tu ne les connais pas. Ce ne sont pas tes amis Lucia. Comprend le. Ma femme ne se mélange pas avec tout le monde. Elle ne fait pas n’importe quel job. C’est passé pour aujourd'hui. Mais dès demain, tu déjeunes avec moi.-Non.-Pardon !-Non, j’ai dit.-Tu crois être où ? Tu es dans ma maison Lucia. Les décisions, c’est moi qui les prend. Tu es sur ma responsabilité. -Sauf que moi, je sais me défendre toute seule. J'ai fait de la prison. Tu t'en souviens au moins de cela ? Je ne crois pas t’
Des minutes plus tardLucia Monica Johnson Fabien- Dépose moi là. Tout à l'heure tu as dis qu'on y était presque. Je ferai le reste du trajet à pied, je m'insurge. Tu n'auras qu'à m'expliquer par où aller.- Tu es sûre de toi ?- Bien évidemment que oui.- Daccord, obtempérera Mathis. C'est l'immeuble juste en face. Tu te débrouilleras sur place alors pour trouver ton chemin.Je descendis du véhicule. Il s’en va et je me dirigeais droit vers l'immeuble. Plus je m'approchais, plus j’étais ébahie. La beauté des lieux m’a laissée la bouche grande ouverte. Des immeubles, j’en ai déjà vu beaucoup dans ma jeunesse. Mais des comme celui là, ce n'est pas sur. Tout est grandiose par ici. C'est si merveilleux à regarder. Au moins, il a du goût.- Waw ! Louer un espace comme celui là doit lui avoir couté la peau des fesses ! Je m'exclame sans savoir que l'immeuble entier était à mon mari.Moi qui n'ai jamais été fan de l'extravagance, j'étais en parfaite admiration devant un tel chef d'œuvre. P
Lucia Monica Fabien, épouse JohnsonCette nuit, j'ai eu un sommeil très agité. Je rêvais que ma sœur avait tenté de me tuer à plusieurs reprises sans aucune raison au préalable. Il y avait même Sébastien dans mon rêve. Ils étaient partis ensemble tous les deux à ce qu'il paraît. Et maintenant, ils étaient revenus me tuer. C'est en sursaut que je me reveille. Cela avait l'air tellement réel que je suis revenue sur les informations rapportées par mes avocats ce matin. Ma sœur et Sébastien ? Non, non. C'est impensable.Ma sœur est capable de tout pour me nuir. Sauf ça. Elle n’irait pas se mettre avec mon fiancé dans mon dos. C'est carrément impossible. Impensable, même. Il faut que je réussisse à faire sortir ces idées noires de ma tête. Sinon, je vais devenir dingue à trop y penser. Ma sœur n'est pas aussi vil et maléfique que celle que veut me dépeindre mes avocats. Du moins, j'aimerais juste garder cette pensée. Elle n'irait pas jusque là pour me saboter. Mais, qu'est elle aller cherch