Chapitre 2  

Sur la scène, Aron a regardé Léo avec un air méprisant, il aimait vraiment la sensation d’humilier les gens en public. Cependant, Léo demeurait insensible aux moqueries. Mais Aron pensait que Léo était trop effrayé pour pouvoir parler et il le provoquait en reprenant la parole : « Désolé, je suis un homme très franc, je suis vraiment désolé si tu as été blessé dans ton  amour-propre fragile. En fait, je sais très bien pourquoi tu es venu ici aujourd'hui. Tu veux simplement utiliser la mort de ton frère pour m'extorquer de l’argent, n’est-ce pas ? J'ai déjà rencontré beaucoup de types comme toi. »

Aron a haussé les épaules et a repris : « Cependant, je peux te donner de l'argent, à condition que tu sois prêt à dire trois fois devant tout le monde cette phrase : François mérite de mourir. Je promets de te donner ... Humm ...cinq mille euros, ça te va ? »

C’était une humiliation, une humiliation flagrante ! Des rires fusaient de toutes parts, tout le monde a ri comme une baleine, certains ont même fait gicler du vin de leur bouche. Cependant, face à une humiliation aussi flagrante, Léo demeurait toujours insensible. Soit il était un vrai lâche, trop poltron pour s'exprimer, soit il était un brave homme assez confiant pour mépriser tout le monde et demeurer immobile comme une montagne.

Aron était un peu mécontent parce qu'il ne pouvait pas pénétrer les intentions de Léo. Ce dernier s'est approché du micro quand la plupart des gens ont cessé de rire.

« Maintenant, c'est à mon tour de parler. » a dit Léo calmement, sa voix était basse, solennelle, faisant se taire instantanément ceux qui étaient encore en train de rire et le regarder involontairement.

« Je suis venu ici aujourd'hui pour vous transmettre un message : chacun d’entre vous ira s'agenouiller devant la tombe de mon frère cinq heures chaque jour pendant une semaine afin d’expier vos péchés» a continué Léo.

« Quoi ? »

Les gens se sont regardés mutuellement, sans comprendre ce que Léo voulait dire.

«Il est fou ou quoi? C’est vraiment n’importe quoi!»

«Il nous demande de nous agenouiller devant la tombe du lâche? Est-il digne de ça ?»

«Oh là là, je suis mort de rire! D'où vient cet idiot?»

Léo, ignorant les moqueries des gens, a sorti un petit cahier bleu en disant: «Dans sept jours, tous ceux qui ne font pas ce que je dis seront tous mis sur ma liste noire.»

Aussitôt, des rires fusaient de toutes parts.

«La liste noire? Oh là là, j’ai tellement peur!»

«Espèce d’imbécile, tout comme son petit frère.»

Personne n'a pris l'intimidation de Léo au sérieux et tout le monde s’est moqué de lui. Mais s’ils connaissaient le passé de Léo et la signification de Dieu de la guerre, ils ne le réagiraient pas de cette façon, car une fois que quelqu’un était sur la liste noire de Léo, alors celle-ci pouvait préparer son cercueil à l'avance.

«N'oubliez pas que vous n'avez que sept jours» a repris Léo en rangeant le petit cahier bleu, puis il a quitté la scène et s'est dirigé vers la sortie du hall.

«Stop, t'ai-je donné la permission de partir?» a dit Aron avec indifférence et plusieurs agents de sécurité ont immédiatement bloqué la sortie, ne laissant aucune chance à Léo de partir.

«Tu prends cet endroit pour un bar? Tu crois que tu peux venir et partir comme tu veux? Léo, pour l'amour de ton frère mort qui m'a aidé à prendre la tête du Groupe Fantaisie avec sa propre vie, je vais te donner une chance. Aujourd'hui, je t’autorise... à sortir d’ici en rampant, à condition que tu t’agenouilles devant moi et que tu me demandes pardon» a repris Aron d’une voix glaciale.

Gabriel s’est approché de Léo avec une équipe d'agents de sécurité qui ont sorti l’un après l’autre leurs matraques électriques. Léo a beaucoup déplu à Gabriel tout à l’heure et maintenant ce dernier pouvait enfin le malmener à juste titre.

«Agenouille-toi!»

«Présente tes excuses!»

«Sors d’ici en rampant comme un chien!»

Les employés du Groupe ont rugi l’un après l’autre, espérant impatiemment voir Léo se ridiculiser.

Gabriel a pointé sa matraque électrique vers Léo en disant, «Dépêche-toi, tu m'entends?»

Léo était calme comme toujours. Les moqueries provenant des autres ne pouvaient pas le perturber, ses émotions ne semblaient jamais être perturbées.

Aron a pris la parole avec impatience: «Il semble que certains ne comprennent pas ce que signifie la loi de la jungle. S'il refuse de le faire, alors forcez-le !»

«Pas de problème!» a répondu Gabriel en conduisant les agents de sécurité vers Léo. Trois mètres. Deux mètres. Un mètre ! Alors qu'ils étaient à moins d'un mètre de Léo, un bruit infernal s’est fait entendre et deux agents de sécurité se sont envolés en un clin d’œil, mais personne ne savait ce qui s’est passé.

Boum! Les deux agents de sécurité sont tombés lourdement sur le sol, crachant du sang et s'évanouissant. Le hall était devenu instantanément silencieux.

«Qu'est-ce qui vient de se passer ?»

«J’en ai aucune idée, en un clin d’œil, les deux agents de sécurité s’étaient déjà envolés et avaient perdu connaissance.»

«C’est, c’est la magie?»

«Ce type-là est-il un monstre?» a dit Gabriel en déglutissant. Un sentiment d’effroi l’a frappé, puis il a donné un ordre à plusieurs agents de sécurité:« Agissez ensemble !»

Les agents de sécurité se sont regardés mutuellement et se sont précipités en même temps, tenant leurs matraques électriques pour frapper la tête de Léo. Ce dernier a fait un geste de la main et un souffle de vent a secoué rapidement les agents de sécurité. Puis, Léo a levé violemment son pied, les gens n'ont vu qu'une ombre passer sous les yeux et tous ces agents de sécurité ont reçu un coup de pied dans l'estomac.

Boum! Boum! Boum... Des bruits secs continus se sont fait entendre et en un clin d’œil, tous ces agents de sécurité se sont retrouvés couchés sur le sol crachant du sang. Plusieurs d’entre eux ont même eu les côtes cassées, se débattant dans la douleur sur le sol. Tout le monde a arrêté de rire. Ils ont commencé à comprendre la gravité des conséquences du fait d'être sur la liste noire de Léo.

Léo s'est approché de Gabriel et a posé sa main sur l’épaule de ce dernier qui s’est agenouillé immédiatement à cause de la peur.

«Léo, je sais que j'ai tort, ne me frappe pas. J’étais en bons termes avec François, nous buvions même souvent ensemble, épargne-moi, épargne-moi, Je t’en supplie !» a supplié Gabriel.

Léo a souri en tapant sa main plusieurs fois sur l'épaule de Gabriel qui a tremblé de peur à chaque coup.

«Chéris bien ta vie.» lui a-t-il dit, puis il s’est dirigé vers la sortie. Tout le monde s’est automatiquement éloigné de lui, personne n’osant l’arrêter.

Gabriel a laissé échapper une longue inspiration après le départ de Léo. Puis, il s'est levé et a dit avec un sourire à faire froid dans le dos: «Léo, c'est ta plus grosse erreur, ne pas m'avoir tué aujourd'hui. Tu n'auras pas d'autre chance.»

...

«Jeune maître, tout va bien pour vous?» a demandé Jacques en voyant Léo sortir de l’immeuble.

Léo a répondu avec un sourire: «Bien sûr que tout va bien. Je m'en suis bien sorti, n'est-ce pas ?»

«Très bien, très bien!»

«Oncle Jacques, il est déconseillé de rester ici, rentre d'abord, je viendrai te trouver quand je serai disponible.»

«Ok, je vais partir maintenant, prenez soin de vous, jeune maître.»

Après le départ de Jacques, un coupé noir s'est arrêté devant Léo et il y est monté.. Pascal a jeté un coup d'œil à Léo qui était sur le siège arrière de la voiture et a demandé avec un air perplexe: «Boss, pourquoi vous leur avez donné sept jours ? Avec votre capacité, vous pouvez tous les éliminer ce soir.»

Léo a répondu: «Sais-tu pourquoi les chats attrapent les souris ?»

«Pour les manger ?»

«Non, les chats ne mangent pas les souris. Ils les chassent pour prendre plaisir à jouer avec elles. Pendant ce temps, la souris sait très bien qu'elle va mourir et qu’il est impossible pour elle d'échapper aux pattes du chat. Elle espère la vie mais ne peut pas vivre et elle prie pour mourir mais ne peut pas mourir. Les gens, s'ils comprennent qu'ils vont certainement mourir, ils essayeront par tous les moyens de survivre, mais si finalement ils découvrent qu'il n'y a aucun moyen de survivre, alors ils éprouveront le désespoir et la douleur. Ce n'est pas une punition du tout si je les tue tout simplement. Moi, je veux qu'ils désespèrent !» a répondu Léo.